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Maroc- Japon -TICAD et début de la fin du Polisario… Par: Fahd ELBERRAK


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En 2011, l’AISP (L’Agence japonaise d’Investigation et de Sécurité Publique) a publié son rapport annuel et qui a été totalement consacré à «La situation du terrorisme dans le monde».

Une étude qui s’est basé sur une analyse approfondie et sagace et sur des rapports de renseignement minutieux, qui ont révélé l'existence de relations directes et étroites entre la milice armée terroriste « le Polisario » et les organisations terroristes du moyen orient et au Maghreb, comme les « filiales » sahéliennes de Daech et d’Al-Qaïda, à savoir l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dirigé par Abou Walid Al-Sahraoui, et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Le rapport révèle les liens intrinsèques qui sont tissés entre les groupes terroristes, le Polisario et les réseaux du crime organisé qui collaborent tous ensemble. Ces réseaux se développent grâce à la complicité ou la participation d’acteurs locaux (voir même des États, le cas de l’Algérie), qui tirent des bénéfices dans ces trafics illicites. Ces groupes djihadistes contrôlent totalement ou en partie certains axes transfrontaliers; où il existe une véritable imbrication d’enjeux, d’acteurs, de réseaux dans le Sahel pour le contrôle des ressources locales et du narcotrafic dans des zones où la souveraineté de l’État est affaiblie ou presque inexistante et les forces armées n’arrivent pas à sécuriser leurs frontières… Comme ce qui se passe actuellement notamment dans le Nord du Mali et le Sud de l’Algérie et les confrontations armées entre les Azwad et les FAM maliennes, impliquant des groupes terroristes dans ce conflit.

A nos jours et selon plusieurs rapports de différentes ONG et institutions sécuritaires internationales, qui confirment tous que les camps de la honte de Tindouf constituent un vrai réceptacle humain des groupes terroristes et du crime organisé dans le grand Sahara et le Sahel, l’environnement misérable et délinquant de Tindouf est devenu un terreau idéal pour agréger tous les groupes criminels et terroristes, dans une région fragilisée par les conflits armés, la pauvreté, les guerres civiles, l’ingérence étrangère… ce qui mène la sous-région à une situation chaotique où tous les actes terroristes sont permis; enlèvement, attentas, assassinats, prises d’otages, déprédation des infrastructures industrielles… (ce qui oblige d’ailleurs plusieurs États à faire appel aux services de différentes SMP pour sécuriser les sites industriels et les expatriés).

Le rapport des renseignements de l’AISP classe clairement le Polisario dans la liste des « groupes terroristes » qui menacent directement la sécurité nationale japonaise, d’où les rapports des années suivantes de la même agence vont le confirmer de plus en plus, notamment celui publié en 2016 et qui précise que la région de Tindouf est considérée comme une zone extrêmement dangereuse, avec un haut risque d’enlèvement pour les ressortissants étrangers surtout qu’après plusieurs incidents se sont reproduits, où les employé de différentes ONG humanitaires, des groupes pétroliers ou des sociétés minières qui opèrent dans cette zone étaient toujours les cibles principales des groupes terroristes, qui contrôlent une grande zone (depuis Tindouf jusqu’au sud de la Lybie, passant par le sud de l’Algérie, le nord du Mali, du Niger et du Tchad..) dont la milice de Rabouni représente la limite occidentale.

Le rapport de l’agence japonaise sur le terrorisme s'appuie sur des critères d’analyses bien définis, où il met en avant la sécurité nationale du pays qui inclut toutes les menaces externes à leur sécurité intérieure ainsi qu'à leurs intérêts économiques à l'extérieur du pays. Car le rapport considère que les attaques terroristes de certains sites d’approvisionnement de matières premières, de ressources naturelles, ou du commerce international et maritime japonais sont une atteinte aux intérêts économiques du Japon et automatiquement à leur sécurité nationale. Cette approche sécuritaire permet d'identifier et de déterminer les différents risques traditionnels et non traditionnels, directs et indirects, qui peuvent affliger la stabilité et la prospérité économique du Japon.

Maintenant, avant de passer à l’incident qui s’est produit pendant la réunion préparative du sommet de la TICAD 9, il faut d’abord noter que les relations entre Rabat et Tokyo datent de longues années, Le premier contact Maroc-Japon remonte à la deuxième moitié du 19ème

siècle, sous le règne du Sultan Moulay Hassan 1er. Au début des années trente, le pouvoir politique à Tokyo prêtait une attention particulière à la position géostratégique du Royaume et le rôle qu’il joue sur la scène géopolitique internationale, où il décida d’envoyer une mission en 1932 afin de développer les relations économiques, diplomatiques et la coopération bilatérale. Le Japon a ouvert par la suite son premier consulat à Casablanca en 1938, suivie quatre ans après par l’ouverture de l’ambassade du Japon à Rabat en 1961, puis le Royaume du Maroc a ouvert son ambassade à Tokyo en 1965. L’année 1967 a connu ensuite le coup d’envoi et le début de la mise en place de plusieurs projets à travers la JICA (l'Agence japonaise de coopération internationale), notamment dans les zones rurales et dans différents secteurs d’activités comme la pêche maritime, l'agriculture et la santé…et en accordant des subventions et des prêts à taux réduit aux petits agriculteurs, pécheurs, artisans… Les deux pays entretiennent un partenariat économique de longue date. Au cours des dix dernières années, le nombre des entreprises japonaises opérant au Maroc a plus que doublé et atteint 75 contre 35 en 2015, faisant du Royaume la deuxième destination des entreprises nippones en Afrique et du Japon le premier employeur privé étranger au Maroc (50 000 employés). Les géants automobiles Sumitomo, Fujikura et Yazaki assurent à eux seuls plus de 30 000 emplois. Ces entreprises sont principalement actives dans les secteurs de l’industrie automobile et de l’aéronautique, du câblage… etc. Le Japon souhaite développer davantage ses relations économiques avec le Maroc à travers une forte implantation des entreprises nippones dans le Royaume, a indiqué le ministère japonais des Affaires étrangères dans son rapport annuel en 2021 « livre bleu diplomatique 2021 »

Côté politique, M. Hideaki Kuramitsu, Ambassadeur de l'Empire du Japon à Rabat, avait adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste à l'occasion du vingt-quatrième anniversaire de la Fête du Trône, un message où il exprime les salutations de son pays aux efforts déployés par les hautes autorités marocaines pour résoudre le conflit monté contre le Sahara Marocain, les considérant comme des efforts sérieux et crédibles. Comme il a été montré lors de la visite d'État au Japon effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en novembre 2005, à l'instar des relations excellentes qui existent entre la Famille Royale et la Famille Impériale, le Maroc et le Japon ont su développer et entretenir des rapports fructueux dans divers domaines. Entre 2023 et 2024, le ministre Japonais des affaires étrangères a confirmé à deux reprises la position officielle de son pays, où il a salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire avancer le processus politique vers le règlement de la question du Sahara marocain, Le chef de la diplomatie nipponne a également souligné l’importance du plan d’autonomie présenté par le Maroc tout en exprimant le soutien aux efforts de médiation déployés par le Secrétaire général des Nations-Unies et par son Envoyé spécial pour le Sahara.

Par conséquent, la position japonaise concernant la milice du Polisario reste claire et indéniable, où il n'existe aucune place pour les manœuvres pitoyables du régime algérien afin d'impliquer le Japon dans son agenda malintentionné en essayant « de faufiler » un soit disant représentant du Polisario à la dernière réunion préparative du sommet de la TICAD 9… une mise en scène qui ne témoigne que la débâcle de la thèse séparatiste à l'échelle internationale, surtout après les victoires successives marquées par la diplomatie marocaine, ainsi que les reconnaissances progressives en faveur de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud par plusieurs pays et les ouvertures régulières de différents consulats à Dakhla et Laayoune… Tous ces coups diplomatiques et politiques, ont déstabilisé le régime algérien et sa marionnette au point qui l'ont contraint à commettre des absurdités diplomatiques, comme nous l’avons tous constaté… le régime algérien qui commence à se retrouver dans une impasse à cause du dossier du Sahara qu’il a contrefait contre la souveraineté du Royaume Chérifien, cherche désormais à tout prix et avec n’importe quel moyen une victoire fictive et fabuleuse pour sa diplomatie et pour son enfant adultère. La réalité prouve que le Royaume du Maroc est sur le chemin pour en finir une fois pour toute avec ce dossier frelaté contre sa souveraineté.

Maintenant, à quoi joue l’Algérie avec cette théâtralisation ?!

Il faut noter aussi un point qui est très important, la tentative de la délégation algérienne d’immiscer le représentant d’une organisation terroriste et d’un État imaginaire à la réunion préliminaire du TICAD9 qui se tiendra en 2025, vient juste après la tenue de La 45e session du conseil exécutif de l’Union africaine le 18 Juillet à Accra, qui a décidé avec 52 voix l’exclusion du Polisario des réunions avec les partenaires internationaux de l’Union Africaine… Une défaite majeure pour l’entité parasitique et une grande déception pour le régime algérien, qui a poussé son ministre des Affaires étrangères à saisir l’occasion pour exprimer son indignation et son mécontentement. Paradoxalement, ce même ministre n’a pas osé de mentionner que le polisario avait été exclu des réunions de partenariat avec des puissances telles que la Chine, la Russie, l’Italie, l’Inde, la Turquie, la Corée du Sud et les États-Unis. Au lieu de cela, il s’est focalisé sur le Japon et la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), bien que le polisario ait participé à la précédente édition à Tunis évidemment, malgré les réticences et objections du Japon et du Maroc.

Cet incident prouve que l’entité imaginaire n’a pas été invité par les organisateurs du TICAD, suite à la déclaration officielle du Japon qu’il avait annoncé de n’invitera à son sommet que les pays membres des Nations Unies… Le soit disant représentant est partie à Tokyo avec un passeport algérien et il est entré à la salle de réunion avec des documents falsifiés algériens et un badge algérien !!

Le même incident nous prouve d’une part que l’Union Africaine est devant un dilemme juridique, car le polisario n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qualifiants et communément admis d’un État indépendant et souverain (un territoire, une population, une monnaie ou un gouvernement effectif…). En outre, cette même entité est installée sur le territoire algérien, est soumise à une souveraineté supérieure celle de l’Algérie, en plus c’est une entité non-étatique ne disposant pas de responsabilité juridique internationale. D’autre part, l’exclusion du Polisario des réunions avec les partenaires internationaux de l’Union africaine révèle une vérité embarrassante pour Alger : le soutien au polisario n’est plus la carte maîtresse qu’elle espérait être. Les grandes puissances mondiales préfèrent désormais traiter directement avec des États souverains et stables, capables de garantir une coopération bénéfique et pérenne. Le régime politico-militaire Algérien semble ne pas avoir pris en compte le fait que la géopolitique moderne privilégie des partenariats solides et réalistes et Les pays comme le Maroc qui adoptent une stratégie de développement économique et de coopération internationale, sont considérés comme des partenaires fiables et attractifs.

Le Japon, conscient de l’importance et du poids régional et continental du royaume chérifien, que ce soit au niveau politique, économique, sécuritaire, religieux ou même sportif.. a choisi de s’engager avec le royaume dans le développement du contient, à travers plusieurs programmes de développement socio-économiques, en essayant de créer une intégration économique continentale et participer dans des processus d’instauration de paix et de stabilité dans des pays fragilisés par la pauvreté, les conflits ethniques, le terrorisme, la sécheresse, les conflits frontaliers… où la priorité est la création de richesses, l’employabilité, le développement territoriale, tout en aidant ces pays à préserver leurs souverainetés.

De l’autre côté, le régime algérien donne des coups bas à travers son ingérences dans les affaires internes de tous ses pays voisions sans exception (Maroc, Mauritanie, Tunisie, Lybie, Mali, Niger), et à travers le soutien de groupes terroristes et séparatistes non seulement contre le Maroc, mais même contre le Mali, la Mauritanie ou le Niger!! D’ailleurs, l’Algérie ne profite pas de son mandat au conseil de sécurité pour traiter les vraies problématiques sécuritaires du continent, mais plutôt pout attaquer le Maroc et le Mali et soutenir des idéologies dérisoires, quand elle doit s’engager aussi dans une politique continentale structurante de développement économique et sociale afin de garantir la stabilité des pays et préserver leurs souverainetés, pour faire face à plusieurs fléaux et menaces, comme les flux migratoires, le crime organisé transcontinental, les défis climatiques, les conflits ethniques, la transformation industrielle, la souveraineté numérique.. au moment où le Japon peut être un partenaire crédible et fiable pour accompagner plusieurs pays africains dans ces démarches, ce dernier qui a choisi aussi d’éviter définitivement la présence d’une entité imaginaire dans ses réunions avec l’UA, en prouvant officiellement ses liens directes avec les groupes terroristes et le crime organisé au Sahel.

Par : Fahd ELBERRAK 
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