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Les murs🔨 de la honte: Le mur de Berlin est tombé… de nouveaux murs se dressent


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Le mur de Berlin tombé, ce devait être la victoire définitive du camp du bien. La fin de l’histoire, la fin du manichéisme, la démocratie à l’occidentale pour tous, l’économie de marché en plein triomphe.

Étrange marche du progrès qui passe par la scarification du monde. Les murs de séparation, frontières plus fermées que jamais par des technologies modernes en plein essor, sont la réaction au monde ouvert. Le parfum national devient délicieux.

Le mur fascine, obsède, rassure tout autant qu’il inquiète. Il est toujours unilatéral, imposé par le plus paranoïaque mais pas forcément le plus libre, sur l’autre.

Le mur de Berlin est tombé, c’était le 9 novembre 1989, et un grand frisson de joie a parcouru le monde. Pendant 28 ans, il s’était dressé entre des familles, des voisins, avait scindé un peuple en deux. Plus possible de se rencontrer, de se mélanger, de faire société ensemble.

Le mur de Berlin est tombé, d’autres murs s’érodent

Le phénomène est mondial, les clôtures, les barbelés, les barricades sont de retour, on compte aujourd'hui près de 70 murs, contre une dizaine après 1945. Peu efficaces - l'histoire l'a démontré - ils servent surtout à endiguer les angoisses que crée la globalisation.

Pour que la société tienne dans la peur, il fallait un nouvel ennemi. « La faute à la main invisible de l’étranger »

«La main étrangère », «la théorie du complot extérieur », des «parties anonymes », «la faute à la main invisible de l’étranger »… ce sont autant d’expressions que l’imaginaire collectif algérien entretient.

Le système algérien, comme dans toutes les dictatures militaires, a conscience que l’administré est plus enclin à focaliser son regard sur l’ennemi fantomatique extérieur que sur les monstres de l’intérieur qui sévissent en toute impunité. Il ne lui reste plus qu’à jouer sur la fibre patriotique de l’Algérien qui est allergique à tout ce qui est étranger.

Administration, médias, artistes, intellectuels ont été habitués à désigner «la main extérieure» qui serait derrière toutes les révoltes populaires contre le système. C’est un mécanisme colonial tout prêt à être activé, reconduit par l’establishment algérien, depuis 1962, date de l’accession du pays à son indépendance. Bien des intellectuels et autres théoriciens du régime ont été actionnés pour entretenir et faire fleurir le syndrome de «la main étrangère» dans le discours populaire, en politique, à l’école comme à la mosquée.


L’algérien est victime d’un endoctrinement idéologique accompli par le système, depuis 60 ans. Diabolique est le système né du coup d’État contre les instances légitime du Gouvernement provisoire algérien (GPRA), car il a réussi à corrompre des intellectuels de la taille de Mohammed Harbi.

L’histoire nous renseigne que ce dernier, alors directeur du magazine «Révolution africaine», hebdomadaire officiel du FLN, parti unique, était le premier à prendre sa plume pour dénoncer la «main étrangère» en désignant Hocine Aït Ahmed qui venait de créer le Front des forces socialistes (FFS). Il était allé jusqu’à consacrer son éditorial, «Défense de la Révolution (1) », à dénoncer la création du parti politique d’opposition, le FFS, par Hocine Aït Ahmed. Il faut dire que le conflit algéro-marocain tombait à pic pour les besoins de la propagande officielle : «la main étrangère» est intervenue en même temps que la révolte du FFS.

  1. N’est-il pas temps de débattre sans complexe de la responsabilité et de la culpabilité réelle ou supposée de « la main de l’intérieure » quant aux crises nées depuis l’indépendance ?

  2. Le citoyen lambda, dès qu’il crie son humiliante douleur, est accusé de servir la main étrangère alors que la main intérieure est encore plus dangereuse ! « La main de l’étranger » ?

Le Professeur Tassadite Yacine précise : «la main extérieure est insignifiante sans la main intérieure, notre problème est plutôt avec la main intérieure». Abane Ramdane n’a-t-il pas été assassiné par la main intérieure, alors qu’il échappait superbement à la main extérieure ?

Abdelaziz Djerad, « Premier ministre » s’exprimait après la réunion qu’il a tenue . « J’ai été chargé par le président de la république de mener une enquête sur le manque de liquidités dans les bureaux de poste, les incidentes et le manque relatif d’eau pendant les jours de l’Aïd », a-t-il expliqué.

Le « Premier ministre » a ajouté que le « président » Tebboune a « donné cet ordre, parce que c’est une étrange coïncidence que durant le mois se produisent trois phénomènes qui touchent à la stabilité et affectent la relation entre les pouvoirs publics et les citoyens ».

Jason Isaacson explique pourquoi l’Algérie refuse la main tendu du Maroc. 

 
 
 

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