Le Tchad appuie l’initiative de relancer l’accord quadripartite entre la Libye, le soudan, le Niger et le Tchad
Le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno a proposé mercredi 25 août «de relancer l’accord quadripartite entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad» en créant une force mixte aux frontières libyennes, pour prévenir notamment l’incursion de groupes rebelles comme celle d’avril qui a entraîné la mort d’Idriss Déby Itno.
L’engagement a été pris lors d’une audience qui a réuni, mercredi à N’Djamena une délégation libyenne conduite par le vice-président du Conseil Présidentiel Libyen, Moussa Al-Kouni et le président du conseil militaire de transition (CMT) du Tchad.
Un accord de coopération sécuritaire entre ces quatre Etats pour lutter contre le terrorisme et les trafics a été signé en 2018, sans empêcher l’installation de paramilitaires dans le sud libyen et l’incursion de rebelles par-delà la frontière dans un pays ravagé par une décennie de violences. «Le Tchad appuie l’initiative de relancer l’accord quadripartite entre la Libye, le soudan, le Niger et le Tchad par la mise en place d’une force mixte tout au long de ses frontières», a déclaré Mahamat Idriss Déby à l’occasion de la première visite au Tchad du vice-président du Conseil présidentiel libyen depuis le décès du président Déby.
Lors de cette visite, le président du Conseil militaire de transition du Tchad, le Général Mahamat Idriss Deby s’est entretenu à Ndjamena, mercredi, avec Moussa Al-Kouni, de plusieurs questions d’intérêt commun et de coopération bilatérale notamment en matière de sécurité.
Dans un communiqué publié en avril dernier, Hassan Al Rakik, membre du conseil tribal de la ville de Sebha au sud de la Libye, avait affirmé qu’une grande force tchadienne de 6000 hommes possède des camps d’entraînement sur le sol libyen depuis six ans.
« Une lutte sans merci est désormais engagée »
«Notre pays est engagé résolument à jouer sa partition pour aider le peuple libyen, mais en retour le Tchad souhaite vivement que des mercenaires et bandes armées écumant la Libye ne déstabilisent pas les pays voisins», a-t-il précisé. «Les questions relatives à la démilitarisation, à la démobilisation et à la réinsertion de ces hommes armés doivent être un préalable à ses objectifs», a ajouté le président du Conseil militaire de transition. Le vice-président du conseil présidentiel libyen Moussa Al-Kouni a de son côté annoncé qu’«une lutte sans merci est désormais engagée contre ces groupes de mercenaires armés», selon la présidence tchadienne.
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