France: L'audition intégrale de l'influenceur [franco-algérien] Nasdas devant la commission TikTok à l'Assemblée Nationale... [Complément d’enquête]

Suivi par plus de 9,2 millions de comptes sur Snapchat, Nasdas connaît un succès controversé sur la plate-forme, où il met en scène des jeunes très vulnérables comme des mineurs isolés ou des personnes sans abri, afin de les filmer au quotidien, comme dans une émission de téléréalité. Il est également très critiqué pour ses dons d’argent, spontanés et réguliers, à des jeunes dans le besoin dans la rue. Une initiative qui pousse certains à parcourir des centaines de kilomètres pour aller à sa rencontre, dans l’espoir de récupérer quelques billets.

L'audition intégrale de l'influenceur Nasdas devant la commission TikTok à l'Assemblée nationale

Nasdas, et quatre autres influenceurs, ont été entendus le 10 juin par la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Parfois qualifié de «Robin des bois» de Perpignan, Nasdas n'a pas échappé à la traditionnelle question de sa rémunération. «En chiffre d'affaires, on est à des centaines de milliers d'euros» par mois, a-t-il indiqué, avant de lancer «Et vous ?» au député Arthur Delaporte, président de la commission

Nasdas fait partie de la team de Mehdi Ghezzar, patron des influenceurs algériens en France

Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, né le 3 juin 1996 à Perpignan, est un influenceur franco-algérien. Il est connu pour ses publications sur Snapchat, où il est «l'influenceur numéro 1 en France».

Il fait notamment parler de lui par ses vidéos tournées à Perpignan et en dévoilant ses coordonnées bancaires sur les réseaux sociaux.

Il est connu pour redistribuer ses revenus à son quartier, ce qui lui vaut le surnom honorifique de « Robin des bois digital ».

Nasdas se fait connaître sur Snapchat à partir de 2018 en filmant le quotidien du quartier Saint-Jacques, où il expose la vie des habitants de manière humoristique. Il gagne en popularité en montrant la « chienneté », c'est-à-dire la vie de quartier, et reverse une partie de l'argent gagné grâce à ses vidéos aux habitants[4],[11]. Sa première vidéo devenue virale le montre en train d'infliger une gifle à l'un de ses amis, ce qui contribue à son ascension rapide sur le réseau social.

L'influenceur évolue aux côtés de sa « Team Nasdas », un groupe de proches qui l'accompagnent dans ses vidéos[14]. En plus de distribuer des liasses de billets dans les rues, Nasdas lance également des initiatives pour lutter contre le décrochage scolaire et l'analphabétisme. Devenu l'influenceur français le plus suivi sur Snapchat, il attire de nombreux fans qui se déplacent à Perpignan pour le rencontrer.

Nasdas se démarque également en partageant les détails de sa carte bancaire avec ses abonnés, ajoutant à sa réputation d'influenceur généreux.

En 2025, bien que restant un «illustre inconnu» du grand public, ses contenus sont visionnés des centaines de milliers de fois tous les jours sur Snapchat, application principalement utilisée par les 15-24 ans. Selon Le Figaro, ses vidéos montrent une «contre-culture» affichant notamment des « femmes humiliées » ou encore de la «discrimination anti-blanc».

Exploitation des mineurs et enfants en situation de handicap

Nasdas, alias Nasser Sari, s’est démarqué par un ton plus mesuré. Très populaire sur Snapchat, il est connu pour ses vidéos dans lesquelles il distribue de l’argent à ses abonnés, parfois issus de milieux précaires.

Lors de son audition, il a exprimé des regrets : "J’ai fait croire à certains jeunes qu’il valait mieux me suivre que croire en leurs études. " Il a évoqué la pression croissante des réseaux sociaux sur sa santé mentale et annoncé son retrait pour "deux à trois ans". Il a également appelé les jeunes à ne plus croire au "rêve Nasdas" et a insisté sur la responsabilité des parents dans la consommation de contenus numériques. En revanche, il a réfuté toute accusation d’incitation à la violence ou au harcèlement.

Une longue pause, pour sa vie personnelle, et sa santé mentale. Face aux membres de la commission d’enquête parlementaire sur TikTok ce mardi, l’influenceur Nasdas a évoqué un peu plus en détail les raisons de son départ des réseaux sociaux annoncé ce dimanche matin.

« Ça fait six ans que je suis sur les réseaux sociaux. Et c’est pas facile. Il y a beaucoup de créateurs de contenus qui sont passés (par là, NDLR) avant moi… Et mentalement, c’est très dur pour moi aussi. (…) Je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup de choses que je n’arrive plus à maîtriser », a déclaré la star de Snapchat face notamment aux députés Arthur Delaporte (PS) et Laure Miller (EPR).

"Notre commission d’enquête et baser sur les mineurs"