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Trump – Poutine: le divorce est-il imminent...?

Dernière mise à jour : 14 sept.

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Pressé d'obtenir un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine, le président américain s'est engagé sur certaines garanties face à son homologue russe, mais se heurte à un enlisement des négociations.

Entre admiration et méfiance, Donald Trump et Vladimir Poutine ont entretenu depuis 2016 une relation oscillant entre rapprochement et confrontation. L’ancien locataire de la Maison-Blanche a souvent vanté la force et l’intelligence du président russe, au point de susciter des critiques dans son propre pays. Pourtant, derrière les sourires et les éloges, Washington n’a jamais cessé d’imposer des sanctions à Moscou, que ce soit pour l’affaire Skripal, l’ingérence électorale présumée ou la guerre en Syrie. De son côté, le Kremlin a alterné signaux d’ouverture et dénonciations virulentes des mesures occidentales, comme deux danseurs qui s’attirent et se repoussent sans jamais parvenir à s’accorder. Cette ambivalence, souvent résumée par l’expression « je t’aime, moi non plus », semble aujourd’hui atteindre ses limites à la lumière des dernières déclarations de Trump.

Une patience à bout de souffle

Hier vendredi, Donald Trump a laissé entendre qu’il n’entendait plus prolonger indéfiniment ce jeu d’équilibriste. Intervenant en direct sur Fox News, il a admis que sa patience envers Vladimir Poutine « s’épuise rapidement ». L’expression sonne comme un avertissement à peine voilé, d’autant qu’il a évoqué l’option de nouvelles sanctions visant les banques et l’industrie pétrolière russes. Même s’il a insisté sur le fait qu’il avait déjà frappé fort par le passé et qu’il ne s’engageait pas encore sur des mesures précises, le message est clair : le temps de l’indulgence semble révolu.

Déterminé à obtenir un cessez-le-feu, Donald Trump ne vise désormais pas moins qu’un accord de paix. Mais sans avancées concrètes des négociations, il s’est dit "très déçu" du président russe. Il envisage des sanctions plus sévères à l’égard de Moscou, tout comme les Européens. "Une fois le bruit médiatique retombé, on se rend compte que les choses n'ont pas avancé, qu'on est toujours aussi loin du règlement de ce conflit", poursuit Tatiana Kastouéva-Jean

Dans le même entretien, il a aussi exhorté Volodymyr Zelensky à prendre ses responsabilités pour mettre fin au conflit, insistant sur l’idée que les occasions de négocier avaient été manquées des deux côtés. Donald Trump a aussi fait part d’une lassitude grandissante à propos des tentatives de négociation entre Kiev et Moscou. À ses yeux, les occasions ratées se sont accumulées, chaque partie refusant tour à tour d’aller jusqu’au bout d’un accord. En imageant la situation par un tango où l’un des partenaires refuse toujours de suivre le rythme, il a voulu souligner la difficulté à ramener les deux camps à la table des pourparlers.

Entre avertissements et contradictions

Le discours présidentiel se révèle paradoxal : tout en durcissant le ton contre la Russie, Trump demande simultanément à Volodymyr Zelensky de mettre fin au conflit, comme si la solution dépendait d’un seul pas en arrière de Kiev. Cette approche, qui fait peser la responsabilité sur l’Ukraine autant que sur Moscou, tranche avec la position habituellement défendue par les alliés européens.

Une rupture en suspens

L’impression qui se dégage est celle d’une relation au bord de la cassure, mais pas encore rompue. Les déclarations récentes laissent présager une période de tensions accrues, avec la menace de sanctions brandie comme une épée de Damoclès au-dessus de l’économie russe.

Reste à savoir si le Kremlin choisira la confrontation ou la temporisation. Pour l’heure, Moscou n’a pas directement répondu aux propos de Trump, préférant insister sur sa volonté de dialogue, tout en accusant l’Europe de bloquer d’éventuelles avancées. L’incertitude demeure : les prochains jours diront si cette joute verbale débouche sur un divorce politique consommé ou sur un nouveau round de ce pas de deux incertain.

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