Répression des libertés en algérie, des rapports accablants
- gherrrabi
- 24 août
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La junte militaire algérienne a maintenu la fermeture de l’espace civique et réprimé sévèrement les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association. Elle a continué d’écraser l’opposition pacifique en utilisant des accusations infondées de «terrorisme», notamment contre des militant·e·s politiques, des journalistes, des syndicalistes et des défenseur·e·s des droits humains. Elle a durci la peine encourue pour sortie illégale du territoire algérien et instauré une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour aide à la sortie illégale du territoire.

Au moins 31 404 personnes réfugiées ou migrantes ont fait l’objet d’expulsions collectives et illégales vers le Niger.
La junte militaire algérienne n’a pas enquêté sur des allégations de torture et d’autres mauvais traitements. La société civile a recensé 48 féminicides; le pays ne tenait toujours pas de statistiques officielles exhaustives sur les violences liées au genre.

La situation des droits de l’homme en Algérie s’est détériorée au cours de l’année en raison d’une répression accrue, notamment de la liberté d’expression et d’association.

Parmi les problèmes importants en matière de droits de l’homme, on peut citer des informations crédibles faisant état de disparitions, de torture ou de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, d’arrestations et de détentions arbitraires, de graves restrictions à la liberté d’expression et à la liberté des médias, notamment de violences ou de menaces de violence contre des journalistes, d’arrestations et de poursuites injustifiées contre des journalistes et de censure, de restrictions à la liberté religieuse, de traite des êtres humains, notamment de travail forcé, et de violences ou de menaces contre des militants syndicaux ou des membres de syndicats.

Des rapports récents indiquent une détérioration de la situation des droits de l'homme en Algérie, avec un accent sur une répression accrue de la liberté d'expression et d'association, qui se manifeste par des arrestations et un silence imposé sur la contestation. Cette répression ne se limite pas à la violence physique mais inclut aussi un effacement symbolique de la contestation, visant à légitimer l'autoritarisme et à nier la pluralité des voix, selon Courrier international.

Le gouvernement a pris des mesures pour enquêter, poursuivre ou sanctionner les fonctionnaires responsables de violations des droits humains. La Direction générale de la sécurité nationale a mené des enquêtes sur des allégations de mauvais traitements et a pris des mesures administratives contre les agents qu'elle considérait comme ayant commis des abus. Le ministère de la Justice a signalé plusieurs poursuites ou condamnations de fonctionnaires civils, de sécurité ou militaires pour mauvais traitements. L'impunité des policiers et des agents de sécurité demeure un problème.

Répression de la liberté d'expression :
Le gouvernement met en place une stratégie de répression qui vise à étouffer les voix dissidentes, même au-delà de l'incarcération physique.
Silence organisé :
L'incarcération de détenus d'opinion s'accompagne d'une stratégie visant à les rendre hors du champ médiatique, afin d'empêcher l'identification de la société à leurs luttes et de renforcer la mainmise du pouvoir sur le récit national.
Effacement symbolique :
La répression vise à rendre la contestation illégitime et à nier la pluralité des idées, condamnant à l'oubli ceux qui pensent différemment.
Autoritarisme :
La combinaison de violence physique et d'effacement symbolique témoigne d'un modèle de répression globale qui caractérise l'autoritarisme du régime.
Les principaux rapports sur les droits humains pour l'Algérie en 2024 proviennent d'organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch, qui soulignent un recul de l'espace civique et des violations des droits, notamment la répression de l'opposition pacifique, l'augmentation de la criminalisation des militants et la déportation de réfugiés. L'ONU a également fait part de préoccupations par le biais de Rapporteurs spéciaux, notamment sur les restrictions aux libertés fondamentales et la criminalisation des défenseurs des droits humains, a indiqué ohchr.
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