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Bombe atomique: Israël veut stopper l'Iran... Pretoria, alger et Tunis dans le collimateur... [Enquête exclusive - By. Gherrabi Mohammed]

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Nucléaire iranien : les projets d'enrichissement de Téhéran suscitent de vives inquiétudes

L'Iran a annoncé jeudi que le pays allait augmenter "significativement" sa production d'uranium enrichi. Une décision qui exacerbe les tensions sur son programme nucléaire. La France a "pris note avec beaucoup de préoccupations" des déclarations de Téhéran, l'Union européenne demande à l'Iran d'éviter "tout mesure qui contribuerait à une escalade".

Alors que le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté, jeudi 12 juin, une résolution condamnant l'Iran pour "non-respect" de ses obligations en matière de prolifération nucléaire, Téhéran a annoncé une augmentation "significative" de sa production d'uranium enrichi.

L'Iran veut se doter d'un nouveau centre d'enrichissement

L'Iran est le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium au niveau élevé de 60 %, selon l'AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90 %.

Les Occidentaux et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique. Téhéran dément en défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.

"Les ordres nécessaires ont été donnés par le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) pour lancer un nouveau centre d'enrichissement dans un endroit sécurisé", ont indiqué le ministère des Affaires étrangères iranien et l'OIEA.

Israël menace d'attaquer

Israël a, dans la foulée, appelé la communauté internationale à "une réponse décisive" contre Téhéran, dont les actes constituent selon lui "une menace imminente pour la sécurité et la stabilité" internationales.

L'État hébreu, qui considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle, a maintes fois averti qu'il pourrait attaquer les sites nucléaires en Iran.

Chose promise, chose due

Israël a annoncé, vendredi 13 juin, avoir frappé l'Iran. "Cette opération se poursuivra autant de jours qu'il sera nécessaire pour éliminer cette menace", a déclaré Benjamin Netanyahu. Les frappes ont touché plusieurs zones en Iran, notamment la capitale Téhéran et l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz. Au moins quatre cadres du régime et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont été tués.

L'Iran a riposté avec au moins une centaine de drones. L'opération militaire israélienne durera « autant de jours que nécessaire », affirme le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Qu’est-ce que l’enrichissement de l’uranium ?
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L’enrichissement de l’uranium est le processus par lequel la concentration isotopique de l’235U est portée de 0,72 % à 94 %.

L’uranium est considéré comme faiblement enrichi si sa concentration isotopique d’235U reste inférieure à 20 %. La plupart des réacteurs commerciaux utilisent de l’uranium faiblement enrichi (UFE), enrichi à moins de 5 %, souvent appelé « uranium de qualité réacteur ». L’UFE ne se détériore pas et peut être entreposé en toute sûreté pendant de nombreuses années.

Si l’uranium est enrichi à plus de 20 %, il est considéré comme hautement enrichi. L’uranium avec des teneurs aussi élevées d’isotope 235U est principalement utilisé dans les réacteurs de propulsion navale (par exemple dans les sous-marins), dans les armes nucléaires et dans certains réacteurs de recherche.

Pour augmenter la concentration isotopique de l’235U, différentes méthodes peuvent être utilisées. En général, le concentré d’uranium est converti en gaz, l’hexafluorure d’uranium. Ce gaz est ensuite pompé dans des cylindres en rotation rapide — les centrifugeuses — où les isotopes les plus lourds, tels que l’238U, sont poussés vers les parois, tandis que l’235U, plus léger, reste au centre. Cela permet de « filtrer » et de recueillir le gaz contenant des concentrations en 235U plus élevées. Ce processus peut être répété jusqu’à l’obtention d’une concentration isotopique suffisante en235U. Le gaz acquis subit ensuite un processus de reconversion qui lui permet de transformer l’235U en une poudre noire, le dioxyde d’uranium.

À quel point le programme nucléaire iranien est-il avancé ?

Depuis que les États-Unis se sont retirés de l'accord nucléaire existant - connu sous le nom de Plan d'action global commun ou JCPOA - en 2018, l'Iran a violé des engagements clés, en représailles à la décision de rétablir les sanctions.

Elle a installé des milliers de centrifugeuses avancées (machines de purification) pour enrichir l'uranium, ce qui était interdit par le JCPOA.

Les armes nucléaires nécessitent de l'uranium enrichi à 90 % de pureté. En vertu du JCPOA, l'Iran n'était autorisé à posséder que 300 kg d'uranium enrichi à 3,67 %, ce qui est suffisant pour l'énergie nucléaire civile et la recherche, mais pas pour la fabrication de bombes nucléaires.

Mais en mars 2025, l'AIEA a déclaré que l'Iran disposait d'environ 275 kg d'uranium, enrichi à 60 % de pureté. Cela suffirait théoriquement à fabriquer une demi-douzaine d'armes, si l'Iran continuait d'enrichir son uranium.

Pretoria nie collaborer avec l’Iran sur l’arme atomique, ce dont l’accusent les USA... L'algérie et la Tunisie dans le collimateur de l'AIEA
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«L’Afrique du Sud n’entretient pas de relations sinistres avec l’Iran. Nous n’avons pas de programme d’armement nucléaire avec l’Iran», a martelé le porte-parole de la présidence.

Le programme nucléaire avait été démantelé bien avant la fin du régime d’apartheid en 1994, ce qui a été vérifié par les Nations unies, a rappelé Vincent Magwenya en conférence de presse.

L’Afrique du Sud et l’Iran ont des liens historiques étroits, ce dernier ayant joué un «rôle important» dans le soutien du mouvement de libération, a ajouté le responsable.

Il a réagi ainsi aux propos de la porte-parole du département d’État qui avait reproché à Pretoria de «redynamiser ses relations avec l’Iran afin de développer des accords commerciaux, militaires et nucléaires».

En outre, le gouvernement sud-africain a «adopté des positions agressives à l’égard des États-Unis et de leurs alliés», dont Israël, a affirmé Tammy Bruce.

L'opposition tunisienne dénonce Kaïs Saïed un accord secret entre la Tunisie et l'Iran pour enrichir de l'uranium.
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L'opposition tunisienne à l'étranger a révélé mercredi 5 mars l'implication du président tunisien Kaïs Saïed dans une alliance secrète avec l'Iran visant à enrichir de l'uranium sur le sol tunisien et à le transporter vers Téhéran en échange d'un soutien financier.

L'opposition a expliqué, dans un communiqué officiel, que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a accepté d'examiner le dossier, qui contient des informations indiquant un accord secret entre la Tunisie et l'Iran, permettant à Téhéran d'extraire et d'enrichir de l'uranium à la mine de Sra Ouertène dans le gouvernorat du Kef, au nord-ouest de la Tunisie.

La mine de Sra Ouertène est une importante mine située dans le gouvernorat du Kef, en Tunisie . Elle constitue l'une des plus importantes réserves de phosphates du pays , avec des réserves estimées à 10 milliards de tonnes de minerai titrant 17 % de P₂O₇
La mine de Sra Ouertène est une importante mine située dans le gouvernorat du Kef, en Tunisie . Elle constitue l'une des plus importantes réserves de phosphates du pays , avec des réserves estimées à 10 milliards de tonnes de minerai titrant 17 % de P₂O₇

Le communiqué ajoute que l'uranium enrichi est transféré à l'Iran dans le cadre d'un accord financier visant à aider la Tunisie à couvrir son déficit financier, ce qui constitue une menace directe pour la paix internationale et une violation flagrante des traités internationaux contre la prolifération des armes nucléaires.

L'opposition tunisienne à l'étranger a exprimé sa gratitude au directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, pour ce qu'elle a qualifié de "professionnalisme et de confidentialité dans le traitement de l'affaire", soulignant qu'elle était appuyée par des photos, des témoignages de hauts responsables et des rapports internationaux fiables.

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L'opposition a également appelé l'agence à prendre les mesures qui s'imposent pour dissuader les organisations qui menacent la sécurité internationale en violant le Traité de non-prolifération nucléaire signé le 5 mars 1970.

Les observateurs estiment que ces accusations s'inscrivent dans le contexte du rapprochement croissant de la Tunisie avec l'Iran, qui s'aligne sur les alliances de l'algérie dans la région. Ils soulignent que Kaïs Saïed est devenu très étroitement lié à l’axe algéro-iranien, ce qui pourrait expliquer ces mouvements secrets.

Au vu de ces développements, la situation devrait connaître une escalade internationale, notamment avec l'intervention de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cela pourrait placer le régime tunisien sous une forte pression internationale dans les années à venir.

Rappel: Suppression du visa d’entrée en Tunisie pour les Iraniens

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé, vendredi 14 juin 2024, la suppression du visa d'entrée en Tunisie pour les détenteurs de passeports iraniens ordinaires.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères décidé d’exempter les détenteurs de passeports iraniens ordinaires du visa d'entrée en Tunisie à partir du 15 juin 2024.

Le ministère tunisien du Commerce avait promis de jouer les passerelles entre les produits iraniens et le marché africain.

Selon Jeune Afrique, vingt-quatre heures seulement après la visite, le 22 mai, du président tunisien Kaïs Saïed en Iran – une première depuis l’avènement de la République islamique – pour les obsèques de l’ancien président Ebrahim Raïssi, le ministère du Commerce et du Développement a tenu, à Tunis, une réunion pour booster la coopération entre les deux pays.



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