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Marocains du monde: «Le SIEL n'est pas la limite» «The sky is not the limit»


Pour sa 30e édition, le Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL), qui s'est tenue du 18 au 27 avril 2025 à l’espace OLM Souissi à Rabat, célèbre les Marocains du Monde. À cette occasion, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a concocté un programme riche, où la diaspora prendra la parole sous toutes ses formes.

Cette édition, riche en programmation avec notamment plus d’une soixantaine d’activités et plus de 170 invités en provenance du Maroc et de 16 pays de résidence, a été marquée par des hommages rendus à plusieurs figures éminentes de l’histoire de l’immigration.

Les Marocains du Monde sont un relai essentiel dans les rapports du Maroc avec la mondialisation du 21ème siècle. Elle fait partie de son rayonnement et de son Soft Power. Elle enrichit l’économie, la science, la culture...

La participation du CCME au SIEL, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, reflète son engagement à mettre la culture au cœur des enjeux migratoires. Cette démarche valorise les talents de l'émigration qui, évoluant dans des contextes culturels et linguistiques variés, contribuent à la richesse de la création contemporaine.

Avec plus de 5 millions de Marocains résidant à l’étranger, la diaspora représente une richesse humaine, culturelle et économique considérable pour le pays.

En prenant part à cette grande fête du livre, le CCME met non seulement en lumière les productions culturelles issues de l'émigration, mais souligne également leur impact positif sur le paysage culturel mondial, avec une volonté d'affirmer la culture comme un facteur essentiel d'intégration et d'échange dans un monde globalisé.

Dans le dispositif de développement du Maroc, la question de l’identité et de l’intégration de la diaspora marocaine est un sujet d’une profonde actualité. D’autant plus à l’heure où, en réponse à l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le pays cherche à redéfinir sa relation avec ses citoyens établis à l’étranger.

L’Université Ibnou Zohr au SIEL 2025 - Table ronde autour du thème "La santé numérique"

Dans le cadre des activités scientifiques et culturelles organisées au stand de l’Université Ibnou Zohr, une table ronde a été consacrée au thème: «L’enseignement de la médecine à l’ère de la révolution industrielle 4.0 ».

Cette rencontre a permis de réfléchir aux transformations profondes que connaît la formation médicale, à la lumière des mutations technologiques actuelles.

La révolution industrielle 4.0 a eu un impact sur les sphères sociale, politique, économique et éducative, cette dernière influençant la manière d'enseigner, où l'enseignement supérieur doit être préparé à faire face à cette nouvelle ère. L'enseignement supérieur doit se préparer à affronter cette nouvelle ère. Les changements dans les programmes d'études devront s'inscrire dans un axe disruptif où les étudiants apprendront en fonction de leurs capacités et de leurs compétences. L'université innovante doit convertir ses recherches en instruments utiles pour trouver des solutions à des problèmes concrets (Rymarczyk, 2020).

En raison de la transformation digitale, l'université a cessé d'être ce qu'elle était auparavant. Elle est devenue un organisme intelligent, l'université 4.0. Une inquiétude est d'ailleurs largement répandue :

l'université pourra-t-elle survivre au monde intelligent issu des progrès de la technologie numérique de la quatrième révolution industrielle ?

Est-il possible de penser l'université du futur comme une université intelligente qui a commencé à émerger dans l'Université 4.0 ?

Cette Table ronde a été animée avec brio par:

  • Pr FATIMA ZAHRA ELHAFIDI ELALAOUI - Doyenne de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Laayoun;

  • Pr Azzam Imane - Doyenne Faculté de médecine et de pharmacie de Guelmim;

  • Pr Mehdi Soufi - Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie d'Agadir;

  • Dr Samir KADDAR, une compétence marocaine résidente en Belgique, il est Docteur spécialiste en Anesthésie-Réanimation et dans la Gestion et Politiques de Santé. Il est Directeur de la clinique DDG, Digestive Disease Group, à Bruxelles, spécialisée dans les maladies digestives et le dépistage du cancer colorectal ainsi que dans le traitement de l'Obésité. Le Dr Samir KADDAR est aussi Président Fondateur C3M, Réseau International des Compétences Médicales des Marocains du Monde. Il est membre actif du Conseil d'administration de l'Académie Africaine des Sciences de la Santé."

  • Pr Chraibi - modérateur

Les intervenants ont abordé les défis posés par l’intégration des outils numériques et de l’intelligence artificielle dans les pratiques pédagogiques, tout en mettant en avant des perspectives prometteuses pour renforcer l’innovation et l’adaptabilité des cursus.

Une séquence riche en échanges et en idées, illustrant l’engagement de l’Université dans l’évolution des modèles de formation et la préparation des générations futures aux enjeux de demain.

Le parcours exceptionnel de Moncef Slaoui

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a accueilli, samedi 26 avril 2025 au Salon international de l’édition et du livre (SIEL), le scientifique Moncef Slaoui venu présenter son autobiographie récemment parue aux éditions Afrique-Orient.

Moncef Slaoui, immunologue marocain de renommée mondiale, a publié son autobiographie intitulée La Voie Libre : parcours d’une vie. Ce livre, structuré en sept parties thématiques, retrace son parcours depuis son enfance à Casablanca jusqu’à sa direction en 2020 de l’opération américaine «Warp Speed» qui a accéléré la mise au point des vaccins contre la COVID-19.

Il explique lors de cette rencontre qu’il a entrepris l’écriture de cet ouvrage après qu’un ancien ministre de Bill Clinton l’ait contacté pour lui dire «qu’on doit comprendre comment des gens comme toi se forment car il n’y a personne qui veut prendre le genre de risques que tu as pris ou qui a décidé de produire un vaccin contre une pandémie qui met à genoux le monde».

Autant qu’il se rappelle, les études de biologie l’on fasciné. Son premier amour est au féminin mais ce n’est pas une femme, c’est la science: «j’ai une curiosité débordante pour la science, je la vénère, je suis amoureux de sa beauté. Je me lève le matin avec l’envie de comprendre tout ce que je peux en sciences du corps humain», écrit-il dans son autobiographie.

Il a passé 30 ans au service des vaccins, 15 ans en Belgique et 15 ans entre l’Angleterre et les États-Unis. Pendant cette période, il a été directement impliqué dans la découverte et le développement de 14 vaccins qui ont été approuvés mais le vaccin dont il est «personnellement le plus fier est celui contre la malaria, quand on sait qu’il y a près de 800.000 bébés qui en meurent chaque année en Afrique subsaharienne ».

Le mot vaccin pour lui désigne une libération de l’être humain contre les pathogènes qui nous entourent de partout. Selon lui, on a des agresseurs autour de nous tout le temps et dans beaucoup de cas notre corps ne parvient pas à s’en protéger seul. «On ne le réalise pas assez aujourd’hui car nous sommes vaccinés contre plein d’agresseurs mais en 1900, l’espérance de vie était de 40 ans, elle est de nos jours à plus de 80 ans», explique-t-il.

Quand on lui a confié la mission de trouver un vaccin contre le virus Covid-19, il a immédiatement dit «donnez-moi les pleins pouvoirs et tenez-moi responsable des résultats» pour directement outrepasser les procédures administratives et commencer à travailler, au vu de l’urgence de la situation. En 2009, déjà en contact avec l’administration américaine, il avait appelé à être mieux préparé contre les pandémies à virus, comme l’Ebola en Afrique ou le Zika en Amérique latine, mais «c’est tombé dans le magma de la bureaucratie».

En mars 2020, un appel a tout changé. La Maison Blanche le contacte pour préparer un vaccin contre la Covid en quelques mois. Ils avaient contacté plusieurs chercheurs qui avaient dit que c’était impossible mais lui avait «passé de 2010 à 2017 plusieurs interactions avec Moderna sur leur méthode qui était à même de produire des vaccins rapidement» et de 2017 à 2020, il avait établi avec eux plusieurs vaccins en études cliniques.

Les Marocains et le monde le découvrent alors à la Maison Blanche pour présenter le travail qui va être fait sur le vaccin américain. Il se rappelle humblement et avec humour que durant ces séances de travail, le Président Trump le surnommait « the genius » (le génie).  Moncef Slaoui

Ce qu’il voudrait que les lecteurs retiennent de son livre est qu’il faut croire en soi, surtout pour les jeunes. «Les grandes découvertes et grands accomplissements sont faits parce que quelqu’un a pris le risque d’essayer, a cru en lui et mis de l’énergie». Il croit que chacun d’entre nous à en lui l’ambition d’impacter le monde autour de lui mais «si on ne prend le risque, on n’aura pas cet impact ».

L’Académie Africaine des Sciences de la Santé (AAHS)

La Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé a lancé l’Académie Africaine des Sciences de la Santé (AAHS) lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 23 novembre 2024 à l’Université Mohammed VI des Sciences et de la Santé à Dakhla.

Présidée par le Pr Lahcen Belyamani, qui est également Président Directeur Général de la FM6SS, l’AAHS est une institution dédiée à la promotion de la recherche et du développement dans le domaine des sciences de la santé en Afrique. Elle vise à :

  • Promouvoir la recherche scientifique en santé, en mettant l’accent sur les problématiques de santé publique spécifiques à l’Afrique.

  • Identifier des formations adaptées aux besoins du continent.

  • Collecter et analyser les données de santé à l’échelle continentale et fournir des informations précieuses pour les gouvernements et les autorités sanitaires.

  • Promouvoir l’excellence dans l’enseignement.

L’Académie s’est engagée à travailler en étroite collaboration avec des partenaires stratégiques, notamment l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et des acteurs de l’industrie pharmaceutique, pour atteindre ses objectifs.

Le lancement de l’AAHS a été salué comme une étape importante dans le renforcement des systèmes de santé africains. « Le Maroc a toujours considéré la coopération avec ses pays frères et amis africains comme une priorité stratégique. ».

L’AAHS est appelée à jouer un rôle clé dans la promotion de la coopération Sud-Sud et dans le développement de solutions innovantes pour relever les défis sanitaires auxquels l’Afrique est confrontée.

A lire aussi>>> GITEX Africa Maroc 2025 / Santé Digitale: Convention Cadre de Partenariat (C3M) avec L'UM5 & (SMSD)

 
 
 

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