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Guinée: la période de transition fixée à « 39 mois »

La transition va durer 39 mois

Le président de la transition guinéenne a profité d’un déplacement au nord-ouest du pays ce samedi 30 avril pour annoncer la durée de la transition. Dans une adresse à la nation aux allures révolutionnaires et patriotiques, depuis la préfecture de Boffa, le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé une durée de 39 mois pour évacuer le chronogramme de la transition devant aboutir à la tenue des élections générales. Cela reporte d’éventuelles élections à 2025.

Il faudra encore attendre trois ans et 3 mois avant le retour à un régime civil en Guinée. L’annonce a été faite samedi par le chef du gouvernement de transition.

« De toutes les consultations engagées à tous les niveaux depuis le début de la transition, avec toutes les composantes de la nation, auprès de tous les Guinéens partout où ils se trouvent, il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois. Le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement, ndlr) et le gouvernement à leur tour, soumettront au CNT (Conseil national de transition, ndlr) qui tient lieu de parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes consultations. », a-t-il expliqué.


Le colonel Mamady Doumbouya, évoque une décision « consensuelle », issue des consultations organisée dans le pays.

« Le CNRD [Comité national du rassemblement et du développement, l’organe dirigeant de la junte] et le gouvernement à leur tour soumettront au CNT [Conseil national de transition], qui tient lieu de Parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes consultations», a déclaré le colonel Mamady Doumbouya.

Plus de 7 mois après le coup d’Etat ayant chassé du pouvoir l’ex-président Alpha Condé, le guinéens sont donc enfin fixés sur la durée de leur transition. Reste à savoir si le calendrier sera accepté par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale qui penche plutôt pour un retour rapide des civils aux affaires.

Mardi, au lendemain de l’expiration de l’ultimatum de l’organisation régionale, le porte-parole du gouvernement mis en place par la junte, Ousmane Gaoual Diallo, s’était livré à une violente attaque contre la Cédéao.

« On n’a pas transmis un document [sur le calendrier de la transition à la Cédéao] et nous étions clairs là-dessus depuis le début que le gouvernement guinéen n’agit pas sous des contraintes ou sous le diktat de qui que ce soit », avait-il dit, n’excluant pas que la Guinée se retire de la Cédéao.

La Cédéao « doit faire sa propre autocritique », avait-il ajouté, accusant l’organisation ouest-africaine d’avoir été «distante par rapport aux cris des populations guinéennes» lors de la répression meurtrière de la contestation ayant marqué les dernières années de pouvoir de M. Condé.

Dans un communiqué publié samedi avant l’annonce du colonel Doumbouya sur la durée de la transition, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a déploré «que les faits et agissements du CNRD ressemblent chaque jour davantage à ceux du régime déchu d’Alpha Condé» et plaidé pour un «retour rapide à l’ordre constitutionnel normal».

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