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Covid-19: Quand la normalité se conjugue à l’anormalité! Par: Bahia Benkhar

Quand la normalité se conjugue à l’anormalité!

Maintenant qu’on a trois autres semaines à passer à domicile, nous devons encore puiser dans nos forces ou plutôt ce qu’il en reste, s’il en reste encore, pour traverser cette période additionnelle sans ou avec le minimum de dégâts..

Pour ce faire, nous devons continuer cet exercice pénible de trouver la normalité dans l’anormalité… Continuer à faire comme si cette nouvelle vie nous convient, car on continue d’y exercer nos activités quotidiennes habituelles les plus basique sans dépasser la 3ème échelle de Maslow: On dort, on se réveille, on mange (beaucoup même), on regarde excessivement la télé et les réseaux sociaux et on se bourre d’informations et « divertissement »…On reste chez-nous le maximum possible (besoin d’être en sécurité & de respecter l’état d’alerte) et entre-temps on se balade dans tous les coins et recoins de notre chez NOUS: Les coins de nos maisons et les recoins de notre cerveau, toujours en essayant de faire quelque chose ou de pondre quelque chose qui nous donne l’impression de ne pas perdre son temps, de ne pas être inutile, ou même d’être en chômage technique ou/et intellectuel et pire encore de ne pas être entrain de nous abrutir ou carrément perdre les pédales…

Pour s’en sortir, on se colle, dès lors, à ce minimum qui nous relie à la réalité pour éloigner de nous l’idée qu’on est des acteurs dans un film de science-fiction genre « Contagion »..

Et nous nous disons : Oui nous sommes et nous restons des gens normaux même s’il n’y a plus rien de normal…

Nos piliers s’effondrent Nos repères s’effacent Nos nerfs craquent Nos vies basculent Nos ambitions s’évaporent Notre avenir est en brouillard…

Alors une seule option : On tient à ce qu’on a de plus solide,pour ne pas être emporté par les flots: La foi en Dieu l’ultime et unique refuge, l’amour des nôtres et notre force intérieure…NOUS POSITIVONS en puisant de notre passif émotionnel, spirituel et psychologique…

Même l’amitié, cette denrée essentielle dans l’équilibre et dans la vie d’un être humain normal, prend une drôle de dimension: À force de ne plus se voir dans le monde réel, on devient des amis virtuels!!! Et on se pose même, au fond de nos peurs, la question: Est-ce que nos amis existent réellement? Et si oui, est-ce qu’on va les revoir encore un jour, faire nos accolades sans retenue, marcher et voyager ensemble sans peur.. Mais une peur générale s’installe, Va t’on revoir mes membres de notre famille que le confinement nous a privé de voir? Et pour nos « seniors » comment devons-nous nous comporter, ils se sentent les premiers visés par ce virus, en les visitant on les inquiète, et en les laissant isolés on les traumatise et ils se sentent délaissés et puis nous ils nous manquent et nous avons peur pour eux, de nous!! Quelle situation..un cercle plus que vicieux!!

En général, tant que la peur reste modérée et ponctuelle, tout est bien. Mais, dans le cas présent, elle est d’une intensité inhabituelle car elle se compose des trois peurs les plus intenses chez l’humain : la peur de la mort (le Corona tue), la peur de l’avenir pour soi, ses bien aimés et ses enfants et la peur économique (perdre son revenu/emploi..). Et, de plus, elle se prolonge dans le temps. Résultat : Non uniquement les réactions physiologiques normales peuvent devenir source de pathologies : hypertension, hyperglycémie..qui, ironie du sort, baissent à leur tour l’immunité générale ce qui nous rend encore plus vulnérable à covid19 donc on doit encore se confiner davantage!!! Ne vous ai-je pas dit que l’anormalité devient normalité!

Finalement et plus sérieusement comment ne pas avoir une réelle pensée à ceux qui sont vraiment privés de leur liberté et pour des périodes plus longues que ce confinement..et dans des conditions encore plus pénibles ..comment ne pas penser au sens de la liberté? Sans trop foncer dans les causes qui ont mis ces « prisonniers » derrière les barreaux pensons tout de même à leur quotidien dans un espace aussi réduit qu’une cellule.. Et nous qui cherchons à se débarrasser le plus vite possible de cette anormalité, alors que pour eux cette anormalité est la meilleure des normalités, la meilleure des options… Pourvu qu’ils retrouvent la liberté un jour pour la savourer et lui trouver les bienfaits que nous n’avons pas pu (si) y trouver! Savourer les bienfaits de la liberté…de la vie sans tracas, sans peur, sans contraintes, que nous avions mais que nous « n’avions pas le temps » de savourer, là nous avons le temps mais plus de vie, plus de liberté…à un temps déterminé officiellement mais indéterminé « réellement ».. En tout cas nous espérons que nous allons tous s’en sortir sains et saufs..et avec de grandes leçons, aux niveaux Macros et micros.. Et surtout avec une grande capacité de nous adapter à un autre mode de vie, qui ne ressemblera, peut-être, plus jamais, à l’époque d’avant janvier 2020.. Soyons-solides, conscients, et essayons de nous auto-évaluer et de « se sauver » au maximum, la potion magique est l’adaptation positive : Ne jamais baisser les bras, continuer à nous faire nos plans d’avenir, à rêver, à aimer, à manger sainement, et surtout revoir nos habitudes et à en faire chasser les mauvaises (cela s’apprend aussi tant que nous avons le temps), faire le tri (au sens propre et figuré) et mettre tout au propre, pour commencer à rédiger un nouveau chapitre du livre de notre vie, un chapitre plus beau, plus « léger », plus simple et joyeux et bien meilleur!

Si Corona a de la malice pour nous envahir, ayons alors de l’intelligence de tirer d’elle le meilleur de nous-même!

Bon confinement – Saison 3!

Par: Bahia Benkhar Chroniqueuse, experte dans la communication de crise et le national Branding.

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