top of page
  • Facebook
  • X
  • Youtube

Confidentiel: Ramtane Lamamra remplacera Ahmed Attaf... Kamel Rezig sera propulsé Premier ministre

ree
Faillite totale de la Diplomatie Algérienne
Disparu des radars depuis plusieurs, le désormais l'envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Soudan de António Guterres et ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, retrouvera son portefeuille de ministre algérien des Affaires étrangères. «L’auteur» de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, qu’il a annoncée en août 2021, un mois seulement après son retour à la tête de la diplomatie algérienne, a été remplacé par Ahmed Attaf, un autre revenant à la tête du ministère des Affaires étrangères, connu pour avoir prôné l’ouverture des frontières maroco-algériennes à travers un dialogue bilatéral.

Ahmed Attaf, qui l’a remplacé ce jeudi, est un revenant, puisqu’il a été ministre des Affaires étrangères sous les présidents Liamine Zeroual et Abdelaziz Bouteflika, de janvier 1996 à décembre 1999. Attaf a, par le passé, estimé ouvertement, et à plusieurs reprises, que la fermeture des frontières algériennes, voire le différend sur le Sahara, ne peut indéfiniment rester en suspens.

Un remaniement ministériel devrait être annoncé... Les derniers bruits de couloir sur la formation du gouvernement

Les pronostics et les bruits de couloir ont circulé à propos du gouvernement. Petit tour d’horizon de qui va où:

  • Ramtane Lamamra remplacera Ahmed Attaf

  • Kamel Reizg sera propulsé Premier ministre

Un régime algérien désavoué et isolé

L’échec diplomatique de l’Algérie est d’autant plus retentissant qu’il est auto-infligé. À force de manipulations, de désinformation et de posture belliqueuse, le régime algérien s’est isolé de ses partenaires africains, désolidarisés d’une démarche qui entrave le développement du continent et nourrit des tensions inutiles.

Loin de convaincre, Alger a fait fuir. Loin de fédérer, elle a divisé. Tandis que le Maroc renforce ses alliances sur les cinq continents, l’Algérie s’accroche à une vision figée, dépassée, qui ignore les aspirations réelles des peuples africains à la prospérité, à l’unité et à la sécurité.

ree
ree
En juillet 2021. Lamamra remplace alors Sabri Boukadoum.

Celui qui fut chef de la diplomatie algérienne de 2013 à 2017 a été rappelé le 7 juillet 2021 par le duo Tebboune-Chengriha, avec un seul objectif. Les promoteurs de «l’Algérie nouvelle» voyaient en effet en Lamamra l’homme providentiel qui allait redonner vie à la diplomatie algérienne, et surtout, croyaient-ils, contrer le Maroc sur le dossier du Sahara, sur lequel le Royaume venait de marquer deux points décisifs durant les deux derniers mois de 2020. Il s’agit, d’une part, de la reconnaissance par Washington de la marocanité du Sahara et, d’autre part, du rétablissement de l’ordre à El Guerguerat, désormais interdite, comme toutes les zones tampons du Sahara, au Polisario.

Le 16 mars 2023, quelques jours après avoir remis sa démission, Ramtane Lamamra est limogé du poste de ministre des Affaires étrangères lors d'un remaniement ministériel qui a vu la nomination d'Ahmed Attaf à ce poste.

En avril 2020, il est pressenti pour prendre la succession de Ghassan Salamé à la tête de la mission spéciale des Nations unies en Libye. Cependant à la suite des demandes de l'Égypte et des Émirats arabes unis, il est considéré trop proche du gouvernement de Tripoli, son nom n'est pas retenu par les États-Unis.

En novembre 2023, Lamamra est désigné par António Guterres comme envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Soudan, en remplacement de l'allemand Volker Perthes.

L’échec le plus cuisant de Lamamra, c’est celui dont il a fait montre lors du Sommet de la Ligue arabe d’Alger en novembre dernier, lorsqu’il commit l’impair, devant tous les dirigeants arabes, de ne pas accueillir, ne serait-ce que durant une minute, son homologue marocain, Nasser Bourita, venu représenter le roi Mohammed VI à ce sommet. Cette attitude honteuse, car contraire à tous les usages diplomatiques, poursuivra Lamamra à vie comme son ombre.

"Trop proche d'Emmanuel Macron"

Emmanuel Macron et Ramtane Lamamra s'entendent bien. Même très bien, comme le montre la vidéo. La scène n'est pas non plus passée inaperçue aux yeux de la junte militaire algérienne.

ree
Les relations franco-algériennes se sont fortement détériorées depuis juillet 2024

Durant l’été 2024, le président Emmanuel Macron a dit soutenir la position marocaine sur le territoire disputé du Sahara. Le 16 novembre, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, critique du régime algérien, a été arrêté et condamné à cinq ans de prison en Algérie, puis les relations ont été marquées par des refus d'Alger de reprendre des ressortissants indésirables en France, et des expulsions de représentants de part et d'autre. Une conversation téléphonique fin mars entre les deux présidents, et une visite à Alger du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot n'ont apporté qu'un apaisement éphémère et les coopérations sont gelées. Pour l’historien, spécialiste de la décolonisation, Gilles Manceron, la crise ne doit pas entraver le travail des historiens “Que le processus politique reprenne ou pas, des rapports inter-universitaires entre les deux pays se nouent, et je pense que c’est tout à fait utile que ces rencontres se fassent et que ce dialogue reprenne" déclare Gilles Manceron

Tensions entre la France et l'Algérie

Les relations franco-algériennes ne semblent pas aller vers l’apaisement, bien au contraire, et les sujets de discorde se succèdent. Le dernier est lié à la délivrance de passeports algériens à des ressortissants algériens vivant en France en situation irrégulière. Une affaire qui suscite des réactions de part et d’autre de la Méditerranée.

Alors que l’Algérie a délivré des passeports à certains de ses ressortissants résidant en France en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a affiché son refus de cette pratique et a annoncé avoir donné des instructions à ses services pour “ne pas reconnaître les passeports délivrés par les consulats algériens aux citoyens algériens en vue de l’obtention de titres de séjour”, rapporte le site d’information panarabe Al-Araby Al-Jadid.

Une réaction française qui a suscité à son tour une réponse du côté du ministère des Affaires étrangères algérien, qui estime que “la reconnaissance de ces passeports s’impose à l’État français”, du fait que la délivrance de ces documents constitue un droit pour les citoyens algériens et qu’ils leur sont remis par “l’État algérien souverain”.

Selon les autorités algériennes, la démarche vise à permettre à ses ressortissants en situation irrégulière d’entamer les procédures de régularisation de leur situation et d’effectuer certaines démarches, comme le mariage ou l’ouverture de comptes bancaires.

Alger, cherche une trêve
ree

Tous ceux qui ont suivi les péripéties ont anticipé ce développement dans les relations tendues entre les deux pays, tant les signaux annonciateurs étaient évidents et traduisaient une logique d'escalade qui préparait le terrain au passage d’une rupture de facto à une rupture de jure.

Alger, envoie des signaux de détente pour éviter un saut dans l’inconnu

L'idée d'une trêve est interprétée comme une manœuvre stratégique qui lui permettrait de souffler


ree
Le Hirak est une idée et une idée ne meurt pas

La reprise des marches du Hirak, le Hirak n'est pas mort, corrige l'avocate Zoubida Assoul. Le Hirak, ce n'est pas une personne, ce n'est pas un parti.

L’Algérie interdit les marches

Alors que les villes marocaines, grandes et petites, vibrent depuis des mois au rythme des manifestations spontanées et massives en soutien à la Palestine, du nord au sud du royaume, nos voisins de l’est, champions autoproclamés de la «cause palestinienne», montrent une fois de plus que leur solidarité est une mise en scène.. à huis clos.

Une belle solidarité de salon, sous contrôle militaire, dans une salle bien fermée à clé.

Une note officielle du ministère algérien de l’Intérieur, datée du 1er août 2025, vient d’interdire, noir sur blanc, une simple marche de soutien à la Palestine. Motif? L’Algérie du FLN, des martyrs, de la révolution et des slogans creux ne tolère pas qu’on manifeste dans l’espace public, même pour Gaza! Toute expression doit se faire dans une salle fermée, bien surveillée par les petits soldats du vieux général. La place publique? Interdite. La rue? Confisquée. La solidarité? Sur réservation et avec escorte.

C’est d’autant plus ironique quand la demande vient de partis politiques parfaitement inoffensifs, très proches du régime, ceux-là mêmes qui jouent les seconds rôles dans le théâtre politique algérien. Mais rien à faire: en Algérie, on ne rigole pas avec l’ordre militaire. Même si tu cries «Vive la Palestine!», encore faut-il que le chef d’état-major approuve ton slogan et valide ton parcours. Sinon, tu restes chez toi, ou tu vas crier dans une salle obscure sous l’œil de la police politique.

Pendant ce temps-là, au Maroc, la solidarité est dans la rue, sur les places, sur les campus. Plus de cinquante rassemblements recensés ces derniers mois, dans toutes les régions du pays. Des syndicats, des associations, des jeunes, des vieux, tous réunis pour dire non à l’occupation, sans permission, sans censure, sans caporal au coin du trottoir.

Mais à Alger, attention: lever un drapeau palestinien sans autorisation, c’est quasiment un acte de rébellion. Le régime adore la Palestine.. à condition qu’elle reste dans son discours officiel et qu’elle ne dérange pas la doctrine sécuritaire.

Le fameux «avec la Palestine, qu’elle soit juste ou injuste», devient sur le terrain: «avec la Palestine.. mais pas dans la rue, pas avec le peuple, pas sans l’accord du général».

En somme, en Algérie, même la solidarité est sous surveillance. Pas question de laisser les citoyens s’approprier une cause, encore moins d’occuper l’espace public. On vous l’a dit: la Palestine, c’est sacré. Tellement sacré qu’elle est devenue propriété exclusive de l’état-major.


ree
ree
Kamel Rezig reprend ses fonctions de ministre du Commerce extérieur

Kamel Rezig a repris, mardi 15 avril 2025 ses fonctions de ministre du Commerce extérieur en remplaçant Boukhari Mohammed nommé comme président du Conseil national économique, social et environnemental.

La cérémonie de passation de consignes s’est déroulée ce mardi au siège du ministère à Alger en présence des cadres du ministère.

Pour rappel, le mal élu et décrié Abdelmadjid Tebboune, a mis fin lundi 14 avril 2025, aux fonctions du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations et à celles de la présidente du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE).

La politique commerciale de Kamel Rezig sous le feu des critiques

Kamel Rezig, figure controversée du gouvernement, cristallise aujourd’hui les critiques des milieux économiques et politiques.

Les débats qui agitent le Parlement et les acteurs du secteur mettent en évidence une urgence : concevoir une politique commerciale plus cohérente, capable d’éviter les chocs successifs qui perturbent le marché et fragilisent les entreprises.

Au-delà de leurs répercussions internes, les décisions du ministre alimentent aussi des tensions diplomatiques. L’Union européenne a ouvert une procédure de règlement des différends, accusant Alger de mesures « quasi-protectionnistes » contraires à l’accord d’association de 2005.

Un gouvernement sous pression

Sur le plan interne, la contestation a poussé l’exécutif à agir. Le 3 août, une réunion interministérielle a décidé de libérer exceptionnellement toutes les marchandises bloquées dans les ports, aéroports et zones sous contrôle douanier.

Pour beaucoup d’acteurs économiques, le mal est pourtant déjà fait. « Les entreprises supportent des charges financières lourdes, notamment les salaires, sans pouvoir maintenir leur production», a alerté le député d’El Oued, Tahar Ben Ali, qui plaide pour des mécanismes plus souples et mieux concertés.

Dans l’opposition, Abdelouahab Yagoubi, élu du Mouvement de la société pour la paix (MSP), dénonce une « improvisation totale ». Selon lui, la réforme a été imposée sans coordination intersectorielle, ni préparation administrative ou numérique. Elle a, ajoute-t-il, entraîné des pénalités pour la trésorerie publique et terni la crédibilité commerciale du pays.

Des mesures qui déstabilisent le marché

Deux décisions récentes du ministère illustrent ces tensions. D’abord, le « programme prévisionnel d’importation », qui oblige les opérateurs à soumettre un plan détaillé avant tout dédouanement, a provoqué un blocage inédit des ports et perturbé les chaînes d’approvisionnement. Malgré la levée exceptionnelle des marchandises, les entreprises restent fragilisées.

Ensuite, l’autorisation d’exporter une partie de la production d’œufs, censée sauver une filière avicole en crise, a entraîné une flambée des prix. Le plateau de 30 unités, vendu environ 300 DA début juillet, dépasse désormais 540 DA. La raréfaction de l’offre locale, amplifiée par l’exportation, a accentué la volatilité du marché et pesé sur le pouvoir d’achat des ménages.

Une stratégie contestée

Ces mesures s’inscrivent dans une politique engagée depuis 2021 visant à réduire la dépendance aux importations. Si la facture annuelle est passée de 60 à 40-50 milliards de dollars, la méthode, jugée trop administrative, crée des déséquilibres : importations en hausse de 24 % au premier trimestre 2025, exportations hors hydrocarbures en baisse de 13,4 % et inflation persistante.

Avec plus de "70 milliards de dollars de réserves?" et l’absence de dette extérieure, l’Algérie conserve une marge financière. Mais l’économie reste dépendante des hydrocarbures, et la confiance des acteurs économiques comme des partenaires étrangers s’effrite. Et quand des incompétents sont mis aux postes aussi stratégiques, il faut s’attende à toutes les derives possibles et imaginables.

« BAC ou sans BAC, je serai au minimum ministre en Algérie… ». Kamel Rezig

« Son Doctorat est un plagiat, il n’a même pas le BAC! »: Quand l’économiste Dr Fares Mesdour explosait Kamel Rezig!

Une révélation fracassante tombée dans l’oubli. C’était en 2013 sur les colonnes du quotidien EL MOUSTAKBAL EL ARABI.

ree

 «Kamel Rezig n’a pas de Baccalauréat. Il n’a pas fait l’université. Il est entré directement en première année magistère au niveau de l’université de KHAROUBA» , déclarait Fares Mesdour… 

« Dis-moi par qui tu fais juger et je te dirai qui tu es ». Il n’est pas en politique d’axiome plus sûr. »  François Mitterrand, Homme d’état, Président (1916 – 1996)

Ainsi dans son édition du 17 juin 2013, l’expert en économie Fares Mesdour dans une révélation explosive avait affirmé que l’actuel ministre du Commerce, ex Président du conseil scientifique de l’université de Blida, Kamel Rezig n’a aucune formation académique et que tous ses diplômes sont falsifiés.

« Kamel Rezig n’a pas de Baccalauréat. Il n’a pas fait l’université. Il est entré directement en première année magistère au niveau de l’université de KHAROUBA » , déclarait-il, affirmant également que le Doctorat qu’il est fier de brandir est un plagiat dans sa totalité.

Ainsi, Mesdour indique que la copie de la thèse de Doctorat présentée par Kamel Rezig intitulée «Création de l’Institution ZAKAT en Algérie» déposée au niveau de l’Université d’Alger, en date du 10 juin 2001, n’est qu’un vulgaire plagiat d’éditions de l’ « Institut Islamique des Recherches » dépendant de la Banque Islamique du Développement. Et que plusieurs passages ont été exposés lors du colloque «Création de l’Institution ZAKAT dans le monde Arabe» qui s’est tenu au niveau du département Economie de l’université Saad Dahleb de Blida en 2004.

Pour Mesdour, qui dit avoir expertisé personnellement cette thèse, «De longs passages, ne sont que des plagiats, notamment des chapitres sur « L’expérience de la Maison ZAKAT Koweitienne» et «L’expérience du Yémen » ».

Dans une déclaration publiée par le quotidien El Mouajdhid dans son édition du 16 août 2016, Fares Mesdour révélait qu’au niveau national : «Le plagiat toucherait respectivement 70%, 40%, 25% et 10%, les travaux de licence, de master, de magister et de doctorat.»

En Algérie, Kamel Rezig écarté… et repêché par Tebboune

Très critiqué, le ministre algérien du Commerce fait partie des victimes du dernier remaniement ministériel. Mais il a très vite rebondi.

Écarté du gouvernement, Kamel Rezig a été nommé dans la foulée conseiller à la présidence.

En trois ans, il avait survécu à pas moins de quatre remaniements. Mais le dernier, annoncé le 16 mars par la présidence algérienne, lui a été fatal: cette fois, le très controversé Kamel Rezig n’est plus ministre du Commerce et des Exportations. Réputé proche du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, il a toutefois été repêché et nommé, deux jours plus tard, conseiller à la présidence.

On le pensait en disgrâce depuis que, ces dernières semaines, le président s’était ouvertement emporté à plusieurs reprises contre sa gestion de la restriction des importations. Une mesure censée protéger la production nationale mais qui s’est étendue jusqu’aux produits qui ne sont pas fabriqués localement, comme les pièces de rechange automobiles, sous forte tension en Algérie.

Lors de son entrevue périodique, fin février, avec les représentants des médias nationaux, Tebboune avait qualifié les nombreuses pénuries sur le marché « d’inacceptables », estimant que « la substitution des importations doit intervenir une fois l’augmentation de la production locale, sa disponibilité et la capacité à couvrir les besoins nationaux confirmées ». Des propos venus corroborer le contenu d’une dépêche de l’agence de presse officielle évoquant, quelques jours plus tôt, une « grande colère du président contre le blocage de certaines importations à l’origine des pénuries et de l’envolée des prix de certains produits ».

Nommé à la présidence, Kamel Rezig, diplômé en économie et en finances, hérite d’un poste moins exposé, ce qui évitera peut-être les dérapages dont il était devenu coutumier. Le plus récent remonte à la mi-février, quand le ministre s’est adressé avec arrogance à un député qui lui reprochait de ne pas répondre à sa question. Un incident suffisamment remarqué pour pousser, ce qui est rare, le bureau de l’Assemblée à dénoncer dans un communiqué « un manque de respect à un député et à la dignité de l’institution constitutionnelle et une attitude incompatible avec le statut d’un membre du gouvernement ».

Mesures critiquées

Un épisode révélateur de la stratégie médiatique offensive de l’ancien ministre du Commerce, comme lorsqu’il pointait du doigt une supposée « mafia du lait ». Les mesures adoptées pour contrer la hausse des prix et les pénuries n’ont pas non plus convaincu : ni la mise en place de cartes de distribution de lait, ni l’annonce de l’ouverture d’une enquête sur la distribution de semoule n’ont réduit leur indisponibilité cyclique sur les étals des magasins. En février 2022, une commission d’enquête parlementaire sur les pénuries de l’huile de table soulignait la défaillance des services de contrôle du ministère du Commerce.

Sur les réseaux sociaux, il est aussi reproché à Kamel Rezig un goût pour la politique spectacle, sans réel effet sur le terrain. Une séquence datant du 20 octobre 2020 avait beaucoup circulé sur la Toile : on y voit l’ex-ministre s’emporter contre la mauvaise gestion de la datte algérienne. Kamel Rezig critiquait l’approche des producteurs nationaux incapables, disait-il, de mettre un label à leur produits avant son exportation. « Notre deglet nour est l’une des meilleures, pourtant nous l’exportons en vrac en Tunisie et elle est réexportée sous label tunisien ». En octobre de la même année, les internautes avaient aussi tourné en dérision l’exportation vers la Chine d’une cargaison de pattes de poulet, présentée comme un exploit commercial.

Autre mesure très critiquée : pour parer à la crise de la pomme de terre, pendant le confinement de 2020, la première réaction du gouvernement avait été de puiser dans le stock stratégique de pommes de terre et d’injecter de grandes quantités sur le marché pour tenter de répondre à la forte demande. Au micro de la radio nationale, Kamel Rezig avait promis que cette décision suffirait à satisfaire les besoins du marché et à mettre fin à la spirale spéculative. Il a rapidement été contredit : le président Tebboune avait évoqué, fin octobre, la nécessité de recourir à l’importation « à titre exceptionnel ».

Une nouvelle occasion pour les réseaux sociaux de tourner en dérision la gestion de l’ex-ministre, martelant qu’un pouvoir incapable de régler un problème comme celui de la régulation du marché de la patate ne pouvait pas se prévaloir d’être une « force de frappe », slogan cher au président Tebboune. Durant la même période, Kamel Rezig avait aussi été attaqué pour avoir effectué un déplacement sur le terrain, à Boufarik, alors que des mesures drastiques de confinement forçaient les Algériens à rester chez eux, même pendant les jours de fêtes religieuses.

Les polémiques qu’il suscite redoublent en mars 2021, lorsque Kamel Rezig annonce vouloir sanctionner les commerces qui utilisent d’autres langues que l’arabe classique sur leurs enseignes.

Début 2023, enfin, l’ancien ministre du Commerce a achevé de confirmer sa réputation de conservateur. Juste après la Coupe du monde de football au Qatar, ses services ont lancé une campagne contre « des produits contenant des couleurs et symboles arc-en-ciel des homosexuels », jugés « attentatoires aux valeurs morales et à la religion de l’État, l’islam ». Pour beaucoup d’Algériens, cette croisade homophobe avait surtout pour but de détourner l’attention de la question brûlante du coût de la vie, avec une inflation de 9,4 %.



Comments


bottom of page