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Algérie: comment de faux comptes «mouches électroniques» pro-Tebboune tentent de déstabiliser la France

Parmi les déclarations de Feu le Roi Hassan II qui sont régulièrement partagées à grande échelle sur les réseaux sociaux, celle-ci retient particulièrement l’attention dans le contexte actuel :
« لا ننتظر من العالم أن يعترف بصحرائنا المغربية بل كنا نريد أن يعرف الناس مع من حشرنا الله في الجوار »
Traduction: «Nous n’attendons pas du monde qu’il reconnaisse notre Sahara marocain. Nous voulions plutôt que les gens sachent avec quels voisins Dieu nous a réunis».
En pleine crise diplomatique entre Paris et Alger, des milliers de trolls pro-Algérie tentent de déstabiliser la France en propageant de fausses informations pour manipuler l’opinion.

Emprisonnement de Boualem Sansal, condamnation de Christophe Gleizes, refus de reprendre ses ressortissants expulsés de France… La crise diplomatique entre l’Algérie et la France est loin de s’apaiser. Et à en croire une récente note confidentielle de Viginum, révélée par Le Canard enchaîné, la guerre diplomatique se déroulerait aussi en ligne…

Une armée de faux comptes algériens mènerait en effet une campagne anti-France sur les réseaux sociaux afin de manipuler l’opinion et de nuire au gouvernement français. Des trolls publieraient «exactement le même contenu à la même heure ou à quelques minutes d’intervalle», indique Viginum.

Boycott de marques françaises, photomontage de Macron…

Le document, très détaillé, indique par exemple que 4 652 publications en ligne et 55 vidéos YouTube ont été générées sur un supposé complot de la DGSE contre l’Algérie en seulement vingt jours en décembre 2024. Puis, entre le 17 et le 20 janvier dernier, une campagne de boycott aurait été menée pour viser une cinquantaine de marques françaises comme Tefal, La Vache qui rit ou encore Peugeot et Lacoste.

En février, des photomontages avaient circulé où il était possible de voir Emmanuel Macron s’incliner face à Abdelmadjid Tebboune, avec la marque d’une main rouge sur le visage, laissant supposer que le chef de l’État français aurait été giflé par le dirigeant algérien. Des trolls s’étaient aussi attaqués à Bruno Retailleau et à l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe. D’après la note, ce réseau de faux comptes aurait été créé en 2014 pour viser d’abord le roi du Maroc, puis pour briser en 2019 le mouvement de contestation Hirak. Il a depuis été réactivé pour s’en prendre à la France.

Mais qui se cache derrière ces trolls ? Selon Le Canard enchaîné, l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication (l’Onplitic), géré par le ministère de la Défense algérienne, pourrait en être à l’origine. Viginum aurait réussi à remonter jusqu’à « un serveur de courrier électronique appartenant à l’Onplitic ».

Promotion de la cybercriminalité en algérie... Algerian Hacker "Ismail" sur une chaîne algérienne

Le piratage informatique, lorsqu'il est réalisé de manière illégale, est considéré comme de la cybercriminalité. Il s'agit d'une infraction pénale qui peut entraîner des peines de prison et des amendes importantes. Le piratage, dans ce contexte, désigne l'accès non autorisé à un système informatique ou à des données pour des fins malveillantes.

L'action de s'introduire illégalement dans un système informatique ou de modifier des données sans autorisation.

Légalité et sanctions:
  • Accès frauduleux:

L'article 323-1 du code pénal punit l'accès ou le maintien frauduleux dans tout ou partie d'un système de traitement automatisé de données de peines pouvant aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende selon Légifrance..

  • Sanctions aggravées:

Les peines peuvent être alourdies si l'infraction entraîne la suppression, la modification des données, ou l'altération du fonctionnement du système.

  • Vol de données:

L'article 323-3 du code pénal prévoit des sanctions spécifiques pour le vol de données, avec des peines pouvant aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.

  • Cybercriminalité aggravée:

Certaines formes de cybercriminalité, comme la diffusion d'images pédopornographiques en ligne, peuvent entraîner des peines plus lourdes.

Une vague de piratage (hackers algériens)cible plusieurs organismes marocains

Des hackers se revendiquant d'Algérie ont piraté le site officiel du ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. Tout en confirmant cette attaque, le ministère a indiqué que sa plateforme "ne contient aucune base de données à caractère professionnel". Selon plusieurs sources médiatiques, d'autres organismes publics sont également concernés.

Un groupe de hackers algériens, se faisant appeler "Jabaroot", affirme avoir infiltré le site du ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences et accédé à des informations dites "sensibles", en réaction à des "harcèlements numériques" attribués à des acteurs marocains.

La Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) affirme rester vigilante et engagée pour maintenir un site internet conforme aux standards de sécurité après que des personnes malveillantes aient inséré, il y a quelques semaines, des commentaires inadéquats sur le site internet de la Commission.

Réagissant à ces informations, le ministère a affirmé que cette attaque électronique concerne le site institutionnel « MIEPEEC ». Le département a néanmoins tenu à rassurer, en précisant que « toutes les informations disponibles sur le site sont publiques et librement accessibles », tout en soulignant qu’il « n’héberge aucune base de données à vocation professionnelle ». Le ministère a par ailleurs assuré qu’aucune donnée personnelle ou sensible n’a été compromise, ni aucune base de données piratée. Il a enfin indiqué que les documents actuellement mis en ligne, bien qu’ils concernent des citoyens marocains, ne relèvent pas de son périmètre de compétence.

Selon des médias, les hackers auraient également ciblé les données de la CNSS, "mettant la main sur des documents hautement confidentiels, comme les attestations de déclaration de salaires de certaines entreprises ainsi que la liste de leurs employés". À ce stade, la CNSS n’a pas encore réagit officiellement, mais selon des médias, des sources internes de la Caisse confirment l'attaque, sans préciser son origine, et précisent que les investigations sont toujours en cours tout en soulignant que les informations qui circulent sur les données piratées sont infondées.

Les mêmes sources évoque d'autres entités visées, entraînant la divulgation de milliers de documents sensibles.

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