80e anniversaire de la grande victoire Russe: Tebboune, déclaré «persona non grata» par Moscou.?
- gherrrabi
- 10 mai
- 4 min de lecture

L’algérie absente des célébrations russes : un signal diplomatique ?
À l’occasion du 80e anniversaire de la victoire de la Russie dans la Grande Guerre patriotique (Seconde Guerre mondiale), plusieurs chefs d’État et délégations africaines, notamment du Mali, du Burkina Faso et du Niger, étaient présents à Moscou. Leur participation a été largement médiatisée, soulignant le resserrement des liens entre ces pays sahéliens et la Russie. En revanche, un grand absent a suscité l’attention : l’algérie.
Traditionnellement considérée comme un partenaire stratégique de Moscou en Afrique du Nord, l’absence de l’algérie à cet événement interroge. alger, qui entretient des relations historiques avec la Russie depuis l’époque soviétique — en particulier dans les domaines militaire, énergétique et diplomatique —, n’a pas dépêché de représentant officiel à ces commémorations majeures.
Un refroidissement diplomatique ?
Si aucun communiqué officiel n’a été publié de part et d’autre pour expliquer cette absence, plusieurs hypothèses circulent. D’un côté, certains analystes y voient un signe d’un désaccord discret ou d’une distance momentanée, peut-être liée à des divergences sur certains dossiers géopolitiques (Ukraine, Libye, ou encore les dynamiques récentes au Sahel).
De l’autre, il pourrait s’agir d’un choix stratégique d’Alger de ne pas apparaître trop alignée avec Moscou dans le contexte actuel de tensions internationales, notamment avec l’Occident. L’algérie, soucieuse de maintenir une posture d’équilibre, jongle en effet entre ses partenaires historiques (comme la Russie et la Chine) et ses relations économiques avec l’Europe et les États-Unis.
Les nouvelles alliances sahéliennes en jeu
En parallèle, la présence remarquée des dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger à Moscou s’inscrit dans une dynamique nouvelle : celle du recentrage de ces pays vers l’Est après leur rupture avec la France et d'autres partenaires occidentaux. La Russie, en quête d’influence accrue en Afrique, saisit cette opportunité pour renforcer ses positions stratégiques au Sahel.
L’absence de l’algérie, dans ce contexte, pourrait aussi signaler une volonté de Moscou de redessiner ses alliances régionales, en misant davantage sur les régimes sahéliens en rupture, plus prompts à afficher un soutien politique total à la Russie.
L’absence de l’Algérie aux célébrations russes est tout sauf anodine. Si elle ne traduit pas nécessairement une rupture entre alger et Moscou, elle révèle une reconfiguration des équilibres géopolitiques en Afrique. Reste à savoir si cette distance apparente sera ponctuelle… ou le début d’un repositionnement plus profond.
Le président de la Transition du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, invité en tant qu’«hôte de marque» de la Russie

Le président de la Transition du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, est arrivé ce jeudi à Moscou, capitale de la Fédération de Russie. Il effectue ainsi sa deuxième visite officielle en terre russe, après celle de juillet 2023 à l’occasion du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg.
Invité en tant qu’« hôte de marque » de la Russie, le président Traoré participera le 9 mai 2025 aux cérémonies marquant le 80e anniversaire de la Victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie lors de la Grande Guerre patriotique (1941-1945). Depuis 1945, cette victoire historique est commémorée chaque année par le peuple russe.
« Compte tenu des relations solides de partenariat entre le Burkina Faso et la Fédération de Russie, et à l’invitation des autorités russes, le Président du Faso prendra part aux festivités de la Grande Victoire aux côtés de son homologue Vladimir Poutine et de plusieurs autres chefs d’État », a précisé la présidence.
Au cours de son séjour, le Chef de l’État burkinabè s’entretiendra avec le président russe autour de questions d’intérêt stratégique, aussi bien bilatérales que multilatérales. Il rencontrera également des membres de la communauté de la Confédération des États du Sahel (AES) vivant en Russie.
Le général Haftar à Moscou
La visite officielle en cours du « maréchal » libyen Khalifa Haftar à Moscou renforce le profil international du commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL) et témoigne de l'intensification des liens stratégiques entre la Russie et l'est de la Libye. L'arrivée du dirigeant libyen dans la capitale russe, qui a eu lieu tard mardi soir à l'invitation du gouvernement de Moscou à l'occasion du défilé de la Victoire du 9 mai, a été annoncée par le commandement général des forces armées avec une note soulignant le caractère formel de l'initiative. Haftar a été reçu avec tous les honneurs militaires par le vice-ministre de la Défense, Yunus-Bek Evkourov, une figure centrale dans la gestion des opérations russes en Afrique.

Cette visite comprend des réunions confidentielles, y compris une éventuelle réunion à huis clos avec le président russe. Vladimir Poutine. Le sommet, s'il est confirmé, aborderait des questions importantes : la coopération militaire, les programmes de formation conjoints, la gestion de la présence russe sur le continent africain et les plans de reconstruction dans les zones contrôlées par l'ANL. Le réseau de coopération entre Benghazi et Moscou s'est déjà consolidé au niveau opérationnel : ces derniers jours, le général Khaled Haftar, fils du maréchal et chef d'état-major des forces de sécurité de l'est de la Libye, a signé un accord stratégique dans la capitale russe avec Yevkurov lui-même, ouvrant de nouvelles perspectives de coopération dans le secteur de la défense.
Le document signé par Khaled Haftar prévoit le renforcement des capacités militaires locales à travers un soutien logistique, une formation et la fourniture d'armes. Entre-temps, une trentaine d'instructeurs biélorusses ont été déployés sur la base aérienne de Tamantat, dans la région du Fezzan, tandis que cinq vols cargo ont transporté du matériel destiné aux forces de l'ANL. L’axe Moscou-Benghazi-Minsk s’étend donc également à la dimension logistique et territoriale, avec un possible impact direct sur le contrôle des routes migratoires et des ressources énergétiques dans le sud de la Libye.




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