Pourquoi le changement de pied de Londres au sujet du Sahara, attise la colère des Kourghoulis???
- gherrrabi
- 3 juin
- 7 min de lecture

pourquoi la nouvelle position du Royaume-Uni est décisive
Coup de tonnerre diplomatique ! Le Royaume-Uni a officiellement reconnu le plan marocain d'autonomie pour le Sahara comme la «base la plus crédible et pragmatique» pour résoudre le conflit territorial. Cette annonce historique, faite dimanche dernier par le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, David Lammy, marque un tournant majeur dans le processus de règlement de ce dossier.
Après les États-Unis, l’Espagne et la France, c’est au tour du Royaume-Uni de soutenir le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental. Ce changement de position britannique a suscité une réaction de la part de l’Algérie.L’Algérie a réagi à l’évolution de position sur la question du Sahara marocain, exprimée dimanche par le Royaume-Uni, lequel a assuré qu’il «considère la proposition d’autonomie, présentée [par le Maroc] en 2007, comme la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable du différend» régional autour du Sahara marocain.
Par la voix du Secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Lammy, le Royaume-Uni a affirmé qu’il « continuera d’agir sur le plan bilatéral, notamment en matière économique, ainsi que sur les plans régional et international, conformément à cette position, afin de soutenir le règlement du différend ».
Face à cette reconnaissance, encore une, du sérieux et de la viabilité de l’Initiative d’autonomie proposée par Rabat, l’Algérie a dit «regretter» ce soutien du Royaume-Uni, annoncé dimanche, à un plan d’autonomie pour un «territoire non autonome» selon l’ONU.
Dans une tentative d’amortir le choc et de minimiser les faits, un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a avancé que «l’Algérie regrette le choix fait par le Royaume-Uni d’apporter son soutien au plan d’autonomie marocain (…) En dix-huit ans d’existence, ce plan n’a jamais été pris au sérieux par les Envoyés onusiens qui se sont succédé».
A noter que lors d’une conférence de presse conjointe, ce dimanche à Rabat, avec David Lamy, le ministre des Affaire étrangères, Nasser Bourita, a salué l’évolution de la position du Royaume-Uni sur la question du Sahara marocain, dans le cadre de la nouvelle dynamique que connait ce dossier sur le plan international.
«Aujourd’hui, grâce à cette dynamique lancée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, quatre de ces membres ont exprimé leur soutien à notre initiative : la France, les États-Unis, l’Espagne et désormais le Royaume-Uni», a-t-il souligné.
La question que se posent de nombreux experts concernant ce changement de pied de Londres au sujet du Sahara: l'Algérie est-elle capable de rappeler son ambassadeur de Londres

Au sein du Commonwealth, une couronne pour quinze royaumes
Le Royaume-Uni n’a pas été le seul pays à changer de monarque après le décès de la reine Elizabeth. Charles III se retrouve à la tête de 14 autres royaumes.Un royaume du Commonwealth est un État souverain membre du Commonwealth étant en union personnelle avec le Royaume-Uni et qui, par conséquent, reconnaît le monarque britannique (actuellement, le roi Charles III) comme son propre monarque et chef d'État.
Il y a actuellement quinze royaumes du Commonwealth et, bien que Charles III soit roi de chacun d'entre eux, il s'agit de Couronnes différentes, et chaque État conserve sa souveraineté et son union personnelle. À l'exception du Royaume-Uni, où le roi réside, le monarque est représenté dans chaque royaume du Commonwealth par un gouverneur général. La véritable direction politique appartient cependant au Premier ministre de chaque pays, qui est également le chef du parti majoritaire au sein de la chambre basse du Parlement (selon le système de Westminster).
Les royaumes du Commonwealth sont tous d'anciennes colonies britanniques devenues indépendantes mais qui ont conservé le monarque du Royaume-Uni comme chef de l'État. D'anciens royaumes sont devenus des républiques tout en ayant le souverain du Royaume-Uni comme chef du Commonwealth. Depuis la déclaration Balfour de 1926, qui a fondé le Commonwealth, ce qu'on appelait alors les dominions — à l'époque le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, l'Irlande et Terre-Neuve — ont été renommés, au fil du temps, royaumes du Commonwealth. En 1931, le Statut de Westminster reprend ces termes tout en accordant aux pays concernés une plus grande souveraineté.
Comment est né le Commonwealth ? Quelle est sa date de création ?
L’idée du Commonwealth naît durant la période de décolonisation britannique. Les anciens "dominions " britanniques (colonies et protectorats) décident de s’unir tout en faisant allégeance à la couronne britannique. L’existence du Commonwealth est officialisée en 1949, lors de la Déclaration de Londres. Le nombre de pays membres a varié au fil du temps. Les membres fondateurs étaient l’Afrique du Sud, l’Australie, le Canada, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande et Terre-Neuve. L’Irlande et Terre-Neuve, mais aussi les Maldives et le Zimbabwe ont depuis quitté l'organisation. L’Europe en compte deux membres : Chypre et Malte.
Inde, Afrique du Sud, Canada... Sur la carte du Monde, quels sont les pays membres du Commonwealth ?
Lors de l'accession au trône d'Elizabeth II en 1952, le Commonwealth était composé de 9 membres : le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, le Pakistan, l'Inde et le Sri Lanka. Désormais, ils sont 56 États membres, dont la plus grande partie du contingent se trouve sur le continent africain (21 pays membres). Le Commonwealth assure à l'empire britannique une présence sur les cinq continents, soit sur un territoire de 30 282 502 km2. Au total, il regroupe 2 558 903 391 habitants, autrement dit, près du tiers de l'humanité, dont 80% vivent en Inde, au Bangladesh et au Pakistan.
Qui est le chef du Commonwealth ? Quel sont les 15 pays du Commonwealth dont il chef d'État ?
Comme depuis la fondation du Commonwealth, se trouve à sa tête le souverain britannique. Si la reine Elizabeth II se trouvait à sa tête jusqu'à son décès le 8 septembre 2022, c'est désormais le roi Charles III qui lui succède en tant que dirigeant du Commonwealth. Le titre n’est pas héréditaire, mais il était cependant d’ores et déjà prévu que le prince Charles soit le futur dirigeant du Commonwealth, comme en ont convenu les États membres lors du sommet de Windsor en 2018.
Il est également le chef d’État dans 15 royaumes du Commonwealth : Grande-Bretagne naturellement, mais aussi Canada, Australie ou les Bahamas et la Jamaïque. Cette fonction de chef d'État est symbolique et a pour but d’incarner l’union des États membres, qui n’en restent pas moins chacun libres, égaux et indépendants. Le dirigeant du Commonwealth n’a ainsi aucun pouvoir effectif. Les chefs de chaque gouvernement d’un pays membre du Commonwealth se rencontrent tous les 2 ans
Quel est le but d’appartenir au Commonwealth ? Quel est l'objectif du Commonwealth ?
Les membres du Commonwealth ne sont pas des étrangers les uns pour les autres. Des accords permettent donc de faciliter les échanges, notamment pour le travail, avec l’exemple du "working holiday visa" permettant aux citoyens canadiens, australiens et néo-zélandais de 18 à 30 ans de se rendre au Royaume-Uni pour travailler, et inversement.
Par ailleurs, le Commonwealth dispose d’un fonds pour la coopération économique destiné à soutenir la croissance de certains pays, assurant notamment l’apport de compétences techniques et la formation afin de jouer à la fois sur le court et le long terme. Un système de solidarité et de coopération unit donc les membres du Commonwealth. Il existe également un Secrétariat basé à Londres et qui travaille à la promotion des droits humains et des valeurs démocratiques, ainsi qu’à l’observation de certaines élections ou à l’apaisement des conflits.
Pays du Commonwealth
Le Commonwealth est une association libre de 71 nations et territoires souverains qui comptent plus de 2 milliard de personnes vivant sur tous les continents sauf l’Antarctique.

Ameriques | Carraïbes | Afrique | Europe | Asie | Oceanie | |
Belize Bermudes Canada Guyana Îles Malouines Sainte- Hélène | Anguilla Antigua-et-Barbuda Bahamas Barbade Dominique Grenade Îles Vierges britanniques Îles Caïmans Jamaïque Montserrat Sainte-Lucie Saint-Kitts-et-Nevis Saint-Vincent-et-Les-Grenadines Trinité-et- Tobago Turks et Caicos | Afrique du Sud Botswana Cameroun Gambie Ghana Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Namibie Nigeria Ouganda Seychelles Sierra Leone Swaziland Tanzanie Zambie Togo, Gabon. | Angleterre Chypre Écosse Gibraltar Guernesey Île de Man Irlande du Nord Jersey Malte Pays de Galles | Bangladesh Brunei Inde Malaisie Maldives Pakistan Singapour Sri Lanka | Australie Îles Cook Île Norfolk Îles Salomon Fidji Kiribati Nauru Niue Nouvelle-Zélande Papouasie-Nouvelle-Guinée Samoa Tonga Tuvalu Vanuatu |
15 de ces États sont des royaumes (le Royaume-Uni, l’Australie, les Bahamas, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Jamaïque, Antigua-et-Barbuda, le Belize, Grenade, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les îles Salomon et Tuvalu), dont le monarque sur le trône britannique est aussi le chef de l’État. Un gouverneur général nommé dans chacun de ces royaumes est le représentant de la monarchie dans le pays.
Voici la liste des 56 États membres : Afrique du Sud, Antigua-et-Barbuda, Australie, Bahamas, Bangladesh, Barbade, Belize, Botswana, Brunei, Cameroun, Canada, Chypre, Dominique, Eswatini (ex-Swaziland), Fidji, Gambie, Ghana, Grenade, Guyana, Inde, Jamaïque, Kenya, Kiribati, Lesotho, Malaisie, Malawi, Malte, Maurice, Mozambique, Namibie, Nauru, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Royaume-Uni, Rwanda, Sainte-Lucie, Saint Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent et les Grenadines, Salomon (Îles), Samoa, Seychelles, Sierra Leone, Singapour, Sri Lanka, Tanzanie, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tuvalu, Vanuatu, Zambie, Togo, Gabon.
Comment fonctionne le commonwealth ?
L’union des États membres repose sur l’adhésion à une charte qui a pour but d’affirmer des valeurs communes. Au-delà du lien historique avec les Britanniques, il est donc important pour pouvoir faire partie du Commonwealth de :
reconnaître l’anglais comme langue du Commonwealth ;
reconnaître le roi Charles III comme chef (15 pays le reconnaissent même comme chef d'État);
appliquer les droits de l’Homme ;
valoriser la non-discrimination ;
respecter la primauté du droit ;
appliquer la séparation des pouvoirs…
En l’absence de structure juridique, le Commonwealth est une organisation flexible qu’il est relativement facile de quitter et de réintégrer. Le Zimbabwe en a par exemple été écarté en 2002 suite à l’élection contestée de Robert Mugabe à la tête du pays. Depuis qu’il n’est plus au pouvoir, le Royaume-Uni œuvre pour la réintégration du Zimbabwe au Commonwealth.




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