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« One Ocean Summit », Sommet mondial de l’Océan: un sommet pour se pencher sur les mers et océ

« One Ocean Summit », Sommet mondial de l’Océan: un sommet pour se pencher sur les mers et océans en souffrance…

Du 9 au 11 février se tient à Brest, en Bretagne, le « One Ocean Summit ». Quels sont les enjeux de ce 5 ème sommet consacré à la protection des océans qui occupent 70% de la surface du globe? Quels sont les sujets à traiter d’urgence? État des lieux.

Au menu : sciences, culture, éducation, aires marines protégées, mais aussi «économie bleue»

Ces trois journées de forums et d’ateliers retransmis en direct sur Internet devraient attirer, près de 400 experts, ONG et dirigeants politiques des quatre coins du monde planchent sur des dossiers cruciaux en vue de la préservation des mers et océans. Notons que le Sommet permettra, selon les organisateurs, de partager les connaissances et de croiser les approches, notamment en intégrant le changement climatique, afin de mieux anticiper les crises océaniques ainsi que les transformations technologiques, scientifiques et environnementales. Cette importante rencontre s’achèvera par l’annonce d’engagements ambitieux en faveur de la protection des océans.

Les océans occupent 70% de la surface du globe et jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils nourrissent les populations, abritent de nombreuses espèces. Pour autant, ils restent mal connus et mal protégés. Selon Françoise Gaill, directrice de recherche émérite au CNRS. « Nous n’avons pas idée de ce qu’est l’océan ». Les ONG, politiques et scientifiques et entrepreneurs attendent des annonces fortes, même si certains regrettent que des questions aussi essentielles que la surpêche ne soient pas à l’ordre du jour.

« Nous, les scientifiques, attendons beaucoup de ce sommet, nous ne savons pas jusqu’à quand l’océan pourra jouer son rôle de régulateur du climat. » Françoise Gaill, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique

Le plastique, un danger croissant pour les océans

La pollution plastique a atteint « toutes les parties des océans » et menace la biodiversité marine « du plus petit plancton à la plus grosse baleine », d’après le WWF qui appelle à s’engager rapidement vers un traité sur les plastiques.

Chaque année, entre 19 et 23 millions de tonnes de plastiques arrivent dans les eaux de la planète, dont une bonne partie finissent en mer.

« Nous atteignons un point de saturation pour les écosystèmes marins qui fait peser une menace non seulement sur des espèces données mais affecte tout l’écosystème. » Eirik Lindebjerg, responsable du dossier plastique au WWF.

Les oiseaux sont eux aussi exposés. Dans le nord-ouest de l’Atlantique, 74% des oiseaux de mer examinés par une étude avaient mangé du plastique, 69% selon une autre étude à Hawaï.

 Aziz Akhannouch met en avant l’effort du Maroc pour préserver les ressources halieutiques

Le Royaume est représenté à cet événement international de trois jours, qui a débuté le 9 février, par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui conduit une délégation de haut niveau. Le Chef du gouvernement a été accueilli à son arrivée sur le site de l’événement par le président français Emmanuel Macron.

Le chef du gouvernement a mis en avant les efforts et les progrès réalisés par le Maroc en matière de préservation des ressources halieutiques.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné ce vendredi à Brest, dans la partie nord-ouest de la France lors du segment de haut niveau du premier Sommet international sur les océans, « One Ocean Summit », les progrès réalisés par le Maroc en matière de préservation des ressources halieutiques et de lutte contre la pêche illicite.

Lors d’un panel présidé par le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, sur le thème de la protection et la restauration des écosystèmes marins et la promotion d’une pêche durable, le chef du gouvernement a assuré que les efforts déployés par les autorités marocaines de tutelle ont fait que 95% des ressources pêchées au Maroc sont sous contrôle avec des plans d’aménagement.

Aux côtés notamment de la présidente de Tanzanie, Samia Suluhu, du président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, Aziz Akhannouch a indiqué que le Maroc assure également la traçabilité de ses ressources pêchées grâce aux accords liant le Royaume et l’Union européenne, mettant en avant les «énormes progrès» réalisés par le Maroc sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, grâce au Plan Halieutis, dans ce domaine, particulièrement sur l’Atlantique avec des «résultats positifs».

Pour ce qui de la Méditerranée, qui est une «mer partagée», le chef du gouvernement a fait état de «difficultés» en lien avec la reproduction et la reconstitution de la ressource, d’où la nécessité, selon lui, d’en tenir compte dans les prochains process pour doter la Méditerranée d’un plan en la matière.

Par ailleurs, il a affirmé que le Maroc souscrit à la problématique majeure du plastique, à travers la promulgation de lois interdisant son utilisation dans certains secteurs. Il a fait observer que le Royaume continuera de multiplier les aires marines protégées et de renforcer la lutte contre la pêche illicite.

Aziz Akhannouch a estimé, en outre, que l’instrument international pour la conservation et l’utilisation de la biodiversité au-delà des juridictions nationales en haute mer, évoqué par le président français, est fondamental parce qu’il «peut impacter directement les pays».


Par ailleurs, dans une déclaration à la presse, le chef du gouvernement a mis en avant l’importance de la recherche scientifique, qui demeure un élément «fondamental» pour bien connaître les fonds marins et pouvoir réaliser des plans d’aménagement en vue de la préservation des océans, se félicitant des efforts déployés par le Maroc dans ce domaine.

Le Maroc a participé à ce sommet, en la personne du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui conduit une délégation de haut niveau, composée notamment du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki et de l’ambassadeur du Royaume à Paris, Mohamed Benchaaboun.

Peu d’actions pour l’Afrique

A l’occasion de la dernière journée du sommet mondial de l’océan, le président égyptien a mis en avant les efforts de son gouvernement pour préserver la vie marine.

Vendredi, Abdel-Fattah el-Sissi a évoqué la mise en place d’une législation par l’Egypte pour règlementer certaines de ses activités économiques et garantir la durabilité des ressources maries du pays :

« Dès le début, l’Égypte a mis en place la législation nécessaire pour réglementer ses activités économiques qui sont liées aux mers et aux océans afin d’assurer la durabilité des ressources marines qui peuvent protéger les mers de toutes les formes de pollution, y compris la pollution par les déchets plastiques qui est considérée comme un véritable défi, en particulier pour les pays en développement, qui cherchent le soutien technologique nécessaire pour exécuter leurs stratégies visant à réduire l’utilisation du plastique qui nuit à l’environnement. » 

Le chef d’état égyptien prévoit également que le pays devienne une plaque tournante pour les énergies renouvelables et a évoqué l’importance de l’expansion de la production d’hydrogène vert.

« L’Égypte, qui accueillera cette année le prochain sommet annuel de l’ONU sur le climat, appelle au renforcement des efforts internationaux visant à protéger nos mers et nos océans de ces effets afin de préserver sa durabilité et la diversité de sa nature. » a ajouté Abdel-Fattah el-Sissi, président de l’Égypte.

Parmi la trentaine de dirigeants politiques présents, la ministre de l’environnement du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a déploré le manque d’actions concrètes au sujet des exploitations de pétrole et de gaz qui détériorent les fonds marins et polluent les eaux des états en développement au profit des états développés.

Dénonçant la surpêche dans les eaux territoriales africaines, la présidente de l’ONG Sea Shepherd en Europe, Lamia Essemlali a évoqué la nécessité d’allouer des moyens aux gouvernements des états africains en question pour qu’ils puissent lutter contre la surpêche.

Elle a également alerter sur l’importance d’alerter l’opinion publique sur la quantité de poissons des eaux gabonaises importés en Europe par exemple.

Organisé à l’initiative de la France dans le cadre de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, en coopération avec les Nations Unies, le One Ocean Summit doit donner une «impulsion politique forte» à l’agenda européen et international des enjeux maritimes, en particulier pour faire aboutir les négociations multilatérales qui impactent les océans et nourrir la conférence United Nations Ocean, prévue fin juin 2022, à Lisbonne.

Le sommet prendra fin avec l’annonce d’engagements ambitieux en faveur de la protection des océans.

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