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Le père Jean-Pierre Schumacher, dernier rescapé du massacre de Tibhirine, n’est plus…. R

Le père Jean-Pierre Schumacher, dernier rescapé du massacre de Tibhirine, n’est plus…. RIP

Le père Jean-Pierre Schumacher, dernier survivant du massacre du monastère trappiste algérien de Tibhirine en 1996, est décédé ce dimanche 21 novembre 2021 dans un monastère à Midelt  centre du Maroc (terre d’accueil et de tolérance). Il était âgé de 97 ans.

Le père Jean-Pierre Schumacher, dernier survivant du massacre du monastère trappiste algérien de Tibhirine en 1996, est décédé dimanche dans un monastère du centre du Maroc, a appris l’AFP auprès d’un responsable de l’Église chrétienne au Maroc.

Une première dans un pays musulman – 19 religieux catholiques assassinés durant la guerre civile en Algérie dans les années 1990, dont les sept « moines de Tibéhirine« .


« Il (Jean-Pierre Schumacher) est décédé ce matin dans la sérénité au monastère Notre-Dame-de l’Atlas, à Midelt. C’est un homme simple et fraternel qui savait que sa mission était de témoigner de ce qu’il a vécu à Tibhirine », a déclaré à l’AFP le père Daniel Nourissat, vicaire de la Cathédrale Saint-Pierre de Rabat.

Jean-Pierre Schumacher, 97 ans, était le dernier survivant de la mutinerie perpétrée contre sept moines trappistes du monastère de Tibhirine, enlevés et assassinés en 1996 pendant la guerre civile en Algérie.

Il s’était installé au Maroc quatre ans après le drame

Les circonstances de ce massacre n’ont toujours pas été élucidées. Seules leurs têtes décapitées avaient été retrouvées sur une route, deux mois après l’enlèvement.

La thèse officielle avancée à l’époque par Alger décrivait un enlèvement puis un assassinat, revendiqués par des islamistes du Groupe islamique armé (GIA) en pleine guerre civile mais des doutes subsistent sur la possible implication des services secrets militaires algériens.

Tibhirine : « On va te faire comme Djebbar M’henna a fait aux moines »

Plus de vingt ans après les faits, la thèse officielle des autorités algériennes pour expliquer l’assassinat des moines de Tibéhirine se trouve ébranlée par les conclusions d’un épais rapport d’expertises. Versé au dossier instruit par les juges Nathalie Poux et Jean-Marc Héribaut, ce document de 185 pages explore plusieurs des zones d’ombre entourant les circonstances de la mort des religieux français de l’ordre de Cîteaux. Enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, leurs crânes avaient été retrouvés sur le bord d’une route de montagne, deux mois après leur disparition. Des crimes qu’Alger a toujours imputés officiellement au Groupe islamiste armé (GIA). L’enquête française n’a pas écarté une possible bavure de l’armée algérienne ou une implication des services algériens. D’ex-militaires algériens ont par ailleurs affirmé que des généraux auraient été impliqués dans l’affaire en infiltrant et manipulant le maquis islamiste dans le but d’inciter les moines à quitter l’Algérie et discréditer les islamistes sur la scène internationale. Dans un entretien réalisé en décembre 2014, Mourad Bouakaz, affirmant être un ancien informateur des services secrets algériens, désigne ceux qui lui semblent être les auteurs de la mort des sept moines français enlevés en 1996 à Tibhirine en Algérie. Supplément au « 13h15 le samedi » du 15 août.



Quatre ans après le drame, Jean-Pierre Schumacher s’installait au Maroc où il est devenu le prieur d’une petite communauté de moines trappistes de l’Ordre cistercien dans l’Atlas marocain.

Il a témoigné toute sa vie

«Il disait souvent que sa survie était un appel de dieu à témoigner, chose qu’il a faite toute sa vie», raconte Daniel Nourissat.

Un autre rescapé du drame, le père Amédée Noto, est lui décédé en 2008.

Le moine Jean-Pierre sera inhumé mardi à Midelt, d’après le père Nourissat.

Le Royaume du Maroc, Terre d’accueil et de tolérance:


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