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L’indépendance de la Kabylie est inéluctable... Une république fédérale et laïque


Historiquement la Kabylie n’appartenait pas à l’Algérie qui n’existait pas encore en tant que pays et "Etat algérien" dans des frontières fixées, reconnues.

La Kabylie était autonome, indépendante jusqu’en 1859, c’est à dire 29 ans après la conquête française des territoires voisins algériens et 20 ans après l’appellation "Algerie" en 1839 de ces mêmes territoires. Battue, exsangue à la bataille d’ Icheriden le 24 Juin 1857, elle fut intégrée à ce pays par la force de la baïonnette.

Livrée à la vindicte populaire en permanence, de par sa soif de liberté et sa fidélité à son identité, à sa spécificité, à la promesse de sortir la Kabylité de son état folklorique que lui avait destinée cet Etat algérien diabolique, rejetée par soupçons et liens étrangers supposés avec ceux-ci ou ceux-là, la Kabylie veut aujourd’hui, par la volonté et la détermination indéfectible de ses enfants, retrouver son statut originel de pays libre et indépendant.

Un peuple ne se lève pas un matin et dit par caprice: tiens, il fait mauvais temps, je vais de ce pas revendiquer mon indépendance. C’est au contraire un long processus de conscientisation sur sa situation de peuple colonisé qui l’amène à introduire dans le débat la problématique de l’indépendance .

C’est le cas de la Kabylie qui se voit spoliée de ses droits existentiels par la volonté manifeste du système politico-religieux algérien qui lui impose le seul dilemme : abdiquer ou… abdiquer.

Oui, et s’il n’y avait qu’une seule justification, elle serait l’article 1 aliéna 2 de la charte des Nations unies ratifiée par l’état algérien qui stipule : "tous les peuples ont droit à l’autodétermination et que, en vertu de ce droit, ils sont libres de choisir leur statut politique et d’oeuvrer à leur développement économique, social et culturel." Mais comme vous le savez, l’Algérie ne le reconnaît qu’à la Palestine et à une poignée de miliciens de la pseudo "rasd" pour laquelle elle mobilise sa diplomatie, son armée et un budget pour lui arracher une "indépendance-dépendance" en entretenant un climat de guerre à la frontière marocaine; cependant que des kabyles algérianistes qui y ont été mobilisés, ou leurs enfants, et qui soutiennent donc de fait cette tension guerrière avec le Maroc, cherchent à imputer au MAK la possibilité de violence par son projet d’indépendance alors qu’il proclame urbi et orbi une démarche strictement pacifique et diplomatique par le biais des instances internationales.

Kabylie. La marche forcée vers l’indépendance

La Kabylie s’affirme de jour en jour sur la scène internationale et de plus en plus de tribunes lui sont ouvertes. La revendication d’indépendance gagne du soutien et du respect à travers le monde, surtout qu’il s’agit d’un mouvement pacifiste, malgré les tentatives de la junte militaire d’Alger de le diaboliser.

Lors d’une table ronde, organisée le 25 juin 2022, à l’université du Québec, à Montréal, Ferhat Mehenni, le président du Gouvernement kabyle provisoire en exil (ANAVAD) et du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été aussi reçu au parlement canadien, dix jours auparavant, avait déclaré que "la Kabylie est en passe de gagner son billet pour la liberté et la vie parmi les nations abouties de ce monde".

Le 11 novembre dernier, la Kabylie était au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Le président et le porte-parole, Axel Belabbassi y étaient pour défendre leur cause et exposer la situation difficile des droits de l’homme dans leur territoire. Cette séance entrera dans l’histoire.

Le président de l’ANAVAD et du MAK et ses collaborateurs étaient assis face à face avec les représentants du régime algérien, menés par le ministre de la Justice, le fameux facteur furtif venu apporter l’invitation au Maroc pour le Sommet de la Ligue arabe. L'image n'est pas anodine, c'est la première fois que les deux parties se rencontrent.

La délégation algérienne a été bien servie, puisque plusieurs pays ont critiqué le régime militaire d’Alger et la repression qu’il emploie sans retenue contre les opposants en général et les hirakistes en particulier. Et bien sûr contre les Kabyles.

Auparavant, le président Mehenni avait envoyé une lettre aux chefs d’Etats de la Ligue arabe à l’occasion du sommet tenu à Alger les 1 et 2 novembre derniers. Une lettre passée sous silence par les médias algériens et internationaux.

"Au moment où elle vous accueille, l’Algérie exerce une répression féroce contre le peuple kabyle et prépare un génocide sous le nom de code: Opération Zéro Kabyle" dénonce la lettre.

"Les arrestations politiques de Kabyles, suivies de torture sont quotidiennes depuis dix-huit mois", a précisé le mouvement rappelant les 500 prisonniers politiques kabyles et les 50.000 citoyens interdits de quitter le territoire sous administration algérienne.

Plus encore, dit la lettre, «la plupart des «Harragas» qui déboursent des fortunes pour tenter, à bord d’embarcations de fortune, de rejoindre les côtes nord de la Méditerranée, au péril de leur vie, sont des Kabyles dans leur écrasante majorité».

C’est ce qui fait dire aux Kabyles que «l’Algérie est devenue une prison à ciel ouvert» et que ce pays «ne fait pas honneur à sa qualité de membre de la Ligue arabe en pratiquant le colonialisme et le racisme envers le peuple autochtone de Kabylie, riche de 12 millions d’âmes et disposant de plus de 50.000 km² d’espace».

Une république fédérale et laïque: la Constitution de la Kabylie indépendante voit le jour

Le gouvernement provisoire kabyle (Anavad) et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ont présenté, jeudi 19 mai 2022 à Paris, la toute première mouture de la Constitution de ce que sera la République fédérale de Kabylie. Le moment est unanimement qualifié d’historique, le texte, d'ambitieux à plus d’un titre.

«Nous décrétons par là avoir récupéré, par la paix, une liberté qui nous a été confisquée par la force en 1957 et une Kabylie débarrassée du colonialisme et de la dictature. Cette Constitution, c'est notre trophée à toutes et tous et notre arme pour écourter la nuit de l’oppression. Ce texte, c’est notre définition et notre façon de nous présenter au monde», a déclaré Ferhat Mehenni, fier, à cette occasion.



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