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L’Algérie attaque « Jeune Afrique » après avoir qualifié Lamamra de « pyromane » et l’ac

L’Algérie attaque « Jeune Afrique » après avoir qualifié Lamamra de « pyromane » et l’accuse d’être « à la solde du Maroc »

Il semble que le régime militaire en Algérie, après avoir brûlé toutes ses munitions pour masquer ses crises internes itératives et la détérioration de la situation économique interne de l’Algérie.  la mafia militaro-politico-financière algérienne, pour faire diversion, ordonne et ses arme ses médias, à travers une campagne  médiatique mensongère, massive et malveillante anti-Maroc…

Le Courrier d’Algérie du dimanche 29 août 2021
Un titre est cependant tout trouvé (peu lu) : «Rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc: Jeune Afrique à la merci du Makhzen».

L’occasion est évidemment, l’attaque féroce lancée par l’Agence de presse algérienne (APS) contre l’hebdomadaire français « Jeun Afrique » suite à son analyse et son décryptage de la rupture diplomatique unilatérale annoncée par le régime militaire algérien contre le Maroc. En effet, dans son édition du samedi, le quotidien a consacré un long article, décryptant le communiqué par lequel le ministre algérien des Affaires étrangères avait annoncé, le 24 août, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. L’hebdomadaire panafricain y a relevé une tentative de réécriture de l’Histoire, de diversion et de fuite en avant.

L’agence officielle de l’Algérie a accusé le directeur de la publication de l’hebdomadaire français de travailler pour le Maroc, déclarant : « L’hebdomadaire Jeune Afrique est devenu plus que jamais à la solde du Maroc.  »

L’article, dans lequel son rédacteur s’est demandé si le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra était un « pompier ou un pyromane ? »  Après avoir décidé de rompre les relations avec le Maroc sur la base de justifications infondées.

Décryptage du communiqué par lequel le ministre algérien des Affaires étrangères a annoncé, le 24 août, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.

La mafia militaro-politico-financière algérienne « ne sait pas à quel saint se vouer », tantôt c’est les sbires de l’ancien régime de Bouteflika, tantôt c’est la France, tantôt c’est Israël,  tantôt c’est Daech, tantôt c’est le Mak, tantôt c’est Rachad,  tantôt c’est le Maroc…. « La main étrangère », « la théorie du complot extérieur », des « parties anonymes », « la faute à la main invisible de l’étranger »… La mafia militaro-politico-financière algérienne a conscience que l’administré est plus enclin à focaliser son regard sur l’ennemi fantomatique extérieur que sur les monstres de l’intérieur qui sévissent en toute impunité. Il ne lui reste plus qu’à jouer sur la fibre patriotique de l’Algérien qui est allergique à tout ce qui est étranger.

A la lumière de l’analyse de l’article de Jeune Afrique, l’argumentaire de la diplomatie algérienne repose sur la réécriture de l’histoire et sur la mauvaise mémoire « trous de mémoire ».

La première phrase de la déclaration officielle N° 12/105, par laquelle le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a annoncé, le 24 août, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, mérite d’être citée in extenso : tout y est dit, en filigrane, d’un voisinage impossible entre deux régimes apparemment incompatibles, lequel ne s’est jamais traduit qu’en termes d’hégémonie et de rivalité. À preuve, cette phrase accusatoire pourrait être reprise mot pour mot, une fois les rôles inversés, par la partie marocaine.

François Soudan, auteur de l’article qui analyse la construction du communiqué de Ramtane Lamamra pour en extraire l’argumentation, note que ce dernier est construit sur une suite chronologique d’ événements que l’Algérie dénonce comme:

Qu’énonce-t-elle ? « Il est historiquement objectivement établi que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie ». Suit un exercice de rétrospective chronologique en plusieurs étapes destiné à démontrer comment le Maroc « a sapé, systématiquement et durablement » toute tentative de rapprochement entre les deux pays, au point de les vouer « sans rémission » à suivre « un chemin étroit côtoyant l’abîme », rappelle l’hebdomadaire.

Réécriture de l’Histoire

Premier flashback de l’Histoire tel que l’a réécrit Ramtane Lamamra : la Guerre des sables de 1963, « guerre d’agression ouverte, guerre fratricide déclenchée par les forces armées royales », selon lui, et dont on ignorait -mais on l’apprend de la bouche du ministre- qu’elle avait coûté la vie à « 850 valeureux martyrs » (les estimations étaient jusqu’ici de 300 morts algériens et 40 marocains).

Tant qu’à faire de cette guerre de quatre semaines, dont on sait qu’elle fut gagnée par le Maroc sur le plan militaire et par l’Algérie sur le plan diplomatique, la pierre angulaire de l’hostilité chérifienne à l’encontre de ses voisins de l’Est, mieux valait en retracer le contexte -ce que se garde de faire Ramtane Lamamra. Rappeler par exemple le soutien apporté par Mohammed V aux combattants algériens pendant la guerre d’indépendance, ainsi que son refus, qui fut déterminant pour la suite, d’accéder au troc que lui proposaient les Français : la rétrocession de la wilaya de Tindouf (laquelle était rattachée à la province d’Agadir jusqu’en 1952) en échange de la liquidation des sanctuaires de l’ALN dans l’Oriental, poursuit Jeune Afrique.


Autre assertion contenue dans ce communiqué en forme de réquisitoire, celle selon laquelle et depuis toujours, « l’Algérie s’interdit par principe de s’ingérer dans les affaires intérieures du royaume du Maroc ». Contrairement à ce dernier, ajoute Ramtane Lamamra, qui cite à l’appui de sa thèse la désormais fameuse note de l’ambassadeur du Maroc aux Nations unies Omar Hilale soutenant le « droit à l’autodétermination » du « vaillant peuple kabyle ». Maladroite et assurément provocatrice, cette note, distribuée le 14 juillet en marge d’une réunion du mouvement des non-alignés à New York, ne s’explique, là aussi, que dans un contexte précis auquel le ministre algérien des Affaires étrangères ne fait nulle allusion : la brusque réactivation de la crise saharienne.

La position algérienne en faveur d’un référendum d’autodétermination est certes connue, mais on voit mal en quoi le fait d’abriter, d’armer et d’entretenir depuis 45 ans sur son territoire un front de guérilla se proclamant en état de guerre ouverte contre le Maroc entre dans le cadre de la « non-ingérence » brandie par Ramtane Lamamra, soutient l’hebdomadaire.

Diversion

Face à un Maroc enhardi par la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur l’ex-Sahara et le rétablissement de ses relations avec Israël (un « deal » perçu comme hostile à Alger), Ramtane Lamamra convoque l’Histoire pour en conclure que la mésentente entre les deux voisins est en quelque sorte consubstantielle et cela, jusqu’au point de non-retour. En réalité, très critiqué en interne pour sa gestion déficiente des incendies de forêts qui ont ravagé une partie du pays et l’ont contraint à solliciter l’aide de l’ancien colonisateur (au fait : combien de canadairs aurait-on pu acheter pour le coût de l’Airbus médicalisé de l’ex-président Bouteflika, immobilisé depuis dix ans dans un hangar de Boufarik avec 50 heures de vol officiel au compteur ? Huit), le pouvoir algérien n’échappe pas à la tentation, classique en pareille circonstance, de la diversion.

Sans aucune preuve, Ramtane Lamamra va dans son communiqué jusqu’à accuser Rabat d’être impliqué dans les incendies et le lynchage d’un citoyen innocent suspecté de pyromanie, via sa «collaboration active et documentée» avec les «organisations « terroristes » MAK et Rachad», ajoute Jeune Afrique.

A lire aussi:

Après le Président Tebboune, la revue El Djeich de l’armée algérienne dénonce les pages Facebook qui mènent la propagande contre l’Algérie, dont «500 au Maroc, 150 en France et 20 en Israël». Dans le contexte de la reprise des marches du Hirak depuis le 22 février, le média pointe notamment les promoteurs du slogan «État civil et non militaire!».


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