#GenZ213 - Algérie: les intimidations, les arrestations, les emprisonnements et les menaces se multiplient.. la junte algérienne arme sa presse... (03 Octobre 2025)
- gherrrabi
- 2 oct.
- 9 min de lecture

Voilà une semaine que la "Gen Z" manifeste à Madagascar, principalement contre les incessantes coupures d'eau et d'électricité. Une semaine émaillée de violences, alors que la répression policière a fait au moins 22 morts.
De l'autre côté du continent, les jeunes Marocaines et Marocains sont également descendus dans les rues de plusieurs villes du pays, à l'appel d'un collectif baptisé GenZ 212, pour réclamer de meilleurs services de santé et d'éducation, et, plus largement, pour lutter contre la corruption et les inégalités sociales qui règnent dans le pays.
Une autre manifestation devrait avoir lieu, en Algérie, cette fois à l'appel d'un collectif baptisé GenZ 213.
Les intimidations, les arrestations, les emprisonnements et les menaces se multiplient dans plusieurs wilayas d'algérie!!!
La répression se durcit contre les militants du Hirak · Arrestations, contrôles judiciaires.

Fethi Gherras a été arrêté chez lui à Gué de Constantine

Fathi Gherras est un homme politique algérien et coordinateur national du Mouvement Démocratique et Social (MDS), connu pour son engagement dans le mouvement du Hirak. Il a été condamné à deux ans de prison ferme en janvier 2022 par le tribunal de Bab El Oued, une décision qui a suscité la condamnation de partis politiques algériens et étrangers, tels que le Parti communiste français (PCF).
Le Maroc est accusé par l’agence APS d’être derrière les appels à manifester en Algérie lancé par le mystérieux GenZ 213.
Depuis samedi, le groupe numérique récemment créé, connu sous le nom de « GENZ212 », organise des manifestations dans les villes de Tiznit, Inzegane et Ait Amira, dans le sud du pays, ainsi que dans la ville d’Oujda, à l’est, et à Temara, près de la capitale Rabat. Les revendications de ce groupe portent principalement sur les questions de l’éducation, de la santé, de l’emploi et de la justice sociale. Dans la foulée, les forces de sécurité ont dispersé les manifestations. Aussi, ont-elles procédé à l’arrestation de plusieurs manifestants. Mais les arrestations sont loin d’émousser les ardeurs de « GENZ212 ». Les appels se poursuivent sur les réseaux sociaux pour organiser de nouveaux sit-in et marches.
Sur la toile, un groupe quasi identique, GENZ213, lance des appels anonymes à sortir dans la rue en Algérie le 3 octobre. Dans une longue dépêche titrée « Malgré sa mort clinique, le makhzen n’oublie pas l’Algérie », l’agence de presse officielle, APS accuse le Maroc derrière ces appels à manifester en Algérie. Une ènième accusation portée contre le royaume.
La mafia militaro-politico-financière algérienne, arme sa presse contre le Maroc

Le Hirak de retour pour dénoncer le pouvoir militaire et réclamer plus de démocratie - Algeria's protests are back
"Ce n'est pas une partie d'échecs, Bouteflika a été remplacé par un autre, Tebboune. Nous voulons déraciner cette bande, qu'ils partent tous, que nous obtenions un nouveau pays qui viendra des militants du mouvement populaire. Il y a des jeunes pleins d'énergies capables de gérer le travail. Écoutez mon fils, le népotisme nous a tués et a enfreint la loi" crie Saida, une retraitée descendue manifester à Alger.
Comme à chaque fois, le ton sera particulièrement offensif envers le chef de l’Etat et l’armée : «Tebboune n’est pas légitime, ce sont les militaires qui l’ont ramené. Le peuple s’est libéré, c’est lui qui décide», ils scanderont. «Les généraux à la poubelle, l’Algérie va prendre son indépendance», crieront les manifestants, ou encore le slogan traditionnel : «Etat civil et non militaire.». Les foulent chanteront «Tebboune le Cocaïne, est devenu Rais (Président)».
Le Hirak, ce mouvement de contestation politique et sociale, signe son retour, le vendredi 03 Octobre 2025 en Algérie pour dénoncer le pouvoir militaire et réclamer la démocratie.
Certains le croyaient mort, emporté lui aussi par la pandémie de Covid-19. Lui, c’est le Hirak, ce mouvement populaire né le 22 février 2019 pour dégager Bouteflika du pouvoir avant de déborder sur l’exigence d’un changement radical du système politique en Algérie.
Leur détermination est intacte.
Un mouvement qui a forcé l’admiration du monde par sa force de mobilisation, son pacifisme et sa persévérance mais qui a dû marquer une halte au printemps 2020 pour cause de Covid. Le Vendredi 03 Octobre 2025, le rendez-vous est pris dans les rues d’Alger pour commémorer l’an II du mouvement et, pour les plus engagés, sonner le retour des manifestations de rue.
L’histoire a cette inexplicable faculté de se répéter. 4 ans après, tout commence par la même grosse interrogation qui taraude les esprits: les appels à marcher seront-ils suivis ?
Vendredi 03 Octobre 2025, la joie et la colère seront intactes. Comme si cette marche du vendredi avait succédé naturellement à la précédente. Sauf que la dernière avait eu lieu le Vendredi 26 février 2021.
Entre les deux dates, presque à quatre an d’écart, le Hirak («mouvement») s’était de lui-même mis en hibernation, pandémie de Covid-19 oblige. Les autorités ont tenté de mettre à profit cet intervalle pour éteindre la contestation et réparer la confiance avec la population.
Le déclenchement, à tout moment

L’Algérie au bord de l’abîme: Le spectre d’une crise économique monstrueuse, causée par la gestion catastrophique d’un pouvoir mafieux, menace l’existence de tout un pays !

Un pouvoir qui transforme le pays en une gigantesque prison en frappant d’interdiction de sortie du territoire national des milliers de citoyens de différentes catégories et couches sociales.
Un pouvoir qui gère très mal les affaires du pays et incapable d’assurer le minimum vital pour une population en proie à toutes sortes de pénuries. Mais, c’est, aussi, un pouvoir qui nourrit mal sa population.

L’Algérie, jadis vantée pour son abondance en hydrocarbures, est aujourd’hui plongée dans une crise économique sans précédent. La fin de la rente pétrolière (car les puits sont presque à sec), couplée à une gestion calamiteuse orchestrée par une junte militaire corrompue à la tête du pays, a provoqué une avalanche de problèmes touchant tous les aspects de la vie quotidienne des Algériens. Des pénuries alimentaires à l’inflation galopante, en passant par la débâcle du Dinar, l’Algérie est confrontée à une situation économique critique, voire vitale!…
Dans un pays considéré parmi le plus riches d’Afrique pour ne pas dire le plus riche, on ne peut que s’offusquer en voyant les longues files d’attente qui se forment chaque jour, dès l’aube, pour acheter un litre de lait.
Les pénuries ont touché tous les produits de première nécessité.
La semoule, l’huile de table, les lentilles et les haricots disparaissent régulièrement des étals des commerces. Au lieu de pourvoir le marché en quantité suffisante, le pouvoir, par la voix de son premier responsable, le président de la République en personne, explique ces pénuries par la spéculation. On est allé jusqu’à condamner à 10 ans de prison ferme une famille tunisienne transfrontalière, pour avoir acheté 5 litres d’huile.
Pénurie de pneus en Algérie
Le gouvernement algérien a imposé des restrictions d'importation pour encourager la production locale, mais cela a créé une offre insuffisante et un déséquilibre du marché.
La pénurie de pneus en Algérie persiste en septembre 2025 en raison de restrictions d'importation visant à stimuler la production nationale, qui n'est pas encore suffisante pour couvrir la demande. Cette situation entraîne une flambée des prix, un approvisionnement aléatoire et le recours aux pneus usagés, augmentant les risques pour la sécurité routière. Des mesures d'urgence, comme l'annonce d'importation d'un million de pneus, n'ont pas encore résolu le problème.
Le drame de Oued El Harrach
Les conducteurs se tournent vers des pneus usagés et non conformes, ce qui augmente les distances de freinage, réduit l'adhérence et accroît le risque d'accidents graves.
En Algérie, tous les regards réprobateurs sont plus que jamais rivés sur le régime algérien. Il est cette fois-ci ouvertement accusé d’être le principal responsable de la mort de 18 personnes, tuées vendredi dernier, suite à la chute d’un autobus bondé de passagers dans l’Oued El Harrach, un conduit d’eaux usées et d’immondices qui traverse plusieurs villes algériennes, dont la capitale, Alger. Pour cacher ce crime dû à son impéritie, le pouvoir algérien a réagi en rangs dispersés, mais a vite trouvé des boucs émissaires en sanctionnant, entre autres, des chaines de télévision ayant répercuté à chaud le ras-le-bol de la rue à travers des témoignages sur ce drame.
Dans «l’Algérie nouvelle», devenue depuis une année «l’Algérie victorieuse», les infrastructures de base existantes ont atteint des niveaux abyssaux de délabrement, au point d’exposer au danger permanent la vie des Algériens. L’exemple par le parc automobile local en dépérissement avancé sous l’effet des interdictions, ordonnées par Abdelmadjid Tebboune, d’importer des pièces de rechange, ou détachées. Résultat: des accidents de la route en série, faisant chaque année plusieurs milliers de morts et de blessés à travers tout le pays. Une hécatombe dont l’un des plus récents épisodes est le drame de vendredi dernier, consécutif à la chute d’un autobus du haut d’un pont enjambant le Oued Harrach, un égout à ciel ouvert. Cet accident a fait 18 morts et plus d’une vingtaine de blessés en plein cœur de la capitale.
Crise de l'eau en Algérie
La crise de l’eau potable en Algérie est devenue un véritable feuilleton tragique, illustrant l’incompétence crasse et le laxisme des autorités. La gestion de l’eau, ou plutôt son absence flagrante, est symptomatique d’un régime plus préoccupé par sa survie que par le bien-être de son peuple. Le manque d’eau, à Béjaïa et autres, illustre une crise plus vaste qui affecte tout le pays. Les habitants des grandes villes, tout comme ceux des localités plus isolées, sont régulièrement confrontés à des coupures d’eau prolongées. Cette situation est devenue une norme insupportable pour de nombreux Algériens, exacerbant leur frustration et leur désespoir.
L'Algérie fait face à une crise d'eau potable majeure, caractérisée par un stress hydrique sévère dû à une faible pluviométrie et une croissance démographique rapide. Cette pénurie entraîne des coupures d'eau fréquentes, une distribution aléatoire et des protestations dans les villes comme Alger et Tiaret. Les causes incluent l'insuffisance des ressources naturelles, des infrastructures vieillissantes et des fuites d'eau, tandis que les solutions portent sur le dessalement, la gestion des barrages et la rationalisation de la consommation.

Évasion spectaculaire de sept enfants en Algérie
Les sept mineurs qui ont fui l’Algérie au début de ce mois vers l’Espagne ont créé une situation inédite en Algérie. Aucune voix officielle au sein du gouvernement ne s’est exprimée jusqu’à présent sur ce scandale. Finalement, c’est l’armée algérienne, à travers sa revue El Djeïch, qui s’est chargée de fournir une communication tirée par les cheveux. Au lieu de reconnaitre une faille sécuritaire, elle a enfoui sa tête dans le sable en expliquant que cette immigration spectaculaire n’est rien d’autre que de la «désinformation» et un «complot» ciblant l’Algérie.

A rappeler que le président Abdelmadjid Tebboune avait dénoncé la campagne en ligne ''Manich Radi'' (Je ne suis pas satisfait), qu’il accuse d’être téléguidée depuis l’étranger pour déstabiliser le pays, et a promu la contre-initiative ''Ana Mâa Bladi'' (Je suis avec mon pays), soutenue par des médias et associations proches du pouvoir.
Ce sont, là, que quelques déboires qu’a enregistré le pouvoir algérien tant à l’intérieur qu’à l’extérieur au cours d’une année à mettre vite aux oubliettes.
L’un de ces exploits et qui a longtemps tenu en haleine les Algériens est l’admission aux BRICS, cette organisation économique qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Tablant sur une amitié historique avec la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud, le président Tebboune qui avait effectué des visites dans les deux premiers pays cités et baptisé du nom de Nelson Mandela, le héro sud-africain, un nouveau stade de football à Alger, pensait tout bonnement que ces gestes étaient suffisants pour se faire une place parmi des nations à l’économie émergente appelées à rivaliser avec les grands de ce monde.
Quelle fut la déception algérienne de voir « la petite et pauvre » Ethiopie acceptée aux BRICS. Mais pas l’Algérie. Une déception qui mettra en colère Alger qui va se brouiller avec Moscou en boycottant la réunion arabo-russe des ministres Affaires étrangères qui s’est tenue le 20 décembre dernier à Marrakech.
Sergueï Lavrov n’a pas tardé à rendre la monnaie de sa pièce à « l’Algérie nouvelle » du duo Tebboune-Chengriha en préférant faire escale à Tunis plutôt qu’à Alger en quittant le Maroc.
Une véritable offense au pays qui entretenait, il n’y a pas longtemps, des relations privilégiées avec Moscou alors que la Tunisie et le Maroc étaient considérés comme les amis des Américains.
La brouille des dirigeants algériens ne se limitent pas aux Russes qui « n’ont rien fait pour aider l’Algérie à adhérer aux BRICS », elle s’étend aux Emirats Arabes Unis « coupables d’entretenir les meilleures relations avec l’ennemi marocain ».
Il en est de même avec les Espagnols. Même si les Algériens ont fini par désigner un ambassadeur à Madrid, ils continuent de voir d’un mauvais œil l’approfondissement de la coopération hispano-marocaine.
En conclusion, le patron de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a estimé que l’Algérie n’avait pour le moment ni « le poids, ni l’autorité ni la position sur la scène internationale » qui pourront être pris en compte afin de rejoindre les Brics.
L’année 2023 a été également marquée par le rappel de l’ambassadeur algérien à Paris pour une sombre histoire d’une binationale qui avait fui l’Algérie pour la France via la Tunisie avec un passeport français.
Les choses sont rentrées dans l’ordre quelques mois plus tard puisque Tebboune comptait effectuer une visite d’Etat en France le 2 mai. Une visite annulée en dernière minute par on ne sait qui (tellement le système st opaque) et à ce jour Alger n’a révélé les raisons de l’annulation de ce voyage qui tenait à cœur le chef de l’Etat algérien.
Un chef d’Etat qui a essuyé les jets d’œufs pourris contre sa voiture à Lisbonne au cours de sa visite au Portugal.
Né en février 2019, le Hirak est un mouvement de contestation pacifique qui avait mobilisé chaque vendredi des centaines de milliers de personnes à travers l’Algérie. Leurs revendications portaient sur la démocratisation des institutions, la lutte contre la corruption et le départ de l’élite dirigeante. Si la pandémie de Covid-19 et une forte pression sécuritaire ont freiné son élan à partir de 2020, les slogans et revendications du Hirak restent encore vivaces parmi une partie de la population.
... To be continued
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