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France: Manifestations pro-palestiniennes, "aux seuls préfets" de prendre la décision... En algérie


Alors que Gérald Darmanin avait annoncé l'interdiction de toutes les manifestations pro-palestiniennes, le Conseil d'État estime qu'il appartient "aux seuls préfets" de prendre la décision "au cas par cas".

Moins d'une semaine après que le ministre de l'Intérieur a annoncé leur interdiction via un télégramme adressé aux préfets, le Conseil d'État vient de donner une tout autre décision au sujet des manifestations pro-palestiniennes en France.

"Après avoir fait préciser la portée que le ministre a entendu donner à ce télégramme à la rédaction approximative, le juge rappelle qu’il appartient aux seuls préfets d’apprécier s’il y a lieu d’interdire une manifestation localement en fonction des risques de troubles à l’ordre public", indique le Conseil d'État dans un communiqué.

S'il rejette le recours déposé contre le télégramme du ministre de l'Intérieur par le Comité action Palestine la semaine dernière, le Conseil d'État souligne qu'"aucune interdiction ne peut être fondée uniquement sur ce télégramme" ou "sur le seul fait que la manifestation vise à soutenir la population palestinienne".

Le juge des référés du Conseil d’État rappelle ainsi "qu’il appartient aux seuls préfets d’apprécier au cas par cas et sous le contrôle du juge administratif s’il y a lieu d’interdire une manifestation présentant un lien direct avec le conflit israélo-palestinien, quelle que soit la partie qu’elle vise à soutenir". Les préfets "ne peuvent légalement décider d’une interdiction par la seule référence au télégramme transmis par le ministre ou au seul motif que la manifestation en question vise à soutenir la population palestinienne" ajoute le Conseil d'État.

Préfecture d'alger
alger autorise les marches dans plusieurs ville du pays. Une première depuis la fin du mouvement populaire Hirak, en 2021.

Plusieurs personnes ont manifesté, jeudi 19 octobre, à alger. Lors de cette première marche autorisée depuis l’arrêt du Hirak, mouvement de contestation populaire, il y a plus de deux ans, une pluie d’injures s’abattit « Vous avez mangé le pays, bande de voleurs!»

«Le Hirak est de retour!», «Voleurs, vous avez bouffé le pays»

Certains le croyaient mort, emporté lui aussi par la pandémie de Covid-19. Lui, c’est le Hirak, ce mouvement populaire né le 22 février 2019 pour dégager Bouteflika du pouvoir avant de déborder sur l’exigence d’un changement radical du système politique en algérie.

Un mouvement qui a forcé l’admiration du monde par sa force de mobilisation, son pacifisme et sa persévérance mais qui a dû marquer une halte au printemps 2020 pour cause de Covid. Ce lundi 22 février 2021, le rendez-vous est pris dans les rues d’Alger pour commémorer le mouvement et, pour les plus engagés, sonner le retour des manifestations de rue.

« Marches populaires à travers le pays en solidarité avec le peuple palestinien », écrit l’APS (agence algérie presse).

Sauf que les images avec lesquelles elle a illustré sa phraséologie en trompe-l’oeil datent du mois de mars 2019, soit 12 jours avant la destitution du président Abdelaziz Bouteflika.

Ces images ressuscitées par l’APS étaient prises lors du « hirak » pacifique contre le régime en place, qui a mis fin au règne vingtenaire des Bouteflika.

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