Finale CAN féminine - Maroc 24 : La VAR tue la pureté du football et sa dramaturgie... [Les détails]

L'arbitrage africain a-t-il retrouvé ses vieux démons?

Les amateurs du ballon rond suivent avec beaucoup d'amertume la dégringolade spectaculaire de l'arbitrage africain lors des derniers mois. En effet, plusieurs arbitres africains ont brillé par leur manque d'impartialité dans les différentes compétitions continentales.

Malheureusement, les arbitres africains n'arrivent pas à se débarrasser de leurs mauvais réflexes et cette fâcheuse une tendance à favoriser certaines équipes par rapport à d'autres. Ce phénomène est en train de revenir en force ce qui risque d'entraîner des répercussions néfastes sur le football africain.

Les Lionnes de l’Atlas se sont inclinées en finale de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc-2024, ce samedi 26 juillet au Stade Olympique de Rabat, face au recordman nigérian (3-2). Au terme d’un match plein de rebondissements, les Super Falcons ont remporté le dixième titre de leur histoire.

Une première mi-temps aboutie : les Lionnes rugissent deux fois !

C’est sans doute la plus belle prestation des Lionnes de l’Atlas depuis le début de la compétition.

Solidaires, combatives, cohérentes, disciplinées tactiquement, rapides dans l’exécution et sereines mentalement, elles ont évolué en bloc compact, hermétique aussi bien défensivement qu’offensivement, avec des transitions parfaitement maîtrisées.

Résultat : deux buts inscrits en seulement 25 minutes.

⚽ 13’ : Chebbak récupère un ballon mal dégagé à l’entrée de la surface et enchaîne avec une superbe frappe enroulée qui vient se loger dans les petits filets gauches.

⚽ 24’ : Mssoudy, très active sur le flanc gauche, reçoit un ballon dans le dos de la défense, s’infiltre dans la surface et ajuste la gardienne nigériane d’un tir croisé imparable.

Une première mi-temps sans faute des Lionnes face à des Super Falcons totalement étouffées.

Deuxième période : la remontada nigériane

Au retour des vestiaires, les intentions nigérianes sont claires : attaquer. Les Super Falcons assiègent la surface marocaine.

Les Lionnes reculent, évoluent en bloc bas, attentistes, peinant à ressortir le ballon et à porter le danger dans le camp adverse.

Les duels deviennent plus rugueux. Les Nigérianes poussent, les Marocaines résistent… jusqu’à céder.

⚽ 63’ : Penalty pour le Nigeria après une main de Benzina dans la surface.

Okoro prend Er-Rmichi à contrepied. Le Nigeria réduit l’écart : 2-1.

Portées par ce but, les Falcons intensifient la pression. Les Lionnes, de leur côté, commencent à accuser le coup : moins de fraîcheur, moins de lucidité, des erreurs de communication.

⚽ 71’ : Sur un contre-éclair, les Nigérianes égalisent. Le doute s’installe chez les Marocaines, la confiance change de camp.

Vilda tente de relancer la machine avec plusieurs changements.

Le Nigeria y croit plus que jamais. Les Falcons dominent, multiplient les situations dangereuses et les coups de pied arrêtés.

Fin de match cruelle : le sacre s’échappe

83’ : Le tournant du match. Un penalty est accordé au Maroc, puis annulé par l’arbitre après consultation de la VAR. L’espoir s’évapore.

87’ : Sur un coup franc mal défendu, les Falcons inscrivent un troisième but. Une erreur de marquage coûte cher. Le stade se glace : 3-2 pour le Nigeria.

Ce sera le score final. Un penalty pour le Nigeria, un penalty refusé pour le Maroc

Un penalty accordé au Maroc puis annulé après l'arbitrage vidéo, casse définitivement le mental des Lionnes de l'Atlas qui ne parviendront pas à revenir dans le jeu.

Le football est en train d'être détruit par ce type de décisions prises par la Var. Les Marocains s’en sont pris à l’arbitre du match, pour avoir refusé un penalty clair.

La VAR n'a rien changé bien au contraire

Le côté pervers de la VAR.

Remettre en cause les décisions de l’arbitre, à coup de ralentis que l’on décortique et d’angles de vue qui parfois se contredisent, est depuis longtemps l’une des activités préférées de la télé. Les naïfs pensaient que l’introduction de l’arbitrage vidéo, forcément impartial et omniscient, mettrait fin à ces débats à rallonge.

VAR ou pas VAR, à la télévision, ça reste encore et toujours la faute de l’arbitre. Pire, le «soutien» vidéo semble avoir fragilisé encore davantage sa position.

Un penalty est accordé au Maroc, puis annulé par l'arbitre après consultation de la VAR.

Composition du corps arbitral

La Namibienne Tawananyikwa la première arbitre namibienne à diriger une finale de cette compétition continentale, assistée par l’arbitre rwandaise Alice Umutesi, première assistante, et la Sénégalaise Tabara Mbodji, deuxième assistante.

La salle VAR sera dirigée par:

• la Rwandaise Salima Mukansanga,

• assistée de Leticia Viana d’Eswatini

• et Diana Chikotesha de Zambie.

Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football, n’a pas caché sa colère à l’issue de la finale féminine entre le Maroc et le Nigeria. Présent en tribune, il a vivement réagi face à certaines décisions arbitrales jugées controversées, qui ont, selon lui, peser lourdement sur le sort du match.

Visiblement agacé, Lekjaa a exprimé son mécontentement de manière ferme lors de la cérémonie de remise des médailles.