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Environnement: le lourd tribut payé par l’Afrique au changement climatique, malgré sa faible c

Le lourd tribut payé par l’Afrique au changement climatique, malgré sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre.

L’Afrique paie le lourd tribut du changement climatique

Ces dernières années, le changement climatique et ses incidences en matière de développement et de sécurité sont devenus des enjeux clés pour l’ensemble des décideurs politiques. Après des décennies au cours desquelles l’innovation technologique, l’ingéniosité et l’adaptabilité ont permis aux hommes de surmonter les cycles de pénurie, les effets du changement climatique posent aujourd’hui de nouvelles formes de menaces. Celles-ci sont susceptibles d’avoir des répercussions négatives sur la croissance et le développement durable.

Le continent africain apparaît comme «l’un des plus vulnérables au changement et à la variabilité climatiques, cette situation s’exacerbant sous l’effet d’une faible capacité d’adaptation des États et d’une forte interaction entre de multiples pressions exercées à différents niveaux». (Plate-forme Intergouvernementale sur le Changement Climatique, IPCC 2007).

Les chiffres parlent d’eux mêmes. Selon l’ONU d’ici 2030 plus de 100 millions d’Africains seront touchés par le réchauffement planétaire. Sécheresses, inondations, fonte des rares glacier dans un avenir proche … les événements climatiques extrêmes accentuent l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Le coût est lourd pour un continent à faible revenu.

Le climat sera l’un des enjeux du sommet jeudi et vendredi entre l’Union Africaine et l’Union européenne

« On estime que les effets dévastateurs du changement climatique feront augmenter (pour atteindre) en fait plus de 50 % le PIB du continent d’ici à 2030. Et il s’agit là d’une pilule amère à avaler, étant donné que le continent africain ne contribue qu’à hauteur de 4 % au total des émissions de gaz à effet de serre » a expliqué Robert Muthami, Friedrich Ebert Stiftung Kenya, Expert en changement climatique membre de la délégation COP 2021.

Sécheresse, inondations, pluies diluviennes… L’Afrique paie un lourd tribut au changement climatique, malgré sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre, l’Afrique, n’étant actuellement responsable que de 3,8 % des émissions de Gaz à effet de serre (GES) dans le monde.

L’Afrique s’est réchauffée plus rapidement que la moyenne mondiale souligne l’ONU. Les phénomènes climatiques extrêmement menacent la production agricole et l’accès à l’eau. Ces tensions pourraient entrainer le déplacement de 86 millions de personnes d’ici 2050. Pour l’Union européenne l’enjeu est climatique mais c’est aussi une question de justice sociale.

« Les pays industrialisés polluent beaucoup plus mais le continent africain souffre beaucoup plus. Nous devons donc tout rythmer sur une nouvelle compréhension de la justice et de la coopération. Nous ne devons pas oublier que les émissions de CO2 par habitant en Afrique sont les plus faibles, alors que la production d’émissions de CO2 par habitant sur le globe est la plus élevée en Europe, aux États-Unis et en Asie » a déclaré Andreas SCHIEDER, eurodéputé (S&D).

« L’Afrique paye le plus lourd tribut face au changement climatique alors qu’elle est le continent qui y participe le moins. Les pays développés se doivent d’assumer leur responsabilité historique et participer activement à l’adaptation de nos modèles de développement. » avait tweeté, Noureddin Bongo Valentin, fils du président de la République gabonaise, Ali Bongo
L’Afrique paye le plus lourd tribut face au changement climatique alors qu’elle est le continent qui y participe le moins. Les pays développés se doivent d’assumer leur responsabilité historique et participer activement à l’adaptation de nos modèles de développement. #EarthDay https://t.co/SlNAY2egeX — Noureddin Bongo Valentin (@NoureddinBV) April 23, 2021

Dans le rapport sur l’état du climat en Afrique 2020, coordonné par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) avec la collaboration de la Commission de l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique par l’intermédiaire du Centre africain pour la politique en matière de climat, des organisations scientifiques internationales et régionales et des organismes des Nations unies.

Ce rapport met en exergue le lourd tribut que paye l’Afrique par rapport aux autres continents alors même qu’elle ne contribue qu’à environ 4% des émissions mondiales de CO2. Ainsi, l’Afrique s’est réchauffée plus rapidement que la moyenne mondiale, terres et océans confondus. L’année 2020 se positionne entre la troisième et la huitième année la plus chaude jamais enregistrée en Afrique, en fonction de l’ensemble de données utilisé.

De même, les taux d’élévation du niveau de la mer le long des côtes tropicales et de l’Atlantique Sud ainsi que de l’océan Indien sont plus élevés que le taux moyen mondial, soit environ 3,6 mm/an et 4,1 mm/an, respectivement. Le taux de recul actuel des  trois glaciers  du continent – le massif du Mont Kenya (Kenya), les Monts Rwenzori (Ouganda) et le Mont Kilimandjaro (Tanzanie) – est aussi supérieur à la moyenne mondiale et pourrait conduire si rien n’est fait à une déglaciation totale d’ici les années 2040.

@ OMM


A plus long terme, si rien ne change, les conséquences seront lourdes pour le continent. Ainsi, d’ici 2030, jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres (vivant avec moins de $1,90 par jour) seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes. D’ici à 2050, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 3 % de baisse supplémentaire du produit intérieur brut.

Avec, autres presses

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