top of page
  • Facebook
  • X
  • Youtube

Enlèvement d'Amir DZ: Tebboune n'ira ni à Canossa, ni à Bagdad... la justice l'attend au tournant!?

ree
La capitale irakienne Bagdad va abriter le Sommet arabe la mi-mai prochain. Sans surprise, Abdelmadjid Tebboune, a reçu une invitation pour y assister

Alors que Abdelmadjid Tebboune était pressenti pour se rendre au sommet arabe prévu à Bagdad en mai, un hashtag a enflammé les réseaux sociaux algériens : #TebbouneNeVaPasEnIrak. En apparence, ce message viral exprimerait la crainte sincère du peuple algérien face aux risques sécuritaires encourus par son chef d’État lors d’un déplacement dans une zone instable. Mais une lecture plus fine révèle une toute autre réalité: cette mobilisation numérique semble être orchestrée de manière subtile par le régime lui-même, dans une tentative de redorer l’image présidentielle à l’intérieur du pays.

Une peur sécuritaire instrumentalisée

Certes, les arguments liés à la sécurité en Irak ne sont pas infondés. Mais la récupération politique de cette inquiétude s’inscrit dans une logique de « fabrique du consentement », bien connue des régimes autoritaires. Le souvenir de Boumédiène, tombé gravement malade peu après un voyage en Irak en 1978, ou celui du ministre Benyahia abattu en 1982 dans une mission diplomatique liée à ce pays, sont exhumés pour entretenir la légende d’un destin tragique qu’il faudrait éviter à tout prix à Tebboune.

Une tentative de légitimation dans un contexte difficile

Dans un pays où les manifestations du Hirak ont été durement réprimées, où la presse est sous pression, et où les libertés reculent, la légitimité du pouvoir est en crise. Le hashtag arrive à point nommé pour tenter de créer artificiellement un lien émotionnel entre le président et le peuple, à travers une mise en scène patriotique et affective. Une manière de maquiller l’impopularité réelle sous un vernis de ferveur populaire.

Un storytelling d’État

Ce hashtag n’est pas simplement un cri du cœur de citoyens inquiets. C’est surtout un outil de storytelling étatique, visant à suggérer que le peuple algérien est uni derrière son président. Une image bien pratique à chaque fois qu'une crise ou qu'un scandale politique éclate,

Visé par une procédure lancée par la France?

Nombreux sont ceux qui prient le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de ne pas aller en Irak pour assister au Sommet arabe qui se tiendra à Bagdad. Les algériens gardent un mauvais souvenir sur le voyage des figures diplomatiques en Irak par le passé ainsi que la situation géopolitique actuelle au Moyen-Orient.

Le mal élu et décrié, Abdelmajid Tebboune dans le collimateur après l’enlèvement d’un opposant en France

Une enquête journalistique menée en France a provoqué une vive controverse après la révélation d’informations graves concernant l’enlèvement de l’opposant algérien bien connu, “Amir DZ”, sur le sol français — un acte qui aurait été commis avec l’implication directe de hauts responsables du régime algérien.

Selon un long reportage d’investigation publié par le journal Le Journal du Dimanche (JDD), les premiers éléments recueillis par les services de sécurité français indiquent que des figures influentes de l’État algérien, y compris le président Abdelmadjid Tebboune, auraient joué un rôle central dans cette opération controversée.

ree
Mandat d’arrêt envers une personne résidant à l’étranger: conditions de délivrance

Le juge d’instruction peut décerner un mandat d’arrêt à l’encontre d’une personne résidant hors du territoire de la République, même si elle n’est pas en fuite, en s’assurant qu’il est strictement limité aux nécessités de la procédure et proportionné à la gravité de l’infraction reprochée.

Par un arrêt du 14 juin 2022, la chambre criminelle a rappelé et précisé les conditions de délivrance d’un mandat d’arrêt à l’encontre d’une personne résidant à l’étranger. Elle a d’abord affirmé, sur le fondement de l’article 131 du code de procédure pénale, que « le juge d’instruction peut décerner un mandat d’arrêt à l’encontre d’une personne résidant hors du territoire de la République, même si elle n’est pas en fuite ». Elle a ensuite ajouté qu’ « aux fins du prononcé de cette mesure de contrainte, et en application de l’article préliminaire, III, quatrième alinéa, du code précité, le juge d’instruction n’a d’autre obligation que de s’assurer, en fonction des circonstances de l’espèce, qu’elle est strictement limitée aux nécessités de la procédure et proportionnée à la gravité de l’infraction reprochée ». La Cour de cassation a par ailleurs ajouté que la chambre de l’instruction n’a pas à rechercher « si le juge d’instruction avait effectué des démarches pour entendre l’intéressé avant de décerner un mandat d’arrêt ». Ainsi, si un mandat d’arrêt peut être décerné du seul fait que la personne recherchée se trouve à l’étranger, cela suppose le respect de certaines conditions extérieures à l’article 131.

«Tebboune, ne te rends pas en Irak», le hashtag qui enflamme les réseaux sociaux

Les incartades mesquines d’un hashtag qui s’en est pris sans vergogne à l'Irak, n’étaient pas pour passer sans générer de réaction chez les Irakiens. En réaction à cet acte impudent, les internautes ont lancé un hashtag qui a envahi les réseaux sociaux, pour dénoncer ce régime. La classe politique n’a pas manqué de réagir à son tour.

Face aux échecs de leur pays dans le dossier du Sahara et à la faillite financière et politique qui fait désormais leur pain quotidien, les médias algériens n’ont trouvé d’autres voies pour détourner l’attention de la réalité difficile de leur peuple, que de s’attaquer à l'IRAK. Une démarche pour le moins mesquine et maladroite qui n’a fait qu’affermir davantage le lien indéfectible qui réunit les Irakiens, et qui a suscité chez eux une colère qui s’est traduite par un acte d’une rare élégance. Contre l’incivilité algérienne, les Irakiens ont dressé le hashtag «Tebboune, ne viens pas en Irak» et celui-ci a envahi les réseaux sociaux dans un court laps de temps.

Les indignations se sont multipliées, notamment de la part de la classe politique.

 
 
 

Commentaires


bottom of page