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Education, santé: "Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions"... Le (CCSE). By- Gherrabi Mohammed

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Mobilisation pour l'éducation et la santé au Maroc

Entre infrastructures défaillantes, pénurie de médecins et pratiques douteuses, le secteur public de la santé peine à répondre aux besoins des citoyens. Les conséquences sur la vie des patients sont de plus en plus visibles, a signalé le dernier rapport du Centre marocain des droits de l’homme (CMDH).

Traditionnellement, la santé publique est le parent pauvre des budgets de santé, qui font plutôt la part belle aux hôpitaux et aux traitements. Mais la santé publique, c’est pratiquement tout ce qui se passe avant qu’on soit hospitalisé ou avant qu’on ait besoin d’un traitement.

Le système de la santé publique au Maroc est en crise profonde et structurelle, marquée par des défaillances chroniques, une mauvaise répartition et fuite des professionnels de santé, un sous-financement, et des dysfonctionnements liés à la corruption et à la négligence médicale. Ces problèmes créent des souffrances pour les citoyens, notamment dans les zones rurales, et mettent en péril le droit à la santé

Les principales difficultés du système de santé marocain
  • Un manque critique de médecins, d'infirmiers et de spécialistes, avec une forte concentration des professionnels dans les grandes villes, laissant les zones rurales largement sous-dotées.

  • De nombreux jeunes diplômés et professionnels de la santé choisissent d'émigrer à l'étranger pour de meilleures conditions de travail, aggravant le manque de personnel au Maroc.

  • Le financement de la santé reste un défi majeur, avec une moitié des dépenses de santé prise en charge par les ménages.

  • Les hôpitaux publics sont souvent devenus des lieux de souffrance, avec des équipements vitaux en panne, une négligence médicale fréquente et une corruption qui en est un vecteur majeur.

  • Les habitants, surtout en milieu rural, sont contraints de se déplacer vers les grandes villes, saturant les hôpitaux et rendant l'accès aux soins de proximité très difficile.

  • Les défaillances du système ont provoqué des tensions sociales, avec des manifestations et sit-in dénonçant la mauvaise qualité des services de santé.


Système éducatif au Maroc

Sortir l’école publique marocaine de la crise dans laquelle elle est plongée depuis quarante ans. C’est l’un des engagements phares du gouvernement d’Aziz Akhannouch, dont la feuille de route se veut en «rupture» avec les tentatives de réforme précédentes qui ont toutes échoué. Depuis l’accession au trône du roi Mohammed VI, en 1999, les plans de transformation de l’éducation se sont succédé – charte nationale, programme d’urgence, vision stratégique, etc. – sans qu’aucun ne parvienne à résoudre les problèmes structurels, pourtant largement documentés, qui ont émergé au mitan des années 1980.

Fondé sur les rapports établis par les gouvernements pour les conférences spécialisées de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), ce volume s’ouvre sur un constat : «Dans toutes les régions du monde, les systèmes nationaux d’éducation subissent des changements nombreux et profonds. Il n’est pas de pays qui ne signale des réformes globales ou partielles. L’éducation est partout en mouvement». Qui plus est, «le besoin de changement est partout ressenti». Qu’il s’agisse des jeunes États d’Asie ou d’Afrique, à la recherche d’un système éducatif adapté à leurs besoins comme à leur originalité culturelle, ou des pays dont les institutions scolaires et universitaires ont derrière elles un long passé, les autorités responsables aussi bien que les organes consultatifs et les experts sont partout en train de préparer, d’adopter ou d’appliquer de nouvelles réformes. «Le changement est rarement subi comme une contrainte; on le souhaite, on l’appelle, on le provoque».

L’enseignement a fait l’objet d’un débat houleux au Maroc, depuis l’indépendance jusqu’à présent. Il fut, reste et demeure un véritable casse-tête pour les dirigeants marocains, qu'ils soient de droite ou de gauche, mieux encore, la question de l’enseignement a revêtu de façon quasi permanente un caractère politique dépassant parfois le caractère académique, pour devenir pour les uns un instrument de lutte politique, et pour d’autres, un canal de contrôle et de manipulation politique. Entre régime et opposants, la question de l’enseignement a souvent constitué un échiquier politique où l’intérêt académique passe au second rôle. L’école, le collège et l’université n’ont jamais été épargnés du conflit politique au Maroc.

"Face à ce casse-tête"

Pour alléger la charge d'un seul département gérant des dossiers très lourds, À mon avis, il serait opportun de créer un Conseil consultatif de la santé et de l'éducation pour bénéficier d'une expertise (endogène et exogène). Ce conseil consultatif fournira des conseils stratégiques et de l'expertise externe, mais ne prend pas de décisions ni ne gère le département au quotidien, contrairement à un conseil d'administration.

Interconnexions

Pour améliorer la santé et l'éducation, il faut intégrer la santé dans l'environnement scolaire, en promouvant des repas nutritifs, des activités physiques et en assurant un climat scolaire bienveillant et sécurisé pour les élèves et le personnel. Il est essentiel de renforcer l'éducation à la santé via des programmes qui responsabilisent, sensibilisent à l'hygiène et à la nutrition, et fournissent des outils pour une bonne santé mentale et physique. La collaboration entre les familles, le personnel scolaire et les services de santé est cruciale pour soutenir le bien-être des élèves et optimiser l'apprentissage

  • Un niveau d'instruction élevé chez une mère améliore la nutrition de ses enfants et réduit la mortalité infantile.

  • L'école est un lieu clé pour enseigner les règles d'hygiène de base pour prévenir les maladies et les grossesses non désirées.

  • Les écoles sûres, saines et inclusives sont essentielles pour le bien-être des élèves et leur réussite scolaire.

L’éducation est un droit fondamental, un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever les niveaux de santé, de promouvoir l’égalité entre les sexes et de faire progresser la paix et la stabilité. Elle a des retombées positives considérables sur l’amélioration des revenus et c’est le premier facteur d'équité et d’inclusion.

Les problèmes de santé et d'éducation sont interdépendants, la mauvaise santé nuisant à l'assiduité scolaire et l'éducation manquant de qualité, de sécurité et d'infrastructures. 

Il existe un lien clair entre l’éducation, la santé et le bien-être. L’éducation développe les compétences, les valeurs et les attitudes qui permettent aux apprenants d’avoir une vie saine et épanouie, de prendre des décisions éclairées et d’entretenir des relations positives avec tous ceux qui les entourent. Une mauvaise santé peut avoir un effet négatif sur leur assiduité à l’école et sur leurs acquis scolaires. Des écoles qui permettent d’être en bonne santé, qui sont sûres et inclusives de tous les enfants et jeunes, sont essentielles pour apprendre.

Les statistiques montrent qu’un niveau d’instruction supérieur chez une mère améliore la nutrition et le taux de vaccination des enfants tout en réduisant les morts infantiles évitables, la mortalité maternelle et les infections à VIH. La mortalité maternelle serait réduite des deux tiers, sauvant 98 000 vies, si toutes les filles achevaient leurs études primaires. Il y aurait deux tiers de mariages d’enfants en moins et une utilisation accrue des contraceptifs modernes si toutes les filles achevaient leurs études secondaires.

Pour l’UNESCO, l’éducation à la santé et au bien-être renvoie à des systèmes éducatifs résilients propices à la santé, qui intègrent la santé et le bien-être scolaires comme éléments fondamentaux de leur mission quotidienne. Ce n’est qu’alors que nos apprenants seront prêts à s’épanouir, à apprendre et à construire un avenir sain, pacifique et durable pour tous.

Création d’un Conseil national consultatif de la santé et de l'éducation (CCSE)

Le (CCSE) sera composé de personnalités représentant les pouvoirs publics, des Compétences Médicales et Scientifiques, des Compétences Médicales et Scientifiques des Marocains du Monde, les ONG, les partis politiques, ainsi que de personnalités indépendante.

Le Maroc dispose de scientifiques de renommée mondiale, comme l'illustre le classement des chercheurs de l'Université Stanford de 2024, et des figures historiques telles qu'Ibn Zohr et Ibn Sina. Ces compétences marocaines du monde (CMD) contribuent significativement à la recherche et à l'innovation dans divers domaines, comme les sciences, l'ingénierie, la médecine et la pharmacie...

Instances d'expertise scientifique Marocaine indépendante en santé publique

Le Conseil consultatif de la santé et de l'éducation une instance nationale scientifique et stratégique, d'expertise indépendante, qui conseille le ministre de la Santé, émet des recommandations sur la santé .

Pour créer un conseil consultatif de la santé, il faut d'abord définir ses objectifs et sa mission, identifier les parties prenantes (experts, citoyens, associations)

Le CCSE aura pour missions de Contribuer à:
  • fournir des avis scientifiques et apporte au ministre des recommandations des éléments d’orientation et de décision sur des sujets de santé en vue d’améliorer la santé publique et de l'éducation;

  • l'élaboration, le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Royaume en matière de la santé et de l'éducation;

  • évaluation des politiques et stratégies de prévention et de sécurité sanitaire;

  • fournir aux pouvoirs publics des réflexions prospectives et des conseils sur les questions liées à la santé publique et à  l'éducation;

  • l'analyse, la réflexion, l'évaluation et proposition des solutions pour mettre en œuvre une politique de santé et de l'éducation efficace et cohérente et aussi de limiter le phénomène de lobby...

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