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Décryptage - Le Mali porte plainte contre l’algérie devant la CIJ après la destruction d’un drone militaire

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Le Mali a saisi la Cour internationale de justice contre l’Algérie, accusée d’avoir abattu un drone malien dans la région de Kidal, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Bamako dénonce un acte d’agression délibérée, rappelle l’absence de réponse d’alger à ses demandes d’explication, et pointe une connivence avec les groupes armés terroristes.

Pour Bamako, cet acte constitue une violation flagrante de son intégrité territoriale et un "acte hostile et condescendant".

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Rappel - Le Mali avait ouvert, le 8 avril 2025 une information judiciaire
Après le rappel des ambassadeurs des pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) en poste à Alger, le Mali a décidé de poursuivre le bras de fer avec l'Algérie. Toujours en réaction à l'abattage d'un drone malien près de la ville frontalière de Tinzaouatine, au sud du pays de l'Algérie par les formes armées de ce pays.

Dans un communiqué, le procureur de la République du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et de la criminalité transnationale organisée a informé de l'ouverture d'une information judiciaire.

Cette information judiciaire, selon Amadou Bocar Toure, procureur de la République, porte sur « des faits d'association de malfaiteurs, d'actes de terrorisme, de financement du terrorisme, de détention illégale d'armes de guerre et de munitions et de complicité».

Le justice malienne entend donc faire la lumière sur ces faits afin « d'identifier et d'interpeller les présumés auteurs, coauteurs et complices pour qu'ils répondent de leurs actes ».

« Le procureur de la République communiquera en temps opportun sur les éléments issus des diligences qui seront menées et en appelle à la collaboration de la population pour apporter toutes informations utiles à ses services en lien avec les autres services compétents », souligne le communiqué.

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Un incident précis qui déchaîne les tensions

Le Mali reproche à l’Algérie d’avoir abattu un drone malien dans la région de Kidal entre le 31 mars et le 1er avril 2025. Pour Bamako, cet acte constitue une agression délibérée et non justifiée. Selon les autorités maliennes, Alger n’a fourni aucune explication satisfaisante malgré plusieurs demandes, renforçant le sentiment de provocation. La situation est d’autant plus sensible que le Mali accuse l’Algérie de connivence avec certains groupes armés opérant dans le nord du pays, un point qui pourrait compliquer les négociations diplomatiques à venir.

Le recours à la Cour internationale de justice traduit la volonté du Mali de formaliser sa plainte et de mobiliser le droit international pour obtenir réparation ou clarification. C’est également un moyen de porter la question sur la scène internationale et de mettre en lumière les frictions persistantes entre ces deux pays voisins, longtemps considérés comme partenaires stratégiques.

Enjeux régionaux et diplomatiques

Cette confrontation juridique dépasse l’incident du drone et touche aux équilibres sécuritaires du Sahel. Le Mali traverse une période mouvementée avec de forts défis sécuritaires. La décision d’impliquer la CIJ envoie un message clair : Bamako entend défendre sa souveraineté et renforcer sa position diplomatique.

Pour l’Alger, l’affaire est également délicate. Sa réputation de médiateur régional pourrait être affectée si les accusations de complicité avec des groupes armés se confirmaient. De plus, cette dispute intervient alors que la région sahélo-saharienne connaît une recomposition des alliances et une multiplication des crises, rendant la stabilité régionale fragile.

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