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Décryptage / Journée de l’Armée: l'hyménoplastie... des généraux « Toufik », Nezzar


Les architectes de la "décennie noire" et cibles des manifestants du Hirak.

Les généraux à la retraite Mohamed Médiène et Khaled Nezzar ont longtemps été dans le collimateur de l’ancien patron de l’armée Ahmed Gaïd Salah, qui a tenu plusieurs mois durant les rênes du pays après la démission forcée d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019.

Assassinat de Ahmed Gaïd Salah

Dans une vidéo, Saïd Bensdira, qui se présente comme agent des renseignements algériens et proche de Khaled Nezzar, révèle que le général Ahmed Gaïd Salah a été assassiné par le "président" Tebboune.

Photo: Saïd Bensdira et Khaled Nezzar

Anouar Malek s’est ainsi interrogé sur les sources de ce blogueur et n’en a trouvé que deux, soit le général Khaled Nezzar, soit son fils Lotfi Nezzar (propriétaire du média électronique Algérie Patriotique). Pour le journaliste, établi à l'étranger, cette révélation permet d’expliquer pourquoi et comment l’ancien ministre de la défense de la décennie noire, est rentré au pays dans un avion présidentiel alors qu’il était condamné à 20 ans de prison ferme. Khaled Nezzar faisait donc chanter le "président" Tebboun "Si je coule, tu coules avec moi". Liberté contre discrétion. C’est ce qui s’est passé finalement puisque le général est libre et n’a plus aucun souci.

Photo: Saïd Bensdira et Lotfi Nezzar fils de Khaled Nezzar

Mais le plus choquant dans ce révèle le blogueur , Saïd Bensdira, c’est la manière avec laquelle le général Gaïd Salah aurait été liquidé. Ce serait par le biais d’une médaille offerte par le "président" Tebboune qui lui aurait causé un infarctus. On est en plein dans les films d’espionnage.

Le Jour où tout a basculé

Said Bouteflika et les généraux Mohamed Mediene et Bachir Tartag ont été présentés devant le juge d’instruction près du Tribunal militaire de Blida. Après interrogatoire, le juge d’instruction a ordonné leur mise en détention provisoire. Pour rappel, ces trois personnalités ont été arrêtées par des éléments de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) pour des faits graves concernant leur participation à un vaste complot portant atteinte à la sécurité nationale. Les images montrant l’arrivée de Said Bouteflika et des généraux Toufik et Tartag, qui étaient il y a quelques semaines encore parmi les hommes les plus puissants en Algérie.

L’arrestation du général Toufik figurait parmi les revendications les plus pressantes du hirak populaire.

Saïd Bouteflika, le général (Athmane) Tartag et le général (Mohamed Lamine) Mediene ont eu 15 ans de prison.


Condamné en Algérie à 20 ans de prison ferme. L'ex-ministre de la Défense nationale exilé à l'étranger accuse « l’ancienne équipe au pouvoir » d'être derrière sa condamnation ainsi que celle de son fils, et met en garde contre certains partisans du Hirak qui complotent, selon lui, contre l'armée algérienne.

Visé par un mandat d’arrêt international de la justice militaire algérienne pour conspiration. La justice militaire algérienne a lancé le 6 août 2019 trois mandats d’arrêts internationaux contre l’ancien ministre de la défense Khaled Nezzar, son fils Lotfi et Belhamid Farid, gérant de la société algérienne de pharmacie.L’ancien homme fort du régime, faut-il le rappeler, est parmi les acteurs principaux de l’interruption du processus électoral de 1992. Une porte ouverte pour guerre civil: la décennie noir; déchirements, désolation, consternation, séquelles…

C’est la « télévision » nationale qui en a fait l’annonce, indiquant qu’ils étaient accusés de « complot » et d’ « atteinte à l’ordre public ». Des faits punis par les articles 77 et 78 du Code pénal et par l’article 284 du Code de justice militaire, qui prévoient la peine de mort en cas d’atteinte à l’intégrité du territoire national, précise encore la télévision.


Peine de mort! Selon l’article 77 du code pénal qui stipule: « l’attentat, dont le but a été, soit de détruire ou de changer le régime, soit d’exciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat, ou s’armer les uns contre les autres, soit à porter atteinte à l’intégrité du territoire national, est puni de la peine de mort ».

Réhabilitation

C’est un scénario qu’il n’avait sûrement pas envisagé lors de son jugement le 23 septembre 2019 par le tribunal militaire de Blida pour complot « contre l’autorité de l’État et de l’armée ».

Mohamed Médiène, dit « Toufik » "RAB dzair [Dieu de l'Algérie]", directeur du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) pendant vingt-cinq ans a été honoré le 4 août par le président Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la journée nationale de l’Armée nationale populaire (ANP).

Une réhabilitation qui a concerné aussi un autre ex-détenu, le général Hocine Benhadid, ainsi que l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar (1990-1993), inquiété également par la justice du temps de l’ex-chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah. Aucun d’entre eux n’était pas présent lors de la cérémonie pour des «raisons de santé???». Leurs médailles leur seront remises à leur domicile.

Rappel:

Les généraux à la retraite Mohamed Médiène et Khaled Nezzar ont longtemps été dans le collimateur de l’ancien patron de l’armée Ahmed Gaïd Salah, qui a tenu plusieurs mois durant les rênes du pays après la démission forcée d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019.

Une semaine avant la chute de Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah prend ses distances avec le chef de l’État et appelle même à sa destitution. Il soupçonne le frère et conseiller du président Saïd Bouteflika de comploter avec le général «Toufik» pour l’éliminer de la scène en relançant un vieux plan : proposer à Liamine Zeroual, en retrait de la vie politique depuis sa démission de la présidence en 1999, de diriger une période de transition. Mais celui-ci refuse.

Le 16 avril 2019, Ahmed Gaïd Salah lance un dernier avertissement au général à la retraite «Toufik », l’accusant d’avoir participé à des réunions secrètes «afin d’entraver les solutions de l’Armée nationale et les propositions de sortie de crise». À l’origine de ces accusations ? Une rencontre entre Saïd Bouteflika et le général Toufik, le 27 mars 2019, dans une résidence officielle sur les hauteurs d’Alger. Le vent de la contestation menace d’emporter Abdelaziz Bouteflika et son clan avec lui.

Dans l’après-midi, le duo est rejoint par Louisa Hanoune, qui refuse, selon ses dires, la piste Zeroual et réclame une période de transition placée sous l’égide de la société civile. La conversation est écoutée par les services de sécurité et transmise à Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier se jure de sévir. La sanction tombe début mai, un mois après la démission d’Abdelaziz Bouteflika.

Le général à la retraite Toufik ainsi que Saïd Bouteflika et la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune sont placés sous mandat de dépôt par le tribunal militaire de Blida. Les trois prévenus sont condamnés en septembre 2019 à quinze ans de prison lors d’un procès éclair pour « complot contre l’autorité de l’État et de l’armée ». Mais Ahmed Gaïd Salah assassiné le 23 décembre 2019. Les trois condamnés sont finalement acquittés en appel par la Cour militaire de Blida le 2 janvier 2021.

Le cas Nezzar

Quant à Khaled Nezzar, il est entendu le 14 mai 2019 dans le cadre de la même affaire, d’abord en tant que témoin. Il déclare devant le tribunal que Saïd Bouteflika, qui ne dispose d’aucun pouvoir constitutionnel, envisageait d’instaurer l’état d’urgence et de démettre le général Gaïd Salah afin de mettre fin à la fronde contre le président. Il précise que Saïd Bouteflika l’a consulté sur cette feuille de route, que le général Nezzar lui a déconseillé d’appliquer. Il ressort libre du tribunal.

Mais quand, le 15 juillet 2019, Khaled Nezzar s’en prend ouvertement au général Gaïd Salah en écrivant sur son compte Twitter que «l’Algérie est prise en otage par un individu brutal qui a imposé le quatrième mandat et inspiré le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika », il passe du statut de témoin à celui d’accusé. Un mandat d’arrêt international est émis contre lui en août, alors qu’il se trouve en Espagne.

Condamné par contumace à vingt ans de réclusion criminelle pour «complot contre l’autorité de l’armée et atteinte à l’ordre public », l’ex-ministre de la Défense rentre en décembre 2020 en Algérie pour liquider son mandat d’arrêt international auprès du tribunal militaire de Blida, qui le remet en liberté. Sa réhabilitation est déjà en bonne voie.

"Si je coule, tu coules avec moi "... Les raisons de l’amnistie du général Nezzar

Après moi le déluge et "Si je coule, tu coules avec moi". Khaled Nezzar est rentré en Algérie et vidé son mandat d’arrêt international, considéré comme une boîte noire du pouvoir algérien. Il détient tous les secrets et les manœuvres de la mafia militaro-politico-financière algérienne.

Le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali, un certain Abdelmadjid Tebboune, qui se mettait à toutes les sauces…

Sid Ahmed Ghozali est nommé le 5 juin 1991, le lendemain de la proclamation de l’état de siège. Les membres de ce gouvernement sont nommés le 18 juin. Le 16 octobre 1991, le gouvernement est remanié.

Khaled Nezzar a été ministre de la Défense et membre du Haut Comité d’Etat en Algérie entre 1992 et 1994. En octobre 2011, suite à une dénonciation pénale de TRIAL International, il a été interpellé et entendu en Suisse, suspecté d’avoir autorisé ou incité ses subordonnés à commettre des actes de torture, meurtres, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées et autres actes constitutifs de crimes de guerre. Il a ensuite été libéré sous la promesse de se rendre aux convocations de la justice.

Chronologie de l’affaire:
  1. 19 octobre 2011 : La présence de Khaled Nezzar est signalée sur le territoire suisse. TRIAL International dépose une dénonciation pénale auprès du Ministère public de la Confédération (MPC), qui ouvre une instruction;

  2. 20 octobre 2011 : Khaled Nezzar est interpellé et entendu par le MPC jusqu’au 21 octobre, avant d’être remis en liberté sur la promesse de se présenter durant la suite de la procédure;

  3. Janvier 2012 : Khaled Nezzar recourt contre les poursuites dont il fait l’objet soutenant que sa fonction de ministre de la Défense à l’époque des faits le protégeait d’éventuelles poursuites pénales en Suisse;

  4. 31 juillet 2012 : Le Tribunal pénal fédéral (TPF) rend une décision historique suite au recours et déboute Khaled Nezzar, considérant qu’il est exclu d’invoquer une immunité pour des crimes internationaux (crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou génocide);

  5. 2011 à 2016 : Cinq victimes portent plainte et seize personnes sont entendues dans le cadre de la procédure;

  6. 16 au 18 novembre 2016 : Le MPC entend Khaled Nezzar à nouveau.

  7. 4 janvier 2017 : Le MPC classe l’affaire;

  8. 16 janvier 2017 : Les parties plaignantes déposent un recours contre l’ordonnance de classement auprès du TPF;

  9. 6 juin 2018 : Le TPF rend publique la décision annulant le classement de la plainte par le MPC, lequel doit ainsi reprendre l’instruction. Un coup de théâtre! Le général à la retraite pavoise : la baisse drastique des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Suisse oblige le procureur fédéral à classer l’affaire, arguant qu’il n’y avait pas de conflit armé en Algérie entre 1992 et 1994.

Le procureur fédéral Stefan Waespi, responsable de la décision, a claqué la porte du Ministère public de la Confédération au début de l’année. Ce sera donc Miriam Spittler qui sera chargée de l’affaire. Elle sera rien de moins que la quatrième procureure à reprendre le dossier en l’espace de quatre ans.

Documents: Préparation pour l’audience et convocation des parties et des témoins par le Tribunal pénal fédéral (TPF) suisse

Les intimidations en direction des victimes de Nezzar ont déjà commencé. L’un des porte-voix de la junte, un youtubeur actif depuis le Royaume-Uni, Said Bensedira, a consacré une vidéo pour sommer l’un des témoins clefs dans le dossier, Seddik Daâdi, de retirer sa plainte. Il lui a promis, contre ce retrait, le fait que la junte algérienne lui déroulerait le tapis rouge.

La « décennie noire » reste un traumatisme profond pour l’Algérie.

En quoi cette tragédie peut-elle nous aider à éclairer le présent et à comprendre une forme d’immobilisme dans l’Algérie politique d’aujourd’hui et de demain?

La poussée électorale du Front islamique du salut (FIS) amène le gouvernement à suspendre le processus démocratique et à décréter l’état d’urgence. C’est le début d’une longue crise :

• assassinats, • attentats, • massacres, • disparitions, • répression…

À la fin de 1988, le Front de libération nationale (FLN), parti unique en Algérie dont le pouvoir était resté inébranlé depuis les années 1960, ne semblait plus adapté à la situation. Plusieurs éléments ont mené à une insatisfaction croissante de la population. Tout d’abord, un système de parti unique basé sur la démocratie populaire mais cachant en réalité un régime militaire, touché par la corruption et le clientélisme. En effet, les années 1980 avaient vu trois organes de pouvoir différents : la présidence, le parti et l’armée. Ensuite, les chutes du prix du pétrole en 1986 qui font passer le prix du baril de 30 $ à 10 $. Le gouvernement bénéficiait du prix élevé du pétrole : celui-ci concernait 95 % des exports algériens et 60 % du budget du gouvernement. L’économie planifiée subit de fortes contraintes, avec les pénuries et la montée du chômage. En octobre 1988, des manifestations contre le président Chadli Bendjedid eurent lieu dans toutes les villes algériennes, mettant en avant la montée de l’islamisme parmi nombre de manifestants. L’armée, en tirant sur les manifestants, fit plus de 500 morts et choqua la population par la brutalité de la réponse.

La victoire du FIS aux élections législatives de 1991 crée une véritable division au gouvernement sur la marche à suivre. La véritable question qui se pose est la suivante : doit-on, ou non, accepter de gouverner avec le FIS quand il obtiendra la majorité aux élections législatives ? Le gouvernement est divisé. De son côté, le président Bendjedid pense pouvoir utiliser son statut de Chef d’État pour contrôler et tempérer les éventuels excès des députés du FIS, en fait, il souhaite à tout prix continuer sur la lancée de démocratisation de la société. D’un autre côté, le premier ministre Ghozali ainsi que certains généraux (Nezzar et Belkheir) refusent catégoriquement de laisser le pouvoir législatif aux députés du FIS, ils veulent à tout prix conserver la tradition nationaliste et laïque du régime algérien. Très vite, au début du mois de janvier, les opposants à Chedli Bendjedid, ainsi que quelques chefs militaires décident de couper court au débat et d’imposer leur décision au Président.

La « décennie noire » entre 1991 et 2002

La tragédie commença en décembre 1991, quand le gouvernement annula immédiatement les élections législatives après les résultats du premier tour, anticipant une victoire du Front islamique du salut (FIS), craignant de perdre le pouvoir et que ce dernier mette en place une république islamique.

Après l’interdiction du FIS et l’arrestation de milliers de ses membres, différents groupes de guérilla islamiste émergèrent rapidement. Le 11 janvier 1992, sous le coup de force de ces généraux et chefs militaires dits « janviéristes », l’armée annula les élections, forçant le président Chadli Bendjedid à démissionner lors d’un discours télévisuel. Le 12 janvier, les généraux « janviéristes » décident de transférer le pouvoir présidentiel à un Haut Comité de Sécurité qui devait servir de comité de conseil présidentiel. Le lendemain, ce comité décide d’annuler les élections législatives et de créer le Haut Comité d’État (HCE) qui est une présidence collégiale opérant jusqu’à la fin du mandat de Bendjedid, en décembre 1993. Le HCE rappelant de son exil le combattant de l’indépendance Mohammed Boudiaf comme nouveau président de la nouvelle autorité politique chargée de diriger l’État : le Haut Comité d’État. Pour les chefs du coup d’État, Boudiaf était le meilleur choix, d’une part par sa légitimité acquise lors de la guerre d’indépendance, et d’autre part, parce que sa réputation n’avait pas été touchée par les crises politiques de l’Algérie indépendante.

Alors qu’il est au pouvoir, Boudiaf se concentre sur trois objectifs. Le premier objectif de Boudiaf est d’ordre économique. Il s’agit de remettre à flot l’économie algérienne. En effet, avec un dette de 25 milliards de dollars, une croissance économique négative et un fort taux de chômage, l’économie algérienne est en grande difficulté. Or Boudiaf est persuadé que la situation économique délétère est le lit de la montée de l’islamisme et du FIS. Il est donc absolument primordial pour le HCE de relancer au plus vite l’économie nationale. En plus de l’économie, le régime a pour second objectif de réorganiser la classe politique algérienne. Boudiaf entend exclure tout parti politique islamiste, au premier plan duquel le FIS, en renforçant l’article de la Constitution qui interdit tout parti politique dont la base idéologique est religieuse. De la même manière, il entend aussi reconquérir l’électorat ayant voté pour le FIS. D’autre part, Il semble nécessaire à Boudiaf de renforcer le régime en légitimant le HCE et le coup d’État de janvier, tous deux rejetés par les trois partis les plus importants sur l’échiquier politique algérien : Le Front des Forces Socialistes (FFS), le FIS et le FLN. Boudiaf tente donc d’attirer dans son gouvernement des membres de chacun de ces partis. De cette manière, des membres modérés du FIS ont obtenu des ministères, ainsi qu’un membre du parti des forces socialistes. Enfin, comme pour accélérer le processus de modernisation, Boudiaf veut créer une organisation populaire comme cadre pour discuter des difficultés rencontrées par le pays, mais aussi comme plateforme de soutien au régime et au HCE. Cette organisation sera créée dès mai 1992 sous le nom de Rassemblement patriotique national. Enfin, le troisième objectif fondamental de la présidence de Boudiaf est le rétablissement de l’ordre et la sécurité pour les Algériens. Pour cela, de nombreux membres du FIS furent arrêtés : 5 000 d’après les rapports de l’armée, 30 000 (incluant Abdelkader Hachani) selon le FIS et 40000 selon les chiffres avancés par Gilles Kepel. Les prisons étant insuffisantes pour emprisonner tout le monde, des camps furent créés au Sahara, et les hommes qui portaient une barbe craignirent de sortir dans la rue de peur d’être arrêtés en tant que sympathisants du FIS. L’état d’urgence fut déclaré, et beaucoup de droits constitutionnels suspendus. Toutes les protestations furent étouffées. Des organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International, signalèrent l’utilisation fréquente de la torture par le gouvernement et la détention de suspects sans charges ni procès. Le gouvernement a officiellement dissous le FIS le 4 mars, alors que l’armée concentrait le pouvoir réel malgré les efforts de Boudiaf.

L’assassinat de Mohamed Boudiaf est survenu le 29 juin 1992 lorsque le président algérien Mohamed Boudiaf a été tué par l’un de ses propres gardes du corps, Lambarek Boumaarafi, présenté officiellement comme un fondamentaliste islamique et un sympathisant du Front islamique du salut (FIS), alors qu’il s’adressait à une réunion publique à Annaba qui a ensuite été diffusée par la télévision nationale.

Il a reçu 3 balles, deux dans la tête et une dans le dos. Il a été président pendant cinq mois, après son retour d’exil au Maroc pour régner sur le Haut Comité d’État qui a émergé comme une alternative constitutionnelle.

En 1995, les pourparlers échouèrent et une nouvelle élection eut lieu, remportée par le candidat de l’armée, le général Liamine Zéroual.

L’armée commit une série de massacres visant des villages entiers, avec un pic en 1997 autour des élections parlementaires, qui furent remportées par un parti nouvellement créé favorable à l’armée, le Rassemblement national démocratique (RND).


L'hyménoplastie: opération de reconstruction de l'hymen

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