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Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse conjointe de Yves Le Drian et Arancha Gonzále

Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse conjointe de Yves Le Drian et Arancha González Laya « Médiation, Brahim Ghali alias Benbatouch, Tourisme » …

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Yves Le Drian a tenu une réunion de travail avec la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, avec qui il est apparu lors d’une conférence de presse conjointe au cours de laquelle on lui a demandé s’il avait tenté de servir de médiateur entre l’Espagne et le Maroc, comme le suggérait récemment une interview.

Yves Le Drian, a déclaré à Laya que son gouvernement « n’a pas vocation à servir de médiateur » entre deux pays qu’il considère comme « souverains » et avec lesquels Paris entretient « d’excellentes relations ».

« Nous sommes confiants dans la qualité des relations entre l’Espagne et le Maroc pour surmonter cette période difficile de manière sereine et que les difficultés conduisent à une situation de dialogue positif« , a réagi Le Drian lors d’une conférence de presse à Madrid.


« La France n’est pas chargée de la médiation entre le Maroc et l’Espagne, deux pays souverains avec leurs propres responsabilités », a déclaré le ministre, qui a souligné que la France a « d’excellentes relations avec les deux pays », mais qu’avec l’Espagne elle a « beaucoup de solidarité« . pour être tous deux membres de l’UE.«La France a de très bonnes relations avec l’un et avec l’autre et des histoires différentes et nous sommes avec l’Espagne dans l’Union européenne, ce qui crée des solidarités très fortes», a ajouté Le Drian.

«Pour le reste, nous faisons confiance à la qualité des relations entre le Maroc et l’Espagne pour faire en sorte que cette période difficile puisse se régler sereinement», a conclu Jean-Yves Le Drian qui a insisté sur le «dialogue positif». Le Drian a souligné que l’UE doit promouvoir l’accord dans le domaine des migrations, une tâche qu’elle assumera lorsque la France assumera la présidence tournante de l’UE au premier semestre 2022.

Les relations entre l’Espagne et le Maroc traversent une période de grand conflit apparemment provoquée par la décision espagnole d’autoriser l’entrée en Espagne du chef de la milice du Polisario, Brahim Ghali alias Benbatouch, pour se faire soigner du coronavirus dans un hôpital de Logroño.

Laya élude répondre sur l’Ordre étranger à l’entrée de Ghali : « Tous les protocoles ont été suivis »

Interrogés si, comme l’ont assuré les commandants de la base aérienne de Saragosse devant le juge, les Affaires étrangères ont donné l’ordre de ne pas soumettre les passagers de l’avion officiel algérien dans lequel Ghali, González Laya, au contrôle des passeports, a été direct :

La ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha González Laya, a évité de préciser si son département avait ordonné à l’armée de ne pas exiger de passeports du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, lorsqu’il est arrivé malade en Espagne à la mi-avril et a limité à dire que « tous les protocoles en vigueur ont été suivis ».

« Tous les protocoles en vigueur dans notre pays ont été suivis, comme cela est suivi dans tous les cas de vols officiels arrivant dans notre pays« , a-t-il déclaré.

Des sources du ministère ont expliqué il y a quelques jours qu’il est de coutume de ne pas soumettre les voyageurs d’un vol officiel au contrôle des passeports, un « protocole habituel » en Espagne et dans de nombreux autres pays et qu’il s’agit d’une simple « courtoisie diplomatique ». Le juge d’instruction du tribunal n°7 de Saragosse, Rafael Lasala, a en effet sommé la ministère des Affaires étrangères et l’état-major de l’armée de l’air de donner le nom de la personne qui a ordonné à la base de Saragosse de dispenser Brahim Ghali du contrôle aux frontières. Hier un général de l’armée de l’air a pointé du doigt, le chef de cabinet de la ministre des Affaires étrangères, Camilo Villarino, accusant le diplomatie récemment nommé à Moscou d’être l’auteur de ces instructions.

Opération Marhaba 2021 : L’exclusion de l’Espagne devrait coûter des milliards d’euros de pertes à son économie….  » , Clément Beaune,  avait conseillé aux Français « d’éviter l’Espagne et le Portugal » en raison de la très forte hausse des cas de Covid-19 dans ces deux pays et de rester en France pour leurs congés d’été.

M. Beaune avait même évoqué « des mesures renforcées » à l’encontre de ces deux pays, où le variant Delta du virus fait des ravages parmi les jeunes.

« Pas de protectionnisme touristique »

Interrogé sur le message de Paris aux Français projetant de venir passer leurs vacances en Espagne, M. Le Drian a lancé: « vaccinez-vous: Le vaccin, c’est la porte d’entrée de l’Espagne« .

A l’heure actuelle, seul un test (antigénique ou PCR) effectué moins de 48 heures avant l’arrivée leur est demandé pour entrer en Espagne.

« Il n’y a pas de protectionnisme touristique de la part de la France, il y a une volonté de protection sanitaire« , a poursuivi M. Le Drian, dont c’était la première déclaration depuis les propos controversés de son secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.

Ces propos avaient suscité à la fois inquiétude et désapprobation en Espagne, où le tourisme, comme l’a rappelé Mme González Laya, contribue à hauteur de 13% au PIB.

Les Français constituent une clientèle très importante pour le secteur touristique espagnol, notamment en Catalogne (nord-est du pays), qui se trouve être l’une des régions du pays où l’explosion des cas de Covid-19 est la plus forte, au point que le gouvernement catalan a dû ordonner la fermeture à compter de vendredi soir des discothèques et autres lieux de divertissement opérant dans un espace clos.

Pour sa part, la cheffe de la diplomatie espagnole a enfoncé le clou avec force en affirmant, en français, qu’il n’y avait « pas de raison pour annuler les vacances en Espagne ».

« En proie à la panique » 

« Il y a lieu d’être prudents et surtout d’aller se faire vacciner« , a-t-elle dit, ajoutant, dans une référence implicite aux propos de M. Beaune, que « ce qui est important, c’est de ne pas prendre des décisions en proie à la panique« .

Mme González Laya a insisté sur le fait qu’il fallait « rester prudents« , mais a aussi souligné que « nous ne sommes pas dans la même situation que lors des vagues antérieures » de la pandémie, « parce qu’une grande partie de notre population est vaccinée« .

Dans le contexte européen, l’Espagne affiche effectivement de bons résultats globaux en matière de vaccination, puisqu’au 8 juillet, sur une population de 47,5 millions d’habitants, 57,5% avaient reçu au moins une dose d’un vaccin et que 43,3% avaient reçu les deux doses.

Mais l’Espagne pâtit de la stratégie de vaccination qu’elle a choisie à la fin de l’an dernier, qui consiste à vacciner par tranches d’âge successives, en gardant les plus jeunes pour la fin.

A l’heure actuelle, seule une poignée de régions ont ainsi pris la décision d’ouvrir la vaccination aux moins de 30 ans.

Opération Marhaba 2021 : L’exclusion de l’Espagne devrait coûter des milliards d’euros de pertes à son économie…. « 

La décision de Rabat d’organiser l’édition 2021 de l’Opération Marhaba sans compter sur les ports espagnols a fait l’effet d’une douche froide de l’autre côté de la méditerranée, notamment en Andalousie. Le manque à gagner de cette décision est estimé à des milliards d’euros pour l’économie espagnole.


L’onde de choc de l’exclusion des ports espagnols de l’opération Marhaba ne s’est pas limité aux seules compagnies maritimes. Hôtellerie, alimentation, stations de services, autoroutes, agences de location de voitures ou encore l’ensemble de la chaîne de valeur du transport maritime opérant dans le détroit, sont impactés par la décision de Rabat d’exclure l’Espagne de l’opération Marhaba. Plusieurs associations et fédérations professionnelles représentant les principaux corps de métier du port d’Algésiras et de la région ont alerté leur gouvernement sur la menace que représente l’exclusion de Marhaba 2021 pour des secteurs d’activité déjà fortement impacté par la pandémie.

Un Port mort sur fond musical macabre.

Un port mort à cause du boycott des Marocains. Aux Généraux algériens de payer la facture du manque à gagner aux Espagnols.


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