Antisémitisme, quand tu nous tiens… La destruction des symboles de coexistence et de tolérance entre juifs et musulmans en algérie... Synagogue de la Rue de Dijon...
- gherrrabi
- 13 oct.
- 11 min de lecture

C’est pendant la seconde moitié du XIXe siècle que la plupart des synagogues de l’époque contemporaine furent bâties en Algérie. Or, cette période fut aussi celle de bouleversements profonds pour le monde juif algérien, du fait de l’exportation du franco-judaïsme, présenté comme une déclinaison juive de la mission civilisatrice, l’occidentalisation des modes de vie et l’émancipation politique (décret Crémieux).
Ces édifices cultuels, leur devenir en Algérie coloniale et leur effacement progressif en Algérie postcoloniale peuvent être étudiés comme des révélateurs de la place de la minorité juive dans les sociétés concernées.
Le bâtiment de l'ancienne synagogue "Shalom Lebhar", située à Bab El Oued (Alger), a été démoli. Fondée en 1894, elle représentait un pan essentiel du patrimoine de la communauté juive algéroise.
La Synagogue Chaloum-Lebhar, surnommée également Samuel Lebar, construite en 1894 à la rue ex-Dijon, à Bab El-Oued. Ce temple religieux réparti sur 180 m2 figurait parmi le petit nombre d’édifices israélites existant en Algérie.
Aujourd’hui toutes ces synagogues ont disparu ou ont été transformées en mosquées. D'après Albert Bensoussan "Les synagogues d'Algérie" ibidem
Ces petits espaces de mémoire font partie du patrimoine juif et sont les derniers témoins de ces communautés aujourd’hui disparues.
Ça tombe pile poil, (comme si c'était fait exprès) avec la nomination du nouveau directeur général de l'UNESCO, l'Égyptien Khaled El-Enany, annoncée le lundi 6 octobre 2025 par le Conseil exécutif de l'organisation. Cette nomination, qui doit être officiellement confirmée le 6 novembre 2025 par la Conférence générale à Samarcande, fait suite au retrait de la candidature mexicaine.
La synagogue Shalom Lebar était un lieu de culte principalement utilisé pour les mariages à Alger, fondée en 1894. Elle était considérée comme le plus bel endroit de culte de la ville, située sur la rue de Dijon.
L'Intérieur de la Synagogue de la rue de Dijon


Le temple de la rue de Dijon, était la synagogue des mariages et pour cela même considérée comme le plus beau lieu de culte d’Alger. Elle contenait jusqu’à cinq cents personnes. À l‘intérieur une magnifique tenture rouge recouvrait le tabernacle, avec de chaque côté des céramiques anciennes. L’éclairage autour de l’autel faisait briller les incrustations de verre de cette tenture, créant ainsi une certaine féerie. Au fond de la synagogue s’élevait une tribune, pouvant contenir soixante personnes, et qui abritait un harmonium servant aux cérémonies. Les enfants de chœur y prenaient place pour les chants de mariage. Jusqu’aux derniers temps l’harmonium était tenu par Mme Doneddu, mère d’Ida Doneddu, qui fut la grande cantatrice d’Alger et chanta même à l’Opéra de Paris. Les mariages étaient célébrés par un rabbin qui en avait fait sa spécialité et doté d’une voix magnifique : Aaron Molina.
En Algérie, la mémoire en péril des cimetières juifs
Quand la France se retire de l’Algérie après 120 ans de présence, elle conserve la garde des cimetières « européens », et donc des cimetières Juifs.
Ceci impliquait pour la France des dépenses relativement importantes. Les gouvernements ont donc décidé, voici une dizaine d’années, de procéder à un « regroupement » de petits cimetières et après exhumation en masse des sépultures, de transférer les restes funéraires dans une fosse commune ou un ossuaire situés dans un plus grand cimetière (J.O. du 9 juin 2016).
En Algérie, dans les cimetières chrétiens et juifs à l’abandon, les profanations, destructions de tombes et vols d’objets dans les tombeaux sont devenus monnaie courante. Le site Algérie Monde Infos a repris des vidéos postées sur des réseaux sociaux montrant des tombeaux éventrés et envahis par des immondices. D’autres tombeaux ont aussi été rasés à l’insu des autorités.

Une pétition a été mise en ligne sur une plateforme citoyenne, cliquez-ici : www.anti-profanation.org
Selon les estimations officielles, il resterait un peu plus de 50 000 sépultures juives en Algérie, tous cimetières compris. Les petits cimetières pouvant parfois comprendre entre 7 et 30 tombes.
Ces données fournies par les autorités civiles sont plus que surprenantes !
Réfléchissons : les Juifs, au moment de leur sortie d’Algérie, étaient au nombre d’environ 150.000. Ils ont vécu plusieurs siècles dans ce pays. Comment dès lors comprendre qu’ils n’ont laissé qu’une quantité aussi minime de sépultures ?

Question de M. ROUJAS Gérard (Haute-Garonne - SOC) publiée le 04/07/1991M. Gérard Roujas rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, que chaque année des cimetières chrétiens et israélites d'Algérie sont saccagés et des tombes sont profanées; c'est le cas notamment dans la région d'Alger. Il lui demande s'il ne conviendrait pas de regrouper les cimetières menacés vers des cimetières plus importants dont l'entretien et la surveillance pourraient alors être assurés.

Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/12/1991Réponse. - L'état des cimetières français en Algérie est une question délicate dont le règlement satisfaisant constitue l'un des soucis permanents du ministère des affaires étrangères. Toutefois, il faut rappeler que, d'une manière générale, le gardiennage et la bonne conservation des parties communes de ces cimetières incombent aux autorités locales alors que l'entretien des tombes proprement dites relève des familles. Les premières ne respectent pas toujours leurs obligations, très souvent par faute de moyens, parfois par simple négligence et les familles, pour diverses raisons, ne sont plus toujours en mesure de l'assurer.
A cela se sont ajoutés de trop nombreux actes de vandalisme qui ont, en chaque occasion, conduit notre ambassade et nos consulats en Algérie à intervenir vigoureusement auprès des autorités compétentes afin que les dégâts soient réparés et que des mesures efficaces soient prises pour mettre fin à la profanation de ces cimetières. Devant cette situation, l'Etat se devait d'intervenir dans la mesure de ses moyens. Le ministère des affaires étrangères délègue chaque année à nos consulats sur place des crédits qui permettent de faire face aux situations les plus urgentes.
C'est ainsi qu'au cours de ces dernières années nos consulats en Algérie ont bénéficié d'une part très importante de l'ensemble des crédits affectés à l'entretien des cimetières civils français à l'étranger qui, il faut le souligner, sont répartis dans une vingtaine de pays. Parallèlement, une politique de regroupement des tombes et des cimetières a été amorcée en 1969 en application de l'échange des lettres des 29 avril et 20 juin 1968 entre les autorités algériennes et françaises, mais a du être interrompue en 1971 en raison de ses lourdes implications financières, que seule la France supportait. A l'issue de cette opération, 8 000 tombes avaient été regroupées. Le nombre de tombes de nos compatriotes enterrés en Algérie s'élevant à plus de 300 000 et celui des cimetières à plus de 600, la reprise d'un projet de regroupement massif ne paraît guère envisageable actuellement.
Par contre des opérations ponctuelles, étalées dans le temps, ne sont pas à écarter. Pour autant leur réalisation ne sera possible qu'avec l'accord des familles concernées et la participation active de ces dernières et des associations qui devront se mobiliser financièrement. Bien évidemment le ministère des affaires étrangères continuera à apporter sa participation habituelle, tant financière à hauteur des moyens dont il dispose que logistique par la voie de ses consulats.
Publiée dans le JO Sénat du 26/12/1991 - page 2904
La «mafia du béton» s’attaque désormais aux cimetières juifs

Dans des articles publiés les 29 et 30 juillet 2018, illustrés par des vidéos, le site d’information Algérie Monde Infos a accusé la «mafia du béton» de s’attaquer désormais aux morts, à Aïn Mlila, l’une des communes concernées. «Les habitants sont abasourdis par le sort réservé aux cimetières chrétien et juif de la ville», a-t-il dénoncé.

Le procureur de la République auprès du tribunal d’Aïn Mlila a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire, après le passage d’un bulldozer qui a rasé les cimetières juif et chrétien de la ville. «Réagissant promptement, le parquet a décidé d’ouvrir une enquête afin de déterminer les responsables, qui seront traduits devant la justice», peut-on lire sur le site. Car, a-t-il rappelé, «cette affaire, d’une rare inhumanité, a provoqué une véritable vague d’indignation au sein de l’opinion nationale. Pis, elle risque d’avoir de fâcheuses conséquences au plan international pour notre pays». (cath.ch/ibc/be)

L’antisémitisme dans tous ses états… Des soldats algériens défilent en chantant «Tuez les Juifs …».

La plupart des chants militaires comportent des Cri d’acclamation d’honneur et d’enthousiasme., une rime intelligente et une bonne dose de vantardise. Mais dans une vidéo montrant un exercice de marche de la gendarmerie nationale algérienne on entend les soldats appelant à tuer, égorger et à arracher la peau des Juifs.
«Tuez les juifs», la chanson douce de l’armée algérienne
Les gendarmes défilent au son d’un chanson, reprenant les vers scandés par un officier.
Une vidéo trouvée par I24 News et circulant sur le net a fait réagir le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) qui, comme de nombreux correspondants ont alerté sur le scandaleux antisémitisme officiel de l’État algérien.
«O, Arabes … Fils d’Arabes … marchez … et pointez vos armes vers les Juifs … pour les tuer … les égorger … et leur arracher la peau», scandent-ils.
Un petit bond dans le temps, dix ans en arrière, date de réalisation de cette vidéo met à nu l’une des chansons qui galvanisent le mieux l’ardeur des soldats algériens.
On découvre ainsi dans ces images que le cri de motivation des troupes algériennes est intimement lié à l’appel au meurtre des Juifs. Dans cet exercice de marche ordonnée de la gendarmerie nationale algérienne, les gendarmes utilisent en effet le terme «alyahoud» (qui signifie en arabe les Juifs), pour se motiver et scandent des appels au meurtre:
Dans cette vidéo, bien que datant du 1er novembre 2015, le Jour de la Révolution algérienne, on y voit un exercice de marche ordonnée de la gendarmerie algérienne au cours duquel ils appellent pour se motiver au meurtre des juifs en les égorgeant et en leur arrachant la peau en criant «mort aux juifs, tuez les juifs». Cette vidéo a été récemment traduite en anglais par MEMRI l’Institut de Recherche des Médias du Moyen-Orient.
«Vive notre algérie libre,» chantent-ils. «Sa terre appartient aux Musulmans pour toujours»
Au final, cette vidéo est la démonstration parfaite de l’antisémitisme régnant au sein des institutions algériennes, notamment dans son armée et nous rappelle étrangement le système nazi.
Censure en algérie: les Éditions Frantz Fanon sous scellés... L’algérie juive

Depuis plusieurs semaines, la junte militaire algérienne fait couler beaucoup d'encre et de pixels depuis l'incarcération de Boualem Sansal. Cette fois, ce sont les Éditions Frantz Fanon, nées en 2014 et dirigées par le journaliste Amar Ingrachen, qui ont été fermées, pour au moins six mois, par les autorités de la wilaya de Boumerdès.Un scellé apposé par la wilaya de Boumerdès depuis le 14 janvier 2025 interdit l’accès au siège de l’entreprise. Cette décision a été justifiée par «l’édition d’un livre dont le contenu porte atteinte à la sécurité et à l’ordre public. Ainsi qu’à l’identité nationale et colporte un discours de haine».
Le livre incriminé, «L’algérie juive – L’autre moi que je connais si peu»
Un scellé officiel a été apposé sur la porte de l'établissement le 14 janvier 2025, suite à la publication d'un ouvrage qui fait polémique depuis quelques mois en algérie, L’algérie juive – L’autre moi que je connais si peu, de Hédia Bensahli. La maison a été accusée, avec cette édition, de porter atteinte «à la sécurité et à l’ordre public ainsi qu’à l’identité nationale et colporte un discours de haine».
L’article 118 du code pénal précise même qu’aucune autorité administrative ne peut empiéter sur une affaire relevant de la justice. Cela dit, les responsables de la wilaya de Boumerdès semblent interférer dans une affaire judiciaire en cours d’instruction. Ce qui constitue une violation de la loi en vigueur.
«Après la célèbre librairie Cheikh, abusivement frappée par des scellés qui furent levés trois jours plus tard suite à la protestation de courageux élus de l’APW (Ndr : Assemblée populaire de wilaya) de Tizi Ouzou, et un vaste mouvement d'indignation sur la Toile, c’est une violation du droit encore plus grave qui vient de s’abattre sur les Éditions Frantz Fanon, basées à Boumerdès», partage la maison incriminée sur sa page Facebook.
Les Éditions Frantz Fanon
Les Éditions Frantz Fanon est une entreprise d’édition, de diffusion et de distribution de livres. Créée en 2014 par Amar INGRACHEN, journaliste et écrivain, et Sarah SLIMANI, universitaire et chercheure en littérature francophone et comparée, la maison d’édition Frantz Fanon est ouverte à toutes les sensibilités artistiques, politiques et philosophiques en phase avec la modernité et l’émancipation culturelle du monde. Faisant sienne la devise fanonienne selon laquelle « l’homme est un mouvement vers autrui », c’est dans le dialogue libre et pluriel, l’exploration audacieuse d’horizons nouveaux et le renouvellement constant du défi humaniste qu’elle inscrit sa démarche éditoriale.
Le choix du nom de Frantz Fanon comme label, choix qui s’est fait avec l’aimable autorisation d’Olivier Fanon, héritier de l’auteur des Damnés de la terre, procède de la nature de notre vision du monde qui se situe à cheval sur la réflexion et l’action, notions philosophiques majeures dont Frantz Fanon représente, à travers ses écrits et son parcours intellectuel, une magistrale synthèse.
Résumé de -L’algérie juive-

La présence juive en algérie a souvent été minimisée, même niée dans les discours de tous les vainqueurs. Pourtant, malgré tout, elle s'est maintenue jusqu'à ce que la colonisation la dissolve dans ses statistiques: On parlera alors de Français, puis on les affublera de l'identité «pied-noir». Déchirement. Dans l'algérie postcoloniale, la liesse de l'indépendance et les enjeux idéologiques (aussi) finissent par faire de ces autochtones une réalité anecdotique. Pourtant, deux mille ans d'histoire et un héritage culturel des plus féconds sont là pour témoigner d'une trajectoire historique qui place la judéité au cœur de l'intimité algérienne. L'algérie juive, ce n'est pas une algérie à coté, ou contre d'autres algéries, mais c'est l'une des nuances les plus authentique d'un creuset multiculturel et multiethnique plusieurs fois millénaires.
Hedia Bensahli

Hedia Bensahli est une écrivaine franco-algérienne. Titulaire d’un master en littérature (alger) et d’un DEA en didactologie des langues et des cultures (Sorbonne-Paris III), elle se consacre actuellement à son métier d’enseignante et à l’écriture. Récompensé par le Prix Yamina Mechakra (algérie, 2019) pour son premier roman, Orages, elle est finaliste du Prix Moham-med Dib (algérie, 2022) pour son deuxième roman, L’agonisant, une exofiction sur l’illustre peintre autrichien Egon Shiele auquel elle invente un destin algérien.
L’algérie via ses sbires déverse sa haine contre la France, Israël, l'Afrique
L’#antisémitisme décomplexé du régime #algérien, qui sévit dans les médias, au sein des écoles et jusqu’au sommet de l’appareil étatique, déteint aussi sur les algériens de l’étranger.

«Ils ont des têtes de négroïdes horribles [..] les marocaines s'ennuient elles n'ont pas clients [..] pays allié de la France et de l'entité sioniste»
Alors qu'elle insulte la France «d'ennemie d'Allah», «sales français» et dit vouloir «détruire la France à petit feu», l'influenceuse franco-algérienne pro-Tebboune . avait fait une grève de la faim devant Pole Emploi en 2018 pour exiger le paiement de son Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) de 500€ par mois.
Bénéficier de la solidarité française ne l'empêche pas de qualifier ceux qui lui permettent de vivre de «sales français», les français du Nord de «consanguins», ou de «jambon beurre» et de «sous aryen».

Endoctrinée par la propagande haineuse et revancharde du régime algérien, elle affirme que la France aurait «génocide 58% du peuple algérien», se vante d'avoir «dégagé la France» tout en affirmant que la France «n'a aucune souveraineté» et qu'elle s'est «couchée» face à «l'algérie qui a plus d'honneur que la France n'en a jamais eu».
"Le monde ne peut être vivable que si les hommes y vivent en paix." Vassilis Vassilikos
Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés.
Abbé Pierre







Commentaires