Algérie: Pourquoi la presse "Vert-Kaki" s'acharne-t-elle soudainement sur Abderrazak Makri, l'ex président du (MSP)... [Dossier]
- gherrrabi
- 5 oct.
- 8 min de lecture

Les autorités israéliennes ont entamé, ce samedi, les procédures de rapatriement de la première vague de militants internationaux arrêtés dans le cadre de la « Flottille mondiale de la Résilience », interceptée jeudi dernier dans les eaux internationales.
Dans un développement jugé significatif, des militants marocains ont été libérés

L’avocat marocain Abdelhaq Benkadi, également participant à la flottille, a affirmé que les efforts juridiques se poursuivent pour assurer un suivi précis du processus de libération des détenus. Il a précisé que l’équipe juridique mobilisée en soutien à la Flottille mondiale de la Résilience a accompagné 280 participants devant le tribunal de l’immigration, dont 200 sans représentation d’avocats. Pour les autres, les conseils juridiques ont assuré la défense. Les audiences, a-t-il ajouté, reprendront ce samedi après avoir été reportées dans le cas de 200 autres militants.
Abderrazak Makri, ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a été libéré avec six autres personnes par les services secrets turcs, à la suite de négociations menées avec les services israéliens.
Le quotidien rapporte que Makri aurait refusé la prise en charge proposée par les autorités algériennes, ainsi que tout contact avec l’ambassadeur d’Algérie en Turquie, déclarant : «Nous avons des amis ici, en Turquie.»
Toujours selon Le Soir d’Algérie, ce comportement est perçu comme une trahison, d’autant que Makri avait, dans un premier temps, sollicité l’aide des autorités algériennes pour sa libération.
Abderrazak Makri, se trouve entre le marteau et l'enclume
Abderrazak Makri, avait publié un enregistrement demandant exclusivement au gouvernement algérien d'intervenir pour le sauver de la captivité et le ramener sain et sauf dans son pays.
L’omerta en Algérie...L'algérie répond à cet appel par l'arrestation de son fils
De nombreux jeunes hommes et femmes ont été arrêtés sur la place des Martyrs et ses environs dans la capitale. Ils voulaient organiser un rassemblement de soutien à la flottille mondiale Sumud et appeler au soutien aux Algériens enlevés. Parmi les détenus figurent mon frère Abdel Rahim et la mère de mon ami Zakaria Sharifi.


Hier, un avion turc de la compagnie Turkish Airlines a atterri à Istanbul vers 14h (heure d’Algérie), en provenance de l’aéroport Ramon d’Eilat avec à son bord 137 militants de la flottille mondiale Sumud, libérés après plusieurs jours de détention par les forces israéliennes.
Ces militants, arrêtés en mer dans les eaux internationales, participaient à une opération pacifique visant à briser le blocus imposé à Ghaza depuis plus de 17 ans. Selon des sources diplomatiques turques, six citoyens algériens figurent parmi les libérés, aux côtés de ressortissants de 12 autres pays (Turquie, Etats-Unis, Emirats arabes unis, Maroc, Italie, Koweït, Libye, Malaisie, Mauritanie, Suisse, Tunisie et Jordanie).
A leur descente de l’avion, les activistes algériens, aux côtés de leurs camarades venus d’autres pays, ont scandé d’une seule voix «Liberté pour la Palestine», dans une atmosphère empreinte d’émotion et d’enthousiasme. Ils ont été chaleureusement accueillis, comme on pouvait le constater sur les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, par des organisations humanitaires et des défenseurs des droits de l’homme venus saluer leur courage et leur engagement. La flottille Sumud a confirmé la présence de 28 militants originaires des cinq États du Grand Maghreb: Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie .
La junte militaire algérienne veut s'attribuer tout le mérite
La junte militaire algérienne se presse pour ne pas rater une opportunité, elle veut s'attribuer le mérite et se dédouaner face à des exploits et des résultats qui ne dépendent pas de d'eux et qui sont dus uniquement qui sont dus uniquement aux efforts d'une équipe composée de Abderrazak Makri, (ancien président du Mouvement de la société pour la paix), Zoubida Kherbache (ex-députée du Parti des travailleurs), ainsi que Ammar Ounnas, Ahmed Fawzi Bouaziz, Tayeb Mahdane (médecin) et Mohammed Zakaria Bendadda.
L'ancien patron du MSP a refusé tout contact avec le consulat d'Algérie à Ankara
Makri s'est rendu à Istanbul, refusant tout contact avec les membres de l'ambassade algérienne qui ont cherché à prendre en charge son arrivée en Turquie.
Une fois sa libération obtenue et son arrivée en Turquie à bord d'un vol turc, des témoignages rapportent que Makri a déclaré à des Algériens sur place, dès son arrivée : «Nous avons des amis en Turquie», refusant par la suite tout contact avec les diplomates algériens en Turquie.
La mafia militaro-politico-financière algérienne, arme sa presse contre Makri
Avant même son retour de Gaza, Makri est accusé de haute trahison par la presse "Vert -Kaki"


L’Algérie, grande absente du soutien international à la Palestine
Le 13 octobre 2023, alors que la guerre sur Gaza tourne déjà au grand carnage, des tentatives de marche de soutien aux Palestiniens sont réprimées sans ménagement, le pouvoir excipant de son soutien à la cause palestinienne pour laisser entendre qu’il n’y avait pas besoin de manifester. Mais la frustration et l’exaspération sont perceptibles sur les réseaux sociaux, où l’on ne se prive pas de relever qu’au Maroc, pays qui a normalisé ses relations avec Israël, d’imposantes manifestations ont pu avoir lieu.
Abderrezak Makri, ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) proche des Frères musulmans a pour sa part appelé à manifester mais s’est fait embarquer par les forces de l’ordre. Dans une vidéo, il s’insurge contre cette interdiction de manifester pour la Palestine qui va, selon ses mots, « à l’encontre des valeurs algériennes ». Il invite aussi le pouvoir à organiser lui-même les manifestations : « Sortez et on sera derrière vous ! On ne cherche pas le leadership sur le dos de la noble cause palestinienne ! » L’appel est entendu, et le 19 octobre 2023, des manifestations fermement encadrées mais néanmoins très suivies par des Algériens voulant marquer leur solidarité avec Gaza, sont organisées dans tout le pays. Mais il n’y en aura pas d’autres.
Un appui sans consistance
Neuf jours plus tard, Makri publie un message amer sur X (anciennement Twitter) :
Les peuples manifestent actuellement dans les différentes villes du monde en cette nuit terrible où les gens de Gaza sont exterminés, et où des héros se sacrifient pour leur pays et pour Al-Aqsa… Et voilà notre capitale silencieuse, soumise, le régime a réussi à apprivoiser tout le monde, félicitations !
L’islamiste Abderrazak Makri, également secrétaire général du Kuala Lumpur Forum for Civilizational Thought 1 et candidat putatif à la présidentielle algérienne de décembre 2024, est loin d’être un opposant radical. Il découvre néanmoins le 28 novembre 2023 qu’il fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN), la nouvelle arme utilisée, souvent en dehors des règles du droit, pour empêcher les opposants de quitter le pays.
Sur son site internet, il impute cette « agression officielle » à son soutien à la cause palestinienne. Ce n’est sans doute pas la seule raison, mais le sujet palestinien est sans aucun doute source de malaise pour le régime. Officiellement, l’Algérie ne transige pas : le Hamas est un mouvement palestinien de résistance nationale légitime face à l’occupation, et le pays rejette toute normalisation avec Israël. Mais dans les faits, au-delà des tentatives – vaines – de ressouder les liens entre le Fatah et le Hamas, et le paiement régulier d’une contribution financière à l’Autorité palestinienne, le soutien de l’Algérie est sans consistance.
L'arrestation d'Abderrazak Makri
«La position algérienne doit concilier ses aspects officiels et populaires», déclare Abderrazak Makri, ancien dirigeant du Mouvement social pour la paix (MSP), arrêté après avoir participé à des manifestations contre le bombardement israélien de l'hôpital baptiste Al-Ahli à Gaza.

Libéré plus tard, il a tweeté : «Lorsque nous sommes descendus dans la rue la nuit du bombardement de l'hôpital, notre objectif était de défendre notre honneur et celui de tous les Algériens. Pourquoi l'Algérie fait-elle exception lorsqu'il s'agit d'autoriser ses citoyens à manifester ? Les prétextes d'une situation difficile et la crainte d'une instrumentalisation de la cause palestinienne ne sont que de minces excuses.»

Le choix est clair : se taire ou subir les foudres de l’appareil judiciaire martial
La folie liberticide de la junte algérienne n’épargne décidément personne tant l’appétit du pouvoir absolu et la volonté de faire taire toute voix discordante sont enracinés chez les nouveaux maîtres d'El Mouradia.

Algérie : Le Dr Makri empêché de quitter le territoire national (ISTN)

Alors qu’il s’apprêtait à se rendre en Malaisie pour la préparation du congrès du forum de « la Pensée et de la Civilisation » dont il est le secrétaire général, après une escale, d’une journée, à Doha pour rencontrer le leader du HAMAS palestinien Ismaïl Henia, l’ex-secrétaire général du Mouvement de la Société de la Paix (MSP) est surpris par une (ISTN).
Ce n’est qu’aujourd’hui, que le Dr Abderrazak Makri a fini par révéler à l’opinion publique nationale la mesure dont il vient de faire l’objet depuis le 28 novembre 2023. Comme il le dit dans une déclaration parue sur son blog personnel, ce matin « après les infructueuses tentatives de régler ce problème en contactant les instances concernées », l’ex-secrétaire général du MSP a fini par comprendre, comme il le souligne, « qu’en Algérie la constitution et les lois sont foulées au pied et que cette mesure (l’ISTN) est prise sans consulter la personne concernée et sans le moindre respect au citoyen ».
Il souligne qu’il ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire et que personne ne lui avait fait le moindre reproche. Ce qu’il découvre, aujourd’hui, n’est pas nouveau. Ce sont des milliers d’Algériennes et d’Algériens qui sont dans ce cas. Et il le savait bien. Mais, comme il était en bonne accointance avec le pouvoir il ne pipait pas mot.
Le Dr Abderrazak Makri tombe des nues en découvrant l’infamie de l’ISTN qui frappe des milliers d’Algériens sans qu’il ne manifeste la moindre réaction ou compassion envers les victimes de cette mesure inique. Lui qui a, toujours, été dans les bonnes grâces du pouvoir en appartenant à un parti politique qui se réclame de l’opposition alors qu’il a fait partie de coalition présidentielle durant 11 ans du règne de Bouteflika. Un parti qui a, vite, obtempéré lorsqu’il lui fut intimé l’ordre de changer d’appeler à cause de sa connotation islamiste. Il passe de HAMAS (Harakat el-moujtama’ el-islami), qui signifie Mouvement de la société islamique, à HAMS (on enlève le « A ») pour devenir Harakat moujtama’ esselm (Mouvement de la Société de la Paix).

Faut-il rappeler que le Dr Abderrazak Makri n’a jamais prononcé la moindre réprobation des exactions dont sont victimes des milliers d’Algériennes et d’Algériens. Plus de 3000 détenus d’opinion sont passés par la case prison en 4 ans de pouvoir du duo Tebboune-Chengriha. Des milliers d’Algériennes et d’Algériens sont frappés par cette ISTN qu’il découvre il y a 2 jours alors qu’elle est devenue une pratique courante qui a fini par faire de l’Algérie une vaste prison dont il est interdit de sortir sans raison aucune.
L’homme a, toujours, évité toute confrontation avec le pouvoir et toute opposition à sa politique répressive en matière des Droits Humains et en matière socio-économique. Dans ses déclarations publiques, il ne cesse d’exprimer une totale harmonie des positions de son parti avec celles du pouvoir. Il a, toujours, applaudi toutes les décisions du pouvoir et affirmé que « sa formation politique est "prête à coopérer avec les forces politiques dans le cadre du consensus national". » C’est ce qu’il avait déclaré le 10 juin 2022 à partir de la ville de Biskra dans le Sud-Est algérien. Six jours plutôt de M’sila, il avait appelé, « à œuvrer après les prochaines élections législatives pour parvenir à un pacte national qui rassemble la classe politique ».
Elu à la tête du principal parti islamiste algérien inféodé au pouvoir, au mois de mai 2013, Abderrazak Makri est resté dix ans à la tête du MSP créé dans les années 90’ pour contrer le Front Islamique du Salut. Son fondateur principal feu Mahfoud Nahnah avait effectué de nombreuses sorties à l’étranger pour plaider la cause des généraux putschistes auteurs de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992.
Aujourd’hui, l’opinion publique algérienne n’exprime aucun soutien envers Abderrazak Makri comme on le lit dans un tweet du X du journaliste algérien exilé, Walid Kebir qui écrit « Voilà ce que c’est le gang armé que tu défendais. Te voilà face à la réalité des militaires. Celui qui défend un régime répressif n’a pas le droit de se plaindre quand il est réprimé. » Abderrazak Makri et ses camarades du MSP doivent méditer sur ce qui lui est arrivé en ce jour du 28 novembre à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger lorsqu’un agent de la police des airs et des frontières (PAF) le refoula comme un malpropre lui signifiant qu’il lui est interdit de quitter « la grande prison Algérie ». Cela l’avait peiné mais la formation politique qu’il avait dirigée durant dix ans n’a pas pondu de communiqué pour lui exprimer sa solidarité.







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