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Algérie: L’attitude du wali de Mostaganem (résidu du système) envers des citoyens suscite une vive p

VIDÉO. L’attitude du wali de Mostaganem envers des citoyens suscite une vive polémique

L’attitude scandaleuse, méprisante du wali de Mostaganem, Abdessamie Saïdoun envers deux citoyens enflamme les réseaux sociaux. ce week-end.

Jeudi 5 mars, à l’occasion d’une visite de terrain, une personne âgée interpelle le wali à propos d’une demande de logement qu’il a déposée en 1994. Le premier magistrat de la wilaya a eu pour seule réponse « regarde avec la commission ».

Il n’en fallait pas plus pour que les internautes s’indignent et crient à la « Hogra ». « Absolument inadmissible et intolérable », s’insurge l’un d’eux. « Il se moque des citoyens qui vivent dans une situation sociale extrêmement difficile. C’est tellement grave !», renchérit un autre. « Il doit apprendre qu’il n’est qu’un responsable à la disposition du citoyen et non un pharaon. Qu’ils partent tous ! », martèle un autre internaute.

Comme le montre la vidéo, le premier magistrat de la wilaya n’a pas apprécié que des citoyens s’en remettent à son auguste autorité. A la personne âgée qui se plaignait du retard dans le traitement de son dossier de demande de logement, Abdessamie Saïdoun a eu cette sentence : «Vas voir avec la commission ! » Lamentable.

Mais le pire viendra quelques minutes plus tard quand une femme en détresse qui risquait l’expulsion de son logement s’en remettait à ce brillant wali que la morgue étouffe.

Au moment de prendre sa voiture, le wali est une seconde fois apostrophé, cette fois par une femme. Là encore, la réponse du premier magistrat est on ne peut plus ahurissante : «debri rassek» (débrouille-toi) lui a-t-il lancé à la dame qui lui réplique «kifach ndeber rassi ? » «Comment je dois me débrouiller ? », répond la dame.

L’attitude scandaleuse, méprisante du wali de Mostaganem Abdessamie Saïdoun, a aussi  fait couler beaucoup beaucoup de larmes…

En effet, avant l’épisode de la « réaction hautaine » à l’égard des doléances d’une citoyenne, le wali controversé a aussi humilié un homme pour … sa tenue vestimentaire !

Le citoyen en question a réagi, lors d’une vidéo postée et partagée sur les réseaux sociaux, en larme, en remémorant les propos tenue par le responsable à son égard.

La langue de bois


ياخويا ياخويا😏 قالهم نشكركم على الإلتهام 🤔 Posted by ‎Dzرصد‎ on Sunday, March 8, 2020
Les acquis du Hirak

Les acquis du hirak algérien ne sont donc pas politiques pour l’instant, mais ils sont peut-être plus importants que cela car ils concernent avant tout la dénonciation populaire généralisée à l’égard de la manière de faire la politique en Algérie. En effet, les manifestations continues des algériens, depuis le 22 février 2019, tournent autour du refus catégorique des algériens à voir leur pays être administré et géré d’une manière chaotique, despotique, autoritaire et sans vision du futur. Ce mode de gestion n’a généré que l’exclusion, le clientélisme, la corruption, la médiocrité, le désespoir, l’amertume et le gaspillage voire la dilapidation de l’argent public. S’ajoutent à cela la décrédibilisation des institutions de l’État d’une part, et la dégradation de l’image de l’Algérie à l’étranger d’autre part. C’est pourquoi il faut voir dans la prise de conscience populaire le principal acquis du hirak algérien.

Cette prise de conscience a incontestablement provoqué une rupture avec la sclérose sociale et politique qui a dominé l’Algérie depuis les années 90. En effet, « l’Algérie d’en bas » dans toute sa composante sociale, et même s’il est difficile de dire que toute l’Algérie soutient le hirak, a retrouvé la liberté qui lui avait été confisquée. Il s’agit tout particulièrement de la liberté de manifester, de la liberté de marcher dans toutes les villes, y compris à Alger où il était quasiment interdit de manifester en dehors des lieux clos et des hôtel. A cela s’ajoute la réappropriation de la parole, parole qui avait été confisquée malgré l’existence de plusieurs partis politiques, dits d’opposition, de dizaines de journaux et de TV privés. Ces institutions privées, de façade, ont contribué à spolier les algériens de la libre parole. Avec cet acquis ultérieur, prend corps le renouveau des échanges entre algériens, échanges qui viennent rompre avec les méfiances et les animosités qui s’étaient installées d’une manière étrange entre les algériens depuis 1990.

Un autre acquis du hirak consiste en l’adhésion générale des différentes composantes de la société à la mobilisation. En effet, le hirak est un mouvement de protestation nationale et populaire qui couvre l’ensemble du territoire national ; bien évidemment des disparités existent entre les villes et campagnes, sans toutefois que cela nuise à la mobilisation générale. Cela provient de l’unicité des revendications car toutes les villes et communes de l’Algérie connaissent les mêmes problèmes de non-développement, de clientélisme et de gestion, sans aucune distinction.

Le hirak a également prouvé qu’il est un mouvement national en réunissant toutes les catégories sociodémographiques, sans distinction liée au genre ou à l’âge. La participation générale de toutes les catégories de la population, à travers les 48 wilayas, atteste de cela. Cette mobilisation de toutes les composantes de la société trouve ses justifications naturelles dans le consensus entre les algériens autour des mêmes revendications (de justice, liberté et dignité comme en témoigne un des slogans du Hirak du 12 octobre 2019), et leur unanimité quant au diagnostic du malaise algérien. Une unanimité qui ne fait que renforcer leur adhésion continue au hirak, et légitime leur présence tous les vendredis. C’est pourquoi le hirak constitue réellement un mouvement national de mobilisation. Ce mouvement national ne peut être qu’une chance pour un renouveau algérien. Mais ce renouveau exige l’adoption de nouvelles modalités et de nouveaux procédés afin de répondre aux demandes et aux défis des prochaines étapes du changement nécessaire.

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