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Algérie – Chine / M. Abdelmadjid Tebboune: Effectivement, vous avez raison de souligner «L’histoire ne peut pas être falsifiée» Part II

Dans une sortie médiatique, en 8 août 2021, le « président » algérien [mal élu et décrié] Abdelmadjid Tebboune s’est livré pieds et poings liés en pâture à la risée du monde entier. Il a déclaré sans sourciller que c’était grâce à l’Algérie que la Chine était devenue un Etat membre de l’ONU. Rien que ça…


Tebboune (Pinocchio) nous a habitués à des sorties médiatiques ubuesques. L’Algérie disposant du meilleur système hospitalier en Afrique, l’Algérie le meilleur pays de-ci, de-là… On pensait, en toute raison, que ses conseillers allaient lui apprendre le sens de la mesure et, surtout, s’élever à la hauteur de la parole présidentielle. Son dernier entretien plaide en faveur de l’exact contraire, et donne la pleine mesure d’un président dont les propos sont indignes, même des ragots clamés au comptoir du café du commerce.

«L’histoire ne peut pas être falsifiée»

Tebboune n’a pas hésité pas à falsifier l’histoire, quand il a affirmé, face aux caméras de la télévision algérienne  (ENTV) , que c’était l’Algérie qui avait introduit la Chine, ce pays à l’histoire pluri-millénaire, cette puissance mondiale aujourd’hui, au sein de l’Organisation des Nations Unies. Ben voyons.

En réalité, la République populaire de Chine refusait, depuis 1950, que ce soit la République nationaliste de Chine (l’île de Taïwan, de nos jours) qui représente les deux Chines à l’ONU, avec un siège de membre permanent au Conseil de sécurité.

Alors que la Chine communiste, devenue puissance nucléaire dès le 17 juin 1967, et dès lors première puissance démographique mondiale, n’a jamais accepté d’être représentée par Taïwan, qu’elle revendique comme faisant partie intégrante de son territoire, il a fallu attendre le 25 octobre 1971 pour que la Chine nationaliste soit expulsée de l’ONU, et que le siège de membre permanent du Conseil de sécurité soit attribué à la seule Chine continentale.

Admission de la République populaire de Chine par l’Organisation des Nations unies

Deux pays ont contribué au changement de cette donne. Les Etats-Unis d’Amérique d’abord, qui ont levé leur veto protégeant Taïwan, en amorçant à l’époque un dégel avec la Chine de Mao Zedong, matérialisé par la visite de Richard Nixon en 1972 à Pékin.

L’Albanie, ensuite, mandatée depuis plusieurs années par le bloc des pays l’Est et le Mouvement des Non-Alignés pour parrainer la résolution onusienne qui a finalement permis à la République populaire de Chine d’intégrer pleinement les instances onusiennes, en reprenant le siège jusqu’ici occupé par Taïwan. Une résolution adoptée par un vote de 76 contre 35, avec 17 abstentions, permet à la République populaire de Chine de joindre les rangs de l’Organisation des Nations unies (ONU).

L’adoption de cette résolution survient quelques mois après l’annonce du président américain Richard Nixon, qui compte se rendre en visite officielle à Beijing en 1972. En dépit de cette ouverture, les États-Unis déploient une offensive diplomatique afin de permettre à Taïwan de demeurer au sein de l’ONU malgré l’adhésion de la Chine populaire. La stratégie échoue et, le 25 octobre 1971, les pays membres de l’ONU adoptent une résolution proposée par l’Albanie qui permet l’admission de la Chine populaire et entraîne le départ de Taïwan. La Chine populaire devient également membre du Conseil de sécurité. Les États-Unis manifestent leur déception mais ne remettent pas en question le voyage de Nixon. Le vote est accueilli favorablement à Beijing, mais pas à Taïwan où le président Chiang Kaï-shek dénonce la décision de l’ONU. Lors de leur première intervention, le 15 novembre, les délégués chinois se livreront à une attaque contre la politique américaine en Asie.

Nulle trace, donc, d’un quelconque rôle de l’Algérie dans ce dossier, mis à part peut-être, un vote favorable à l’instar de l’écrasante majorité des pays membres de l’ONU au profit de Pékin.

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Sauf que plus personne ne donne le moindre crédit à ce que dit Tebboune, qui semble parler d’une Algérie imaginaire. Une Algérie, dont il prétend qu’elle disposerait de la meilleure constitution du monde, garantissant toutes les libertés individuelles et collectives aux Algériens, une constitution estampillée «Tebboune», et pourtant boycottée par 77% du corps électoral, selon les chiffres officiels. Autant de déclarations totalement en déphasage avec la réalité, lesquelles déconsidèrent la parole d’un chef d’Etat qui tient des propos qui ont un seul mérite: celui de faire rire.


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