Afrique: Quatre chercheurs classés parmi les physiciens les plus influents du monde
- gherrrabi
- 30 août
- 2 min de lecture

Quatre chercheurs marocains se hissent dans le top 200 mondial de la physique en 2025
Afrique - les chercheurs confirment régulièrement leur capacité à se hisser au plus haut niveau dans des disciplines scientifiques pointues. La physique en offre une nouvelle illustration avec la reconnaissance internationale de quatre scientifiques marocains, désormais classés parmi les 200 physiciens les plus influents au monde.
Leurs travaux portent sur la physique fondamentale et l'application médicale, et leur inclusion dans ce classement met en lumière l'influence croissante du Maroc dans le domaine scientifique international.
Le Maroc fait désormais entendre timidement sa voix dans le concert scientifique mondial. Selon l’AD Scientific Index 2025, qui évalue plus de 2,6 millions de chercheurs à travers la planète, le Royaume aligne 7.046 scientifiques, soit à peine 0,27 % du total, toutes disciplines confondues. Ce classement repose sur l’indice H, un indicateur qui mesure à la fois la productivité scientifique, à travers le nombre de publications, et l’influence des travaux, en fonction du nombre de fois où ils sont cités par d’autres chercheurs. Plus cet indice est élevé, plus les recherches d’un scientifique marquent durablement leur domaine.
Dans ce vaste panorama mondial, quatre physiciens marocains se distinguent de manière exceptionnelle puisqu’ils figurent parmi les 200 meilleurs chercheurs au monde dans leur discipline.
En tête nationale se trouve Abdeslam Hoummada, professeur à l’Université Hassan II de Casablanca, classé 44e au niveau mondial. Spécialiste de la physique des particules, il a pris part à de grands projets internationaux. Son indice H atteint 277, ce qui correspond à autant de publications citées au moins 277 fois chacune. Sur les cinq dernières années, 160 de ses articles répondent encore à ce seuil, signe d’une influence toujours vive.
À la même université, Driss Benchekroun, expert en physique nucléaire et en physique des hautes énergies, appartient lui aussi au cercle restreint des chercheurs les plus cités. Il occupe la 150e place mondiale avec un indice H de 249, dont 153 articles répondant à ce critère sur les cinq dernières années.
La capitale académique du Royaume brille également grâce à l’Université Mohammed V de Rabat qui compte deux chercheuses de renom. Farida Fassi, spécialiste de la physique des hautes énergies et de l’analyse de données et ancienne collaboratrice du CERN, occupe la 179e place mondiale avec un indice H de 245 et 160 articles cités au même niveau au cours des cinq dernières années. À ses côtés, Rajaa Cherkaoui El Moursli, physicienne nucléaire et médicale connue pour ses travaux appliqués dans la santé et la lutte contre le cancer, se classe 183e avec un indice H de 246 et 165 articles cités sur la même période.
Le podium mondial de la physique est quant à lui dominé par Alberto Ruiz Jimeno et Francisco Matorras de l’Université de Cantabria en Espagne ainsi que par H. J. Kim de l’Université nationale Kyungpook en Corée du Sud. Leurs indices H dépassent 360 et traduisent une influence scientifique exceptionnelle. À côté de ces sommités, les quatre chercheurs marocains travaillent dans la discrétion et bâtissent un savoir qui rayonne bien au-delà des frontières. Leur parcours montre que l’excellence naît de l’effort conjoint des femmes et des hommes et qu’un soutien accru donnerait à cette flamme la force d’un rayonnement durable pour le Royaume.
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