Afrique du Sud: Le parti politique traditionnel (ANC) menacé de disparition.. (Génocide, xénophobie, malversations financières...)... [Détails]
- gherrrabi
- 21 juil.
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Le parti politique traditionnel (ANC) menacé de disparition
La raison principale à cette désaffection. Le facteur démographique. La majorité de l’actuel corps électoral est née après 1994 et n’a donc pas connu l’apartheid. Par conséquent, elle est moins sensible au prestige que l’ANC pouvait tirer de son rôle dans l’effondrement de ce régime et dans la lutte de libération nationale.
En Afrique, les partis politiques tirent souvent leur force de facteurs variés, notamment l'histoire, les leaders charismatiques, le tribalisme/régionalisme, et des considérations économiques. Certains s'appuient sur l'héritage de la lutte anticoloniale (rente mémorielle), tandis que d'autres se construisent autour de personnalités influentes. Le tribalisme et le régionalisme peuvent aussi jouer un rôle important dans la structuration de l'offre politique.
FLN (Front de Libération Nationale), est un parti politique algérien. Fondé en 1954, il a mené une guerre d'indépendance, utilisant à la fois des moyens militaires et politiques. Après l'indépendance en 1962, le FLN a pris le pouvoir et a été le parti unique de l'Algérie jusqu'en 1989.
ANC (African National Congress) Mouvement nationaliste indépendantiste d'Afrique du Sud fondé le 8 janvier 1912 à Bloemfontein sous l'appellation de South African Native National Congress (SANNC), et devenu, depuis 1994, le parti au pouvoir.
FRELIMO (Front de Libération du Mozambique), qui est au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1975.
Le parti de Cyril Ramaphosa réagit à la visite de Zuma au Maroc
L’ANC condamne la reconnaissance par Jacob Zuma de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Le parti de Ramaphosa a également demandé au ministère des Affaires étrangères d’exiger du Maroc de présenter des «excuses» pour avoir utilisé le drapeau sud-africain lors d’une réunion partisane. Après plusieurs jours de silence, le Congrès national africain (ANC), dirigé par Cyril Ramaphosa, a finalement pris position face au soutien affiché par Jacob Zuma, ancien président sud-africain et actuel leader du UMkhonto we Sizwe (MK), à la Marocanité du Sahara occidental.
«Nous condamnons l'engagement opportuniste de Jacob Zuma, qui s'aligne sur des initiatives sapant la position de l'Afrique du Sud au niveau international et trahissant les principes de non-alignement, de paix et de solidarité anticoloniale qu'il prétendait autrefois défendre», déclare l'ANC dans un communiqué.
«Il est déplorable qu'un ancien leader d'un mouvement de libération trahisse notre mission historique et révèle son véritable visage en s'opposant à notre objectif de bâtir une Afrique et un monde meilleurs, plus justes, équitables, démocratiques et libres.» ANC
L'ANC conclut cette partie de son communiqué, consacrée à la visite de Zuma au Maroc, en «réitérant son appel à l'achèvement du processus de décolonisation en Afrique, afin de préserver le droit à l'autodétermination des peuples africains encore sous domination coloniale. L'ANC exhorte toutes les forces progressistes du continent et du monde à intensifier leur solidarité avec le peuple du Sahara occidental dans sa quête d'autodétermination».
Le drapeau sud-africain brandi lors de réunions de l'ANC à l'étranger
Le parti a également exprimé sa «profonde inquiétude face à une situation préoccupante impliquant le Royaume du Maroc. Lors d'une réunion bilatérale avec une figure de l'opposition qui ne représente pas le gouvernement démocratiquement élu d'Afrique du Sud, le drapeau national de la République d'Afrique du Sud a été utilisé».
«Cet acte irresponsable et provocateur constitue une violation flagrante des normes diplomatiques internationales et une intrusion inacceptable dans les affaires politiques internes de l'Afrique du Sud. Il s'agit d'une tentative dangereuse de délégitimer notre ordre constitutionnel et de discréditer l'autorité d'un gouvernement démocratiquement élu.» ANC
«L'utilisation de nos symboles nationaux dans des activités partisanes organisées par des puissances étrangères est non seulement trompeuse, mais s'inscrit également dans un programme plus vaste d'ingérence étrangère», accuse le parti de Ramaphosa.
L'ANC a exhorté le ministère sud-africain des Affaires étrangères à adresser au Maroc «une protestation diplomatique officielle et à exiger des explications et des excuses immédiates des autorités marocaines».
Une protestation qui étonne alors que le drapeau sud-africain était présent, aux côtés de l’étendard algérien, lors d’une réunion entre le secrétaire général de l’ANC et l’ancien président de la Chambre haute algérienne, Salah Goudjil, tenue en décembre 2023 à Alger. Il en fut de même lors des entretiens entre le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, et le responsable partisan sud-africain.
Il est généralement admis que le drapeau national, dans le contexte d'un pays, représente l'ensemble de ses citoyens. Il est un symbole de l'unité et de l'identité nationale, et il est censé unir les personnes d'horizons divers sous une même bannière. En d'autres termes, le drapeau n'appartient pas à un gouvernement, un parti politique, ou une élite, mais plutôt à la nation dans son ensemble, à tous ceux qui partagent une histoire et un avenir communs.
En Afrique du Sud, le parti de Jacob Zuma, troisième force politique, est considéré comme le chef de file de l’opposition au gouvernement du président Ramaphosa. Les tensions politiques se sont accentuées ces dernières semaines. Ce vendredi, lors d'une manifestation devant le palais présidentiel à Pretoria, les partisans du MK ont réclamé la démission du président Cyril Ramaphosa.
Afrique du Sud : le parti de Zuma résiste à une plainte de l'ANC
En Afrique du Sud, la Haute Cour du KwaZulu-Natal à Durban a rejeté la demande de l'ANC d'empêcher le parti de l’ancien président Jacob Zuma d’utiliser son nom et son logo.
Le Congrès National Africain a soutenu que le nom uMkhonto we Sizwe MK faisait partie de son héritage et de sa propriété intellectuelle.
Lundi, la juge par intérim Nicolette Beket a rejeté la requête dans laquelle l'ANC demandait une ordonnance obligeant le parti MK à payer des "redevances" raisonnables ou des dommages-intérêts pour l'utilisation d'un logo.
Il s’agit de la deuxième défaite du parti présidentiel dans ses batailles juridiques avec le parti MK de l'ancien président Jacob Zuma.
Le MK a fait valoir que l'ANC ne possédait pas de droits sur le nom et le logo uMkhonto we Sizwe. L’ANC se voit condamné aux dépens par le tribunal.
Le parti MK s'est imposé comme un rival puissant de l'ANC à l'approche des élections du mois prochain, en particulier dans le KwaZulu-Natal.
Donald Trump attaque Cyril Ramaphosa à propos des fermiers blancs en Afrique du Sud
Donald Trump a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans le bureau ovale et a présenté ce qu'il dit être des preuves d'un génocide envers les fermiers blanc.
Dans une scène lunaire lors d'une réunion officielle dans le bureau ovale, le président américain Donald Trump a surpris son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa en lui montrant des vidéos et des photos qui, selon lui, prouvaient ce qu'il a qualifié de "génocide blanc" en Afrique du Sud.
Cyril Ramaphosa était venu à la réunion pour discuter de questions commerciales, en particulier de minéraux stratégiques, et la rencontre a commencé amicalement, les deux hommes échangeant des propos sur le golf, les stars sud-africaines du golf Ernie Els et Retief Goosen accompagnant Cyril Ramaphosa dans le cadre de sa délégation.
Donald Trump a ensuite demandé à ses assistants de passer un clip vidéo contenant des déclarations controversées de Julius Malema, le chef des Combattants pour la liberté économique, un parti de gauche connu pour ses positions radicales.
Donald Trump a également montré des vidéos et imprimé des articles qui, selon lui, prouvaient que les Blancs d'Afrique du Sud étaient persécutés : "Les gens fuient l'Afrique du Sud parce qu'ils craignent pour leur vie. Leurs terres sont confisquées et, dans de nombreux cas, ils sont tués". a-t-il affirmé.
Le gouvernement sud-africain a rejeté ces affirmations à plusieurs reprises, soulignant que les taux de criminalité élevés du pays touchent l'ensemble de la population et que l'écrasante majorité des victimes sont noires, et non blanches comme le prétend Donald. Trump.
Pendant la projection de la vidéo, le président sud-africain et son entourage ont semblé sourire de temps à autre, avant que Cyril Ramaphosa ne réagisse d'un ton calme, expliquant que Julius Malema, bien qu'il soit membre du parlement, ne représente pas le gouvernement et n'a pas de pouvoir exécutif, et que ses déclarations ne reflètent pas la politique de l'État.
Cyril Ramaphosa a également tenté d'apaiser les tensions au cours de la réunion, en ajoutant une touche de sarcasme à l'atmosphère : "Je m'excuse de ne pas avoir d'avion à vous offrir", a-t-il déclaré en faisant référence au Qatar, qui a offert au président milliardaire un avion d'une valeur de 400 millions de dollars.
"Si votre pays offre un avion aux États-Unis, je le prendrai", a déclaré Trump, faisant référence au débat en cours sur la légalité de l'opération des Qatariens.
Cyril Ramaphosa a ajouté: "Nous avons une démocratie multipartite qui permet la liberté d'expression, et il est normal d'avoir des opinions qui ne sont pas conformes aux positions du gouvernement. Le parti de Julius Malema est une petite minorité et notre constitution lui garantit la liberté d'exister".
Le président Sud-africain a ensuite interrogé Donald Trump : "Monsieur le Président, savez-vous où cette vidéo a été prise ? parce que je ne l'ai jamais vue auparavant", ce à quoi Trump a répondu : "Je ne sais pas".
À la fin de la réunion, Johann Rupert, un éminent homme d'affaires et milliardaire sud-africain qui accompagnait Cyril Ramaphosa, est intervenu pour soutenir la position du président, affirmant que la criminalité touche tout le monde et que de nombreux Noirs sont également tués. Il a fait référence au milliardaire d'origine sud-africaine Elon Musk, affirmant que les systèmes Starlink de Musk devraient être utilisés dans tous les postes de police du pays pour lutter contre la criminalité.
Contexte des tensions entre les deux pays
La rencontre s'est déroulée dans un contexte de tension croissante entre Washington et Pretoria, notamment après que l'Afrique du Sud a adopté une loi controversée qui autorise l'expropriation de terres sans compensation dans des cas spécifiques, afin de tenter de remédier à l'héritage économique du système de l'apartheid.
Donald Trump a vivement critiqué cette politique, qu'il considère comme une forme de "discrimination à l'encontre des Blancs", et a affirmé à plusieurs reprises que les Blancs d'Afrique du Sud, en particulier les agriculteurs, étaient victimes de violences et d'exclusion.
En février, Trump a annoncé la suspension de l'aide américaine à l'Afrique du Sud, qui est principalement utilisée pour lutter contre le VIH/sida, affirmant que le gouvernement de Pretoria "confisquait des terres" et "maltraitait certains groupes de personnes". Il a également menacé de boycotter le sommet du G20 qui se tiendra à Johannesburg en novembre, si la politique actuelle se poursuit.
Des responsables sud-africains ont accusé l'administration Trump d'adopter le récit de la minorité blanche, connue sous le nom d'Afrikaners, pour miner la position de Pretoria à la Cour internationale de justice, où le gouvernement Ramaphosa accuse Israël de violations à Gaza.
Les Afrikaners, descendants de colons européens, affirment souffrir d'une discrimination systématique depuis la fin de l'apartheid et se plaignent d'une violence croissante à l'encontre des fermiers blancs, affirmations qui circulent largement en ligne et parlent de "dizaines de meurtres quotidiens".
Mais les estimations officielles font état de chiffres bien inférieurs, avec une cinquantaine de meurtres de fermiers de toutes races enregistrés chaque année, dans un pays qui a connu plus de 19 000 meurtres entre janvier et septembre 2024.
Les observateurs estiment qu'en soulevant cette question, Donald Trump remet au goût du jour le thème de "racisme anti-blanc" cher à sa base conservatrice, particulièrement attentive aux questions de droits des minorités blanches à l'étranger, et qu'il utilise cette question comme moyen de pression politique et économique contre le gouvernement sud-africain.
Pour sa part, Cyril Ramaphosa a tenu à souligner l'engagement de son pays en faveur de la démocratie et du pluralisme. Il gardé son calme et le sourire, afin d'éviter toute escalade publique, malgré le caractère soudain et embarrassant de la rencontre.
Cyril Ramaphosa accusé d’avoir caché des millions de dollars

Le président sud-africain aurait dissimulé un cambriolage dans l’une de ses résidences et au cours duquel quatre millions de dollars en liquide lui ont été dérobés.Cyril Ramaphosa est sous le feu des critiques. Il aurait dissimulé un cambriolage dans l’une de ses résidences, en février 2020, au cours duquel quatre millions de dollars en liquide, cachés dans des meubles, lui ont été dérobés.
Depuis cette révélation, plusieurs responsables de l’opposition demandent la démission du président accusé d’avoir caché de l’argent dont l’origine est douteuse.
Sommé donc de s’expliquer, Cyril Ramaphosa était jeudi (09 juin 2022) devant le parlement. Il a nié les accusations à son encontre et déclaré qu'il avait les mains propres et que ces fonds étaient privés et non publics.
"Je suis dans le commerce du bétail et du gibier. J'achète et je vends des animaux. Les ventes d'animaux se font parfois en espèces ou par virement. Il s'agissait donc d'une transaction commerciale claire de vente d'animaux", s'est défendu Cyril Ramaphosa.
Dans un parlement en ébullition, Cyril Ramaphosa a dénoncé je cite, les "sales coups" et les "intimidations" de la part de ses adversaires politiques et surtout ceux qui sont menacés par la lutte contre la corruption.
Des questions en suspens

Les voleurs ont certes été appréhendés et l'argent récupéré mais ceux-ci auraient pu être achetés en échange de leur silence.
Pour le politologue, Lukhona Mnguni, la réaction de Cyril Ramaphosa soulève plus de questions que de réponses. La question cruciale, dit-il, est la légalité de l'argent trouvé à sa résidence.
"Il y avait un commerce et il y avait un revenu qui lui revenait. A-t-il déclaré ce revenu afin qu'il puisse être taxé de manière appropriée ? La deuxième question est de savoir s'il y a eu une dissimulation", explique l'analyste.
Pour endiguer la corruption et le blanchiment d'argent, la loi sud-africaine exige que tout paiement ou argent reçu en espèces de plus de 1.520 euros soit signalé.







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