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Affaire Amir DZ: Comment un journaliste a-t-il pu devancer une enquête de la police judiciaire française...? By. Gherrabi Mohammed

Dernière mise à jour : il y a 7 minutes

Il n'y a pas de crime parfait, il n'y a que des crimes impunis!!!
Revenons d’abord sur le meurtre de l'opposant Ali Mecili en 1987 à Paris. Ali Mecili, exilé en France en 1965, a été assassiné le 7 avril 1987 à l'âge de 47 ans de trois balles dans le hall de son immeuble à Paris.

Dès l'annonce du décès de Me Mecili, Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs historiques de l'indépendance algérienne, alors en exil en Suisse, avait accusé "les services spéciaux algériens" d'avoir commandité cet assassinat.

M. Mecili faisait office de porte-parole d'Aït Ahmed, chef de file du Front des Forces socialistes (FFS, opposition) et l'un des principaux opposants au régime d'Alger.

Ali Mecili avait joué un rôle important entre Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella, premier président de la République algérienne, qui avait fondé en décembre 1985 à Londres un "Front uni des forces opposées" au président Chadli Benjedid.

Pour Ben Bella, il ne faisait pas de doute que le meurtre du défenseur des droits de l'homme avait été "télécommandé par Alger".

Depuis, de nombreuses théories sur l’identité de l’assaillant ont vu le jour. La police a notamment suspecté Christer Pettersson, un alcoolique et toxicomane qui a été reconnu coupable du meurtre en 1989 avant d’être relâché en appel, pour absence de mobile.

Le Gouvernement Français va-t-il céder au coups de pression de la junte militaire algérienne?

On le sait désormais avec certitude. L’opération d’enlèvement et de tentative d’homicide qui a failli coûter la vie à l’influenceur algérien Amir DZ a été bel et bien commandité par le régime algérien.

Étant donné que l’enquête est en cours les services de sécurité ne s’étalent pas sur le sujet mais les quelques fuites montrent que l’opération des pieds nickelés a été montée à l’évidence par un officier de la DGDSE - les services de renseignement algériens - qui œuvrait avec une couverture de « diplomate ».

Il était à l’époque sous les ordres de M’henna Djebbar, un général connu pour sa propension à aller vers les exécutions extrajudiciaires. J’en avais déjà parlé dès 2012 dans « L’histoire secrète de l’algerie indépendante ».

Toujours est-il que même si je suis convaincu que la section antiterroriste et la DGSI vont aller jusqu’au bout de leurs investigations, il n’en demeure pas moins que l’implication du régime algérien est évidente et elle implique le sommet de la hiérarchie militaire et politique jusqu’à Tebboune lui-même.

Désormais, outre la justice française il faut étudier les modalités pour saisir auprès d’organisations les institutions internationales pour faire condamner ces voyous de surcroît médiocres qui dirigent l’algerie.

C’est Saïd Sadi qui disait ce défilé a réussi une seule chose: ses propres échecs
Les dessous d'un crime d’État / Affaire Mecili: le diplomate algérien soupçonné du meurtre serait libre de quitter la France
Le diplomate algérien Mohammed Ziane Hasseni est soupçonné d'avoir commandité le meurtre de l'opposant Ali Mecili en 1987 à Paris.

Le diplomate algérien Mohammed Ziane Hasseni, soupçonné d'avoir commandité le meurtre de l'opposant Ali Mecili en 1987 à Paris, a obtenu vendredi 27 février de la cour d'appel de Paris la levée partielle de son contrôle judiciaire et le droit de quitter la France, a-t-on appris auprès des avocats.Visé par un mandat d'arrêt international émis en décembre 2007 par le juge d'instruction Baudouin Thouvenot, M. Hasseni avait été interpellé le 14 août 2008 à l'aéroport de Marseille. Il avait été mis en examen le lendemain à Paris pour "complicité d'assassinat" et placé sous contrôle judiciaire. Ce contrôle judiciaire interdisait à M. Hasseni, qui affirme être victime d'une homonymie, de quitter le territoire français et lui imposait de se présenter une fois par semaine dans un commissariat."En autorisant M. Hasseni à quitter le territoire français, la justice française prend le risque d'enterrer le dossier", a dénoncé Me Antoine Comte, avocat de la veuve d'Ali Mecili. Cet opposant, exilé en France en 1965, avait été assassiné par balle le 7 avril 1987 dans le hall de son immeuble à Paris.

Cette affaire irrite le gouvernement algérien, qui se dit "indigné" par la mise en cause de son diplomate. "Ce problème commence à parasiter les relations entre nos deux pays", a mis en garde début février le ministre de la solidarité nationale, Djamal Ould Abbas.

~1,2 Millions € dépensés pour le rapt manqué d’Amir DZ

Chaque semaine, l’affaire de l’influenceur algérien Amir Boukhors, alias « Amir DZ », semble livrer de nouveaux éléments édifiants. Alors que l’enquête judiciaire se poursuit en France et que la délivrance imminente de mandats d’arrêt vise désormais deux diplomates algériens, un nouveau volet du dossier vient de lever le voile sur l’ampleur des moyens financiers engagés pour tenter de faire taire le célèbre youtubeur, devenu l’obsession présidentielle d’Alger.

Dans cette affaire, scandale d’État, la justice française a déjà mis en examen neuf personnes dans le cadre de l’enquête ouverte pour enlèvement, séquestration et tentative d’homicide contre le cyber-activiste, connu pour ses prises de position virulentes contre le régime d’Abdelmadjid Tebboune. Sept d’entre elles sont actuellement détenues, deux autres placées sous contrôle judiciaire. En plus de deux commanditaires (les diplomates), aujourd’hui en fuite.

C’est toute l’architecture d’une opération clandestine orchestrée par les services algériens sur le territoire français qui se dessine au fil des investigations. Selon nos informations, pas moins de douze individus (dix hommes et deux femmes) sont impliqués dans cet enlèvement qui devait aboutir à l’élimination physique – c’est en tout cas la conviction de nos sources – d’Amir DZ.

Les enquêteurs sont aujourd’hui en mesure de reconstituer, de manière précise, le budget de cette opération. Et les chiffres donnent le tournis : chaque membre du commando aurait perçu 50 000 euros pour sa participation. Une enveloppe rondelette qui tranche singulièrement avec les modes opératoires plus discrets que l’on prête habituellement aux services spécialisés. Quant aux deux femmes, dont les fonctions restent, à ce stade, qualifiées de « mineures », elles auraient chacune touché 1 000 euros. Une prime modeste étant donné qu’elles devaient seulement veiller sur la victime alors qu’Amir DZ était inconscient en raison de fortes doses de drogue administrées de force par ses ravisseurs.

Selon les derniers éléments de l’enquête, deux diplomates algériens aujourd’hui en fuite, Salah-eddine Selloum, premier secrétaire à l’ambassade d’Algérie à Paris, et Mohamed Bouaziz, consul adjoint au consulat d’Algérie à Créteil, seraient les véritables maîtres d’œuvre de l’opération.

Initialement, les policiers avaient cru que la saisie de 50 000 euros en numéraire, découverte lors de la perquisition du domicile de l’un des suspects, constituait le montant total de l’opération. Une hypothèse aujourd’hui battue en brèche : les investigations ont révélé que le montant global engagé avoisine, en vérité, au minimum 502 000 euros.

D’où provenait cet argent ? Les éléments réunis par les enquêteurs pointent sans ambiguïté vers la caisse noire gracieusement alimentée de l’ambassade d’Algérie à Paris. Quand on a du gaz, on ne compte pas ! Surtout lorsqu’il est question d’accéder aux desideratas d’un président totalement fou, déterminé à « récupérer » coûte que coûte un youtubeur gênant.

Selon les derniers éléments de l’enquête, deux diplomates algériens aujourd’hui en fuite, Salah-eddine Selloum, premier secrétaire à l’ambassade d’Algérie à Paris, et Mohamed Bouaziz, consul adjoint au consulat d’Algérie à Créteil, seraient les véritables maîtres d’œuvre de l’opération. Les deux hommes, exfiltrés vers l’Algérie au lendemain de l’échec de l’enlèvement, devraient prochainement faire l’objet de mandats d’arrêt internationaux.

Comme nous l’annoncions dans un précédent article, une réunion entre les magistrats du parquet national antiterroriste (PNAT) et le juge d’instruction est prévue dans les jours à venir pour affiner la stratégie judiciaire. Car l’ambition des enquêteurs est désormais claire : remonter toute la chaîne de commandement et identifier le commanditaire suprême de cette affaire tentaculaire.

En tout état de cause, nous pouvons désormais nous avancer encore davantage : il n’est pas possible qu’une somme de plus de 500 000 soit mobilisée si derrière cette opération, il n’avait pas les moyens d’un État. De manière naturelle, les regards se tournent de plus en plus ostensiblement vers le général Fethi Rochdi Moussaoui, ancien chef de poste de la DGDSE à Paris, soupçonné d’avoir supervisé l’opération. Et, par extension, vers le palais d’El Mouradia lui-même, où, selon plusieurs sources concordantes, l’initiative aurait été directement validée par le président Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, dont le nom revient avec insistance dans les couloirs judiciaires, reste pour l’heure muré dans le déni, tout comme l’appareil d’État algérien. Après chaque article de presse relatant les avancées de l’enquête, le régime algérien se confine dans une attitude de repli, préférant parler de « complot », de « sionisme » et « d’extrême droite ». En vérité, il n’y a rien de tout cela, mais seulement un travail judiciaire minutieux qui, chaque jour, fait découvrir l’ampleur de cette affaire et le niveau d’implication du régime algérien au plus haut niveau.

En attendant, à Paris, la justice française poursuit son travail avec une détermination intacte. « La justice ira jusqu’au bout, j’en suis convaincu », nous confiait un haut cadre impliqué dans ce dossier.

Reste une question que l’enquête n’a pas encore totalement élucidée : comment une telle opération, menée avec autant de moyens et d’acteurs sur le sol français, a-t-elle pu être conçue avec un tel amateurisme ? Le demi-million d’euros déboursé par les officines algériennes aura suffi à mobiliser un commando… mais pas à masquer ses traces. Ni à empêcher les ratés en cascade qui, aujourd’hui, exposent au grand jour les méthodes pour le moins rustiques de la machine répressive algérienne.

En attendant, à Paris, la justice française poursuit son travail avec une détermination intacte. « La justice ira jusqu’au bout, j’en suis convaincu », nous confiait un haut cadre impliqué dans ce dossier. Du côté algérien, certaines voix proches du régime qui pensent que la justice française est aux ordres à l’image de la justice algérienne, espèrent, à demi-mots, « une intervention de l’Élysée ». Une source nous confiait qu’il « ne faut rien écarter, même pas la convocation du général Moussaoui », ajoutant que « c’est le dossier judiciaire qui va dicter les actions à mener, non pas des considérations politiques ou diplomatiques ».

Ce feuilleton judiciaire relatif à l’affaire Amir DZ est loin d’être clos. Il risque, dans les semaines à venir, d’apporter de nouvelles secousses à une relation franco-algérienne déjà passablement fragilisée.

L'enquête>>> Les troublantes ressemblances avec l’affaire Ali Mecili... l’opération a été montée par un Adjudant-chef de la DGDSE algérienne dans la peau d'un diplomate

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