États-Unis - Le FBI perquisitionne le domicile de John Bolton, ex-conseiller de Donald Trump à la sécurité... [Dossier]

La police fédérale américaine (FBI) a perquisitionné vendredi 22 août le domicile de l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, dans le cadre d’une «enquête de sécurité nationale à la recherche de documents classifiés».

La police fédérale américaine (FBI) a perquisitionné vendredi 22 août 2025 le domicile de John Bolton, ex-conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale lors du premier mandat du républicain, avant de devenir l’un de ses critiques les plus fervents.

Des agents du FBI sont entrés tôt dans la maison de cet ancien haut responsable à la Maison-Blanche, située en banlieue de la capitale Washington, un responsable du FBI a déclaré : « Le FBI mène des activités autorisées par le tribunal dans la zone. Il n’y a aucune menace pour la sécurité publique. » Dans un message publié sur X tôt vendredi, le directeur du FBI, Kash Patel, a écrit: « PERSONNE n’est au-dessus de la loi… Les agents du FBI sont en mission ».

De conseiller à détracteur

John Bolton a servi sous deux administrations de présidents républicains, d’abord comme ambassadeur auprès des Nations Unies sous l’administration de George W. Bush, puis comme conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump pendant environ un an et demi, au cours de son premier mandat.

L’ex-conseiller du président des États-Unis est devenu très critique de Donald Trump. Notamment sur la politique étrangère de ce dernier, remettant en question sa décision de rencontrer le président russe Vladimir Poutine.

De plus, John Bolton a aussi fustigé les membres de l’administration Trump plus tôt cette année pour avoir utilisé un groupe de discussion du réseau social Signal, plutôt que des canaux gouvernementaux sécurisés pour discuter des prochaines frappes militaires.

Des sources du ministère de la Justice affirment que d'autres raids sont prévus avant des dizaines d'inculpations.

Le FBI perquisitionne le domicile de John Bolton dans le Maryland, alors que Patel déclare : «Personne n'est au-dessus des lois» par ZeroHedge

En janvier dernier, le milliardaire a congédié l’équipe des services secrets chargée de protéger John Bolton, alors qu’il serait la cible d’un projet d’assassinat de l’Iran.

De retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump avait signé un décret exécutif accusant John Bolton d’avoir révélé «des informations sensibles du temps où il était» à la Maison-Blanche, de 2018 à 2019. Il avait également privé son ancien conseiller de la protection du Secret Service, l’agence chargée de protéger les hautes personnalités politiques aux États-Unis, et l’avait traité d’«idiot». Il lui avait également coupé tout accès à des données de sécurité et de renseignement.

John Bolton avait alors déclaré être «déçu mais pas surpris» de la décision. Se disant la cible d’un projet d’assassinat fomenté par l’Iran entre 2021 et 2022, il avait également affirmé en janvier: «la menace demeure». Téhéran aurait ainsi voulu venger la mort de son général Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone en Irak ordonnée par Donald Trump lors de son premier mandat (2017-2021).

«Inapte»

Avec son visage barré d’une épaisse moustache, ce républicain de 76 ans s’était fait connaître à l’international comme ambassadeur à l’ONU sous la présidence de George W. Bush, durant la guerre en Irak. Après son limogeage par Donald Trump, il avait commencé à prendre position contre les politiques menées par le républicain. Dans un livre paru en 2020, John Bolton avait présenté son ancien patron comme obnubilé par sa seule réélection et «inapte» à diriger la première puissance mondiale.

La fuite en avant

Comme pour défier ce coup de filet, le compte X de Bolton publiait au même moment un message critiquant Donald Trump et sa politique face à la guerre en Ukraine.

Mais cette coïncidence n’a pas suffi à détourner l’attention d’une réalité: l’ex-faucon auto-proclamé de Washington, à la solde du régime d’Alger, longtemps habitué à manier l’accusation et la provocation, se retrouve désormais dans la position de l’accusé potentiel.

Il était le dernier relais de la junte militaire algérienne aux USA.

Adulé comme un "héros" par les médias de la junte… Ils devront désormais trouver un autre corrompu pour leur propagande. John Bolton s’était fait connaître à l’international durant la guerre en Irak comme ambassadeur à l’ONU sous la présidence de George W. Bush.