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Tchad: Décès, de l’ex-chef d’État tchadien, Hissène Habré, ce mardi, à Dakar, des suites du Covid-19

Tchad: Décès, de l’ex-chef d’État tchadien, Hissène Habré, ce mardi, à Dakar, des suites du Covid-19.

L’ex-chef d’État tchadien est décédé ce mardi 24 août à l’âge de 79 ans. Il avait été hospitalisé fin août à Dakar, au Sénégal – où il purgeait sa peine de prison à perpétuité –

L’ancien président du Tchad, Hissène Habré, 79 ans, est décédé, ce mardi matin, à Dakar, la capitale du Sénégal, des suites d’une contamination au Covid-19. Hissène Habré avait été admis en soins d’urgence, lundi, à cause des complications liées au diabète et à l’hypertension. D’ailleurs plusieurs quotidiens sénégalais ont titré sur cette information, ce mardi matin. Le décès intervenu tôt dans la matinée.

La nouvelle a été confirmée, par les proches de l’ancien dictateur tchadien, condamné, le 30 mai 2021, par le tribunal spécial africain à Dakar, à la prison à perpétuité.

Hissène Habré, renversé en 1990, avait trouvé refuge au Sénégal, où, sous la pression internationale, les conditions de son procès avaient été créées et où il avait été arrêté en 2013 et inculpé par un tribunal spécial installé en coopération avec l’Union africaine.

En avril 2020, Hissène Habré avait été provisoirement libéré en raison de sa vulnérabilité au nouveau coronavirus alors que le Sénégal faisait face à une première vague violente de contaminations.

Il y a quelques semaines, plusieurs organisations de la société civile, faisait écho à une demande de l’épouse de l’ancien président tchadien, Fatime Raymonde Habré, avaient demandé sa mise en liberté en raison de sa vulnérabilité et le regain de contaminations au Covid-19. La requête n’avait pas été entendue.

La UNE du Journal sénégalais, ce mardi
Une enfance dans le désert

Membre de l’ethnie pastorale touboue, Hissène Habré est né en 1942 à Faya Largeau, dans le nord du pays, et a grandi dans le désert du Djourab. Après l’indépendance en 1960, il est nommé sous-préfet par le président Tombalbaye. Cette même année, il part pour la France où il réalise un long parcours scolaire. Il passe notamment par l’Institut d’études politiques.

En 1972, il rentre au pays. Rapidement, il fonde une rébellion qui se fait connaître par l’enlèvement d’Occidentaux, notamment la chercheuse Françoise Claustre. Le 4 avril 1975, le commandant français Galopin, venu négocier pour la libération d’otages français, est torturé et exécuté.

Dans les conflits de l’époque, il se pose en défenseur de l’intégrité du Tchad face aux appétits libyens. Habré est nommé Premier ministre en 1978, mais très vite les luttes intertchadiennes reprennent. Il renverse le président le 7 juin 1982. Il reste à la tête de l’État tchadien durant près de huit années avant d’être renversé à son tour en 1990 par Idriss Déby.

Lors de son arrivée au pouvoir, Hissène Habré a trouvé un pays divisé par une longue guerre civile. Le premier chantier auquel il s’est attelé est la remise en route d’une administration. Pari qu’il a réussi non sans commettre des crimes pendant les opérations de pacification du pays. Il va ensuite instaurer une dictature encadrée par une police politique, ce qui lui a valu sa condamnation en appel en 2017 à Dakar au Sénégal.

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