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Royaume du Maroc: Les filles d’Abraham (daughters of Abraham), un messages de paix, de respect, de t

Les filles d’Abraham, un messages de respect, de tolérance et de cohabitation portés par ces deux gazelles.

La 31ème du « Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc », placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI.

Pour la première fois en trente ans d’existence, une Marocaine et une Israélienne participent ensemble au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Tout un symbole alors que les accords d’Abraham ont été signés il y a un peu plus d’un an.

En présence du Prince Albert II de Monaco, d’André Azoulay, Conseiller du Roi et Président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, de Christine Lagarde, Directrice générale de la Banque Centrale Européenne, de Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances, de Fatima-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire, du gouverneur de la province, Adil El Maliki, du directeur général de l’ONMT, Adel El Fakir, du président du conseil de la commune d’Essaouira, Tarik Ottmani ainsi que d’autres personnalités et des représentants des autorités locales, l’arrivée des participantes à la 31ème édition du « Rallye Aïcha des Gazelles » a été célébrée en grande pompe, samedi 2 avril à Essaouira, ville portuaire située sur la côte atlantique du Maroc.

Plus qu’un défi sportif, le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc défend plusieurs causes.Les filles d’Abraham : c’est un fort symbole que portent Hyba et Alona, les deux Gazelles de l’équipage 261 (HYBA BENRYANE / ALONA BEN-NATAN ).

Un des équipages aura indéniablement symbolisé cette édition, en l’occurrence celui Israëlo-marocain constitué de Hyba Benryane et Alona Ben-Natan, et dénommé les filles d’Abraham. Justement, à propos du nom attribué au binôme, Hyba raconte : « le jour où on nous a proposé l’équipage Maroc-Israël, ça s’inscrivait aussi dans le contexte du nouveau traité d’Abraham, entre le Maroc et Israël ».

Un équipage israélo-marocain né de la volonté de rapprochement des chambres de commerce des deux pays depuis la signature des fameux accords d’Abraham, le 22 décembre 2020. Un peu plus d’ un an plus tard, une Israélienne et une Marocaine se retrouvent donc à faire équipe sur cette 31e édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Un pari fou alors qu’elles ne se connaissaient pas il y a encore deux mois.

« Nous avons formé une très bonne équipe ensemble ; c’était une collaboration parfaite et nous avons très bien travaillé en tant qu’équipe, et nous nous sommes respectées les unes les autres et comme vous pouvez le voir, nous l’avons fait », confia Alona.

Les messages de respect, de tolérance et de cohabitation portés par ces deux gazelles, une marocaine et une israélienne pour la première fois en 30 ans d’existence du rallye faut-il à nouveau le rappeler, se sont même reflétés dans leurs ressentis durant la course.

À noter enfin qu’à l’issue de cette compétition, ce duo a remporté le premier prix des Gazelles Engagées en faveur de l’association Atlas Kinder qui s’occupe des enfants abandonnés.

Mr. Hansjörg Huber Fondateur et Président de l’Association « Les enfants de l’Atlas – Village Dar Bouidar »



Mr. Hansjörg Huber est le fondateur d’un orphelinat au Maroc, édifié sur 14 hectares, situé à Tahaonoute, à 30 minutes de Marrakech et nommé « Le Village de Dar Boudiar » où résident 120 enfants abandonnés « Les enfants de l’Atlas » Auparavant entrepreneur dans les assurances en Suisse, Hansjörg Huber à réalisé sa vision avec l’aide de sa compagne : là où il n’y avait rien, il a créé en 2015 un village afin d’offrir à ses enfants abandonnés un futur meilleur. Il a investi une grande partie de ses biens pour offrir à ses enfants non seulement un foyer, mais aussi un accès à l’art et la culture. Ce collectionneur a créé dans le village sa propre galerie d’art, avec des oeuvres de grande valeur, issues de différentes époques. Les oeuvres exposées sont vendues au profit du village d’enfants; le bénéfice des ventes est reversé dans sa totalité au projet caritatif. Le projet éducatif de l’association et de faire de ces enfants des citoyens solides, leur donner une identité propre, une fierté et une estime de soi qui les renforcent dans la conduite de leur vie. L’éducation étant le maître mot. En plus de l’arabe marocain, leur langue natale, les enfants apprennent le français dès leur plus jeune àge. Une fois qu’ils sont à l’école, vient s’ajouter l’enseignement de l’anglais. Chacun d’entre eux est encouragé à se développer dans tous les domaines. Les enfants suivent des cours de danse, apprennent un instrument de musique et se familiarisent avec les activités agricoles. Notre projet est de leur permettre ensuite de suivre une formation en apprentissage ou des études.

La connexion entre le Maroc et Israël symbolisée par les deux femmes se retrouve jusque dans les sponsors qui accompagnent les Gazelles dans leur aventure : Eldan, loueur de véhicules en Israël, Pompeian, un producteur d’huile d’olive aux USA, Quant à Fré, le groupe de cosmétique israélien, il utilise de l’huile d’argan venue du Maroc pour ses produits, et d’autres entreprises israéliennes qui accompagnent.

L’idée de la réunion de ces deux Gazelles est née d’Hélène, responsable développement Maroc pour l’agence Maienga et Cyril Amar, journaliste d’I24NEWS. Une idée qui a tout de suite séduit Hyba, qui avait envie de faire le rallye «depuis des années» et encore plus dans le cadre de ce partenariat israélo-marocain. «Le meilleur ami de mon père est israélite, c’est une communauté dont je suis proche et un projet dans lequel je crois», explique la Marocaine. Côté israélien, c’est la chambre de commerce qui a été chargée de trouver celle qui partagerait l’aventure aux côté d’Hyba. Et cette coéquipière c’est Alona, une passionnée de moto, médaillée plusieurs fois. «Je devais participer au rallye du Maroc mais il a été annulé à cause du Covid et reporté à 2023. Deux jours après cette mauvaise nouvelle, je recevais un coup de téléphone pour me proposer de participer au Rallye Aïcha des Gazelles. C’était comme un signe, j’ai tout de suite dit oui», se souvient l’Israélienne.

«J’avais entendu parler du rallye il y a deux ans et ça m’avait intéressée. Je me demandais comment faire pour participer, sachant que la plupart de mes amis de compétition, sont des hommes», raconte encore Alona, tout de suite « emballée » par le projet. «C’est une opportunité qui ne se présente qu’une fois dans sa vie. C’est impossible de dire non», estime encore la Gazelle «très fière également de faire partie d’une aventure qui met en avant l’autonomisation des femmes». Ce coup de téléphone providentiel, c’était le 4 février 2022. Depuis tout s’est enchaîné pour les deux Gazelles qui ont dû travailler dur pour trouver les sponsors leur permettant de participer à cette 31e édition. En un mois et demi les deux Gazelles ont aussi appris à se connaître grâce à des appels nocturnes, une fois leurs enfants couchés. «On s’appelait tous les jours, tard le soir. À tel point qu’une fois Alona s’est endormie en pleine conversation», se souvient Hyba.

Peu importe le classement final de ces deux Gazelles, en devenant le premier équipage israélo-marocain de l’histoire du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, elles ont déjà tout gagné !

Le Rallye Aïcha des Gazelles est une aventure internationale et humaine unique en son genre.

Agir ensemble pour un Maroc durable

Ce rallye, qui promeut l’idée d’œuvrer ensemble pour un Maroc durable. Il a la certification internationale de gestion environnementale, ISO14001. De plus, les équipes ne sont pas autorisées à laisser des déchets dans tout le désert. Tous les déchets non recyclables doivent être incinérés, tandis que tout le reste doit être recyclé. Cœur de Gazelles, association à but non lucratif impliquée dans la course, recyclera toutes les bouteilles d’eau vides consommées pendant l’événement. De plus, le concept du Rallye Aicha Des Gazelles n’étant pas basé sur la vitesse, les émissions de dioxyde de carbone sont inférieures à celles d’un rallye traditionnel.

C’est le seul Rallye Raid 100% féminin certifié norme ISO 14001. Depuis 1990, il rassemble des femmes de 18 à 65 ans et de 33 nationalités différentes dans le désert Marocain. Le Rallye Aïcha des Gazelles développe une autre vision de la compétition automobile : pas de vitesse et pas de GPS mais une navigation à l’ancienne, uniquement en hors piste. Sans autre sélection que leur détermination, quels que soient leur âge ou leur milieu, leur nationalité ou leur expérience, les participantes de ce Rallye viennent vivre aux commandes d’un 4×4, d’un Crossover, d’un vehicule électrique, d’un Quad, d’un camion, d’une moto, une compétition sans vitesse dans le respect des populations locales et de l’environnement. Toutes les participantes du Rallye, que l’on appelle « des Gazelles », qu’elles soient amatrices ou professionnelles ressortent avec une marque inoubliable : celle du dépassement de soi et de la rencontre avec elle même, loin d’un quotidien féminin parfois difficile, mais aussi celle du partage et de l’entraide avec sa partenaire et avec les autres «Gazelles». Mais si ce Rallye Aïcha des Gazelles est un retour aux sources de l’aventure, il est, par son système de suivi par satellite des équipages, à la pointe de la technologie en matière de sécurité. Et c’est cette dualité qui fait aujourd’hui, la force de cette compétition hors normes.

Une autre vision pour le Monde automobile !

De part son concept, le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc permet de modifier les mentalités et l’approche de l’usage automobile. En effet, si le moteur à explosion vit ses dernières années, le monde automobile quant à lui, doit renouveler fondamentalement son approche. « C’est ce que nous prônons depuis des années en ayant conçu un évènement où le plaisir de conduire sans la vitesse existe, et ou gagner en faisant le moins de kilomètres possible respecte les engagements envers les réductions de CO2. »

Les « Filles d’Abraham » au Rallye Aïcha des Gazelles

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