Royaume du Maroc: chose promise, chose due; Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tient parole... [Dossier]
- gherrrabi
- il y a 2 jours
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"En faisant une promesse, on contracte une dette."
"Ma vision de la coopération Sud – Sud est claire et constante: Mon pays partage ce qu’il a, sans ostentation." a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ses pairs africains, lors de la cérémonie de clôture du 28e sommet de l'UA
Il est temps que les richesses de l’Afrique profitent à l’Afrique.
Le Maroc, un des pays les plus riches d'Afrique, joue un rôle de plus en plus important dans le développement du continent, notamment à travers ses investissements en Afrique Subsaharienne.
Investissements marocains en Afrique:
Le Maroc est un des plus grands investisseurs africains, particulièrement en Afrique Subsaharienne.
Ces investissements sont souvent concentrés dans les secteurs des services, des télécommunications, de la construction et du transport.
Le Maroc met en place des projets de développement durable dans des domaines comme l'assainissement, l'électrification, la gestion des ressources en eau et l'irrigation.
La coopération Sud-Sud, avec le partage de connaissances, de ressources et de technologies, est de plus en plus importante.
Le rôle du Maroc dans le développement africain:
Le Maroc peut jouer un rôle moteur dans le développement économique et social de l'Afrique à travers ses investissements et sa coopération Sud-Sud.
Le partage de son expertise, de ses infrastructures et de ses ressources peut contribuer à améliorer les conditions de vie sur le continent.
Le phosphate marocain veut aider l’agriculture africaine

Forte des plus grandes réserves mondiales de phosphate, la société publique marocaine OCP veut aider l’agriculture africaine à devenir la première du monde.
Le média du service public allemand Deutsche Welle braque ses projecteurs sur le rôle crucial joué par le Maroc et le groupe OCP dans l’atténuation de la crise alimentaire en Afrique. Dans un récent article publié sur son site internet, Deutsche Welle souligne en effet que les exportations marocaines d’engrais «contribuent à réduire la faim en Afrique subsaharienne», rappelant que le Royaume détient environ 75% des réserves mondiales de roche phosphatée, un minéral utilisé dans les engrais. En 2020, le Maroc avait des réserves d'environ 50 milliards de tonnes métriques de roche.

Lancée en amont de la COP22 organisée au Maroc, l’initiative pour l'Adaptation de l'Agriculture Africaine (AAA) vise à réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques.
A quelques semaines de la COP22, une vingtaine de ministres africains s’engagent pour réduire la vulnérabilité de l’agriculture africaine au changement climatique
Les 29 et 30 septembre 2016, une vingtaine de ministres africains, des représentants d’institutions internationales et des scientifiques se réunissent à Marrakech (Maroc) dans le cadre d’une Rencontre internationale de Haut Niveau dans la perspective des prochaines négociations internationales de la COP22. L’objectif de cette rencontre est de créer une coalition en faveur de l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) aux changements climatiques. Au total, une trentaine de pays sont représentés.
Une initiative pour réduire la vulnérabilité de l’agriculture africaine aux changements climatiques
Lancée en avril 2016 à l’initiative du Maroc, l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) aux changements climatiques est née du constat que l’Afrique, l’Agriculture et l’Adaptation sont trop peu prises en considération dans les négociations internationales et dans l’allocation des fonds climat. Alors qu’elles sont particulièrement vulnérables au changement climatique, elles sont aussi et surtout de grandes pourvoyeuses de solutions.
L’initiative Triple A propose d’agir sur deux volets :
Le volet Négociations, pour mettre l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au cœur des enjeux des COP et obtenir une répartition équitable des fonds climat entre adaptation et atténuation.
Le volet Solutions, pour promouvoir et favoriser la mise en œuvre de projets concrets et innovants en matière de gestion des sols, de maîtrise de l’eau agricole, de gestion des risques climatiques et de renforcement des capacités et solutions de financement.
Une Rencontre de Haut Niveau pour fédérer l’Afrique autour de l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine aux changements climatiques
Une vingtaine de ministres africains se réunissent ainsi les 29 et 30 septembre à Marrakech (Maroc), aux côtés de représentants d’institutions internationales de premier plan (FAO, Banque Mondiale, B.A.D., etc) et de scientifiques. L’objectif de cette Rencontre de Haut Niveau est de fédérer l’ensemble des parties prenantes du développement agricole et de la lutte contre les changements climatiques autour de l’initiative AAA. Au total, une trentaine de pays sont représentés. Cette Rencontre doit permettre de partager les solutions et les bonnes pratiques agricoles pouvant être étendues à l’ensemble de l’Afrique. L’initiative AAA adopte une approche projets représentant des pistes concrètes de financement.
Cette Rencontre constituera aussi le point de départ de la campagne «#WeAAAre », qui aura vocation à sensibiliser le grand public et à mobiliser la communauté internationale en faveur de l’initiative AAA, à l’approche de la COP22 qui se tiendra du 7 au 18 novembre prochains à Marrakech.
L’initiative peut compter, pour son déploiement, sur la grande dynamique que connaît la coopération sud-sud aujourd’hui et le rapprochement entre Etats africains dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI fait une priorité.
Le Triple A veut se mettre au service des intérêts du continent africain afin que ce dernier devienne un acteur-clé dans les questions liées au climat.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a tenu sa promesse faite le mardi 31 janvier 2017, devant le 28ème sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba.
"Qu'il est bon de rentrer chez soi": Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a pu savourer mardi à Addis Abeba le retour de son pays au sein de l'Union africaine, qu'il avait quittée il y a 33 ans pour marquer son désaccord sur la question du Sahara occidental.
"L'Afrique est mon continent, et ma maison. Je rentre enfin chez moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous m'avez tous manqué", a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à ses pairs africains, lors de la cérémonie de clôture du 28e sommet de l'UA.
Vêtu d'un costume sombre, la tête coiffée d'un turban couleur or, le roi s'est félicité du soutien "franc et massif" des Etats membres de l'organisation continentale.
Lundi, au terme d'une intense campagne diplomatique, 39 pays sur 54 s'étaient prononcés en faveur du retour du Maroc au sein de l'UA. Le Maroc remporte ainsi son pari, après avoir réalisé que la politique de la chaise vide devenait un obstacle à son expansion économique et son influence en Afrique.
En effet, Sa Majesté le Roi Mohammed VI vient de concrétiser une promesse faite à ses pairs africains
"Ma vision de la coopération Sud – Sud est claire et constante : Mon pays partage ce qu’il a, sans ostentation." a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ses pairs africains, lors de la cérémonie de clôture du 28e sommet de l'UA
L'accès atlantique pour les pays sahéliens, une initiative marocaine, vise à désenclaver les pays de la région en leur offrant un accès à l'océan Atlantique via le Maroc. L'initiative est menée à bien par le port de Dakhla, une infrastructure clé pour assurer ce lien.
L'initiative:
Le Maroc propose d'aider les pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger, etc.) en leur donnant accès aux ports marocains sur l'Atlantique. Cette initiative est vue comme un moyen de faciliter les échanges commerciaux et de développement pour ces pays enclavés.
Le port de Dakhla:
Le futur port de Dakhla, situé sur la côte atlantique marocaine, est au cœur de ce projet. Il est considéré comme la porte d'accès aux pays sahéliens.
Objectifs:
Cette initiative vise à renforcer la coopération régionale, à favoriser le développement économique et à asseoir la souveraineté du Maroc sur la région du Sahara occidental.
Consensus et soutien:
Les chefs de la diplomatie de plusieurs pays sahéliens ont confirmé leur engagement à accélérer la mise en œuvre de l'initiative. La Belgique a également salué l'initiative.
Stratégie Royale Atlantique:
Le projet s'inscrit dans une stratégie plus large, la "Stratégie Royale Atlantique", qui vise à développer le commerce maritime et le développement économique le long de la côte atlantique marocaine et des pays riverains.
Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina et du Niger, ont rencontré lundi (28.04.2025) à Rabat, le roi Mohammed VI.

Il a surtout été question de la mise en œuvre de l'Initiative Atlantique, un projet visant à permettre à ces pays enclavés d’accéder à l’océan Atlantique, via le territoire marocain.
Mais un projet encore peu réaliste, car il se heurte à l’éloignement du Maroc de ces pays et à de longs trajets de transport à travers la Mauritanie.
C’est le 6 novembre 2023 que l’Initiative royale pour l’Atlantique a été évoquée pour la première fois par le roi Mohamed VI, l’idée étant d’offrir aux pays enclavés de la zone sahélienne un accès à l’Atlantique par le biais d’infrastructures modernes et des ports stratégiques tels que Tanger Med et Dakhla, un port en eau profonde situé au Sahara occidental et actuellement en construction.


L’Académie Mohammed VI, un haut lieu de préparation des élites footballistiques

L’Académie Mohammed VI de football est un haut lieu de préparation des élites footballistiques au Maroc, a affirmé l’ex-président de la Fédération nigériane de football (NFF), Amaju Pinnick.
« C’est une structure de classe mondiale et un exemple à suivre pour les pays d’Afrique et d’ailleurs », a indiqué M. Pinnick dans une déclaration à la MAP.
L’Académie Mohammed VI de football est un vivier de formation des talents et une pépinière des stars montantes du football, a-t-il souligné, félicitant à cette occasion le Maroc pour « cette formidable structure qui ne profite pas uniquement au Royaume mais à de nombreux autres pays africains dont le Nigeria ».
M. Pinnick a fait observer à cet égard que l’essor que connait le football marocain est en grande partie le fruit du travail de qualité que mène l’Académie en matière de formation et de développement des compétences footballistiques.
L’Académie Mohammed VI de football « marque un vrai changement de paradigme » pour le football marocain, a-t-il soutenu.
« Le Maroc accorde une grande importance au développement de ses infrastructures sportives notamment de football et ce choix s’est avéré payant eu égard aux résultats enregistrés jusqu’ici », a-t-il enchaîné, notant que l’expérience du Royaume dans ce domaine devrait inspirer les autres nations à lui emboîter le pas.
M. Pinnick a en outre relever que « le football évolue d’une manière fulgurante sur le continent africain », et que « le Maroc joue un rôle majeur dans cette évolution remarquable ».
L’engagement du Maroc envers l’Afrique au centre de deux rencontres de haut niveau en marge de la 3è Conférence de l’ONU sur l’Océan
L’engagement du Maroc envers l’Afrique et son action pour une gouvernance océanique inclusive ont été au centre de deux rencontres de haut niveau, mardi à Nice, en marge de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan.
Prenant part à ces deux side events, la Secrétaire d’État chargée de la Pêche Maritime, Zakia Driouich a souligné la convergence des efforts entre les États, les institutions environnementales et les acteurs de la société civile pour faire de l’océan un levier de dévelo
La première rencontre organisée par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement sous le thème « L’innovation en Afrique pour accélérer la mise en œuvre de l’ODD 14 à l’échelle mondiale » a été l’occasion pour la Secrétaire d’Etat de réaffirmer l’engagement du Maroc en faveur de la mise en œuvre de l’ODD 14 à travers l’innovation et la coopération en Afrique.
Saluant le rôle pionnier de la Fondation, Mme Driouich a mis en exergue l’ambition africaine de bâtir une gouvernance océanique solidaire, illustrée par le Blue Africa Summit et la Déclaration de Tanger. Elle a également souligné la nécessité d’intégrer l’innovation technologique, sociale et institutionnelle au cœur des stratégies maritimes africaines, tout en appelant à une meilleure représentation du continent dans les instances internationales et à une reconnaissance concrète de son potentiel.
Le Maroc, a-t-elle affirmé, se positionne ainsi comme un acteur moteur d’une diplomatie bleue, plaçant l’océan au service du développement durable, de la paix et de la souveraineté des pays africains.
Organisé par le Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime, le second side event s’est tenu sous le thème :«L’ambition bleue de l’Afrique pour l’UNOC3 : l’engagement du Maroc en faveur de la coopération régionale ».
Cette rencontre a mis en lumière la vocation du Maroc à promouvoir une gouvernance océanique inclusive, fondée sur la science, la diplomatie, l’économie bleue et la coopération Sud-Sud.
Ce side event a été l’occasion de défendre le rôle de l’Afrique en tant que force de proposition reconnue sur la scène internationale pour la gouvernance durable des océans.
Ces deux événements, qui s’inscrivent pleinement dans la Vision Atlantique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ont contribué à faire valoir les priorités africaines à l’UNOC-3 et à renforcer les synergies régionales en matière d’économie bleue tout en accompagnant la mise en œuvre des actions internationales pour l’Océan.
La participation du Maroc à l’UNOC-3, rappelle-t-on, reflète la cohérence de la vision stratégique du Royaume, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, pour l’océan et l’attachement du Royaume à une gouvernance océanique inclusive, équitable et fondée sur la science.
À travers une contribution active aux dialogues multilatéraux, des engagements concrets et un plaidoyer pour une coopération Sud-Sud et triangulaire, le Maroc réaffirme son rôle de partenaire engagé pour la mise en œuvre de solutions durables, adaptées aux réalités des pays en développement et capables de répondre aux défis communs liés à la préservation des océans.
Texte intégral du Discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI devant le 28ème sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba
Voici le texte intégral du Discours Royal:
«Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,
Excellence, Monsieur le Président Alpha Condé, Président du 28ème Sommet de l’Union Africaine,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Madame la Présidente de la Commission,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence ! Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé ! L’Afrique est Mon Continent, et Ma maison.
Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec Bonheur. Vous M’avez tous manqué.
C’est pourquoi, Mes Chers Frères Chefs d’Etat, sans attendre la finalisation des formalités juridiques et protocolaires, au terme desquelles le Royaume siègera de nouveau au sein de l’Organisation, J’ai tenu à faire d’ores et déjà, ce déplacement et à M’exprimer devant vous.
Le soutien franc et massif que le Maroc a recueilli témoigne de la vigueur des liens qui nous unissent.
Le retrait de l’OUA était nécessaire : il a permis de recentrer l’action du Maroc dans le continent, de mettre aussi en évidence combien l’Afrique est indispensable au Maroc, combien le Maroc est indispensable à l’Afrique.
Nous y avons réfléchi mûrement, et c’est à présent une évidence !
Il est l’heure de rentrer à la maison : au moment où le Royaume compte parmi les nations africaines les plus développées, et où une majorité de pays-membres aspirent à notre retour, nous avons choisi de retrouver la famille.
Une famille que nous n’avions pas véritablement quittée !
En effet, malgré les années où nous étions absents des instances de l’Union Africaine, nos liens, jamais rompus, sont restés puissants, et les pays africains frères ont toujours pu compter sur nous :
Des relations bilatérales fortes ont ainsi été développées de manière significative :
Depuis l’an 2000, le Maroc a conclu, dans différents domaines de coopération, près d’un millier d’accords avec les pays africains.
A titre de comparaison, savez-vous qu’entre 1956 et 1999, 515 accords avaient été signés, alors que depuis 2000, il y en a eu 949, c’est-à-dire près du double !
Pendant ces années, J’ai Moi-même souhaité donner une impulsion concrète à ces actions, en multipliant les visites dans les différentes sous-régions du Continent.
Au cours de chacune des 46 Visites, que J’ai effectuées dans 25 pays africains, de nombreux accords dans les secteurs public et privé ont été signés.
Notre action s’est particulièrement attachée à la question de la formation qui est au cœur de notre coopération avec les pays frères. Ainsi, des ressortissants africains ont pu poursuivre leur formation supérieure au Maroc, grâce aux milliers de bourses qui leur ont été accordées.
Par ailleurs, des projets stratégiques d’envergure ont été mis en place lors de Mes visites dans ces pays :
- En premier lieu, J’ai eu le plaisir d’initier le projet de Gazoduc Africain Atlantique, avec Mon frère Son Excellence Monsieur Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigéria.
Ce projet permettra naturellement l’acheminement du gaz des pays producteurs vers l’Europe. Mais, au-delà, il bénéficiera à toute l’Afrique de l’Ouest.
Il contribuera, en effet, à structurer un marché régional de l’électricité, et constituera une source substantielle d’énergie au service du développement industriel, de l’amélioration de la compétitivité économique et de l’accélération du développement social.
Ce projet sera créateur de richesses, pour les pays et les populations riveraines, créant un mouvement décisif d’impulsion et entraînant l’émergence et le développement de projets parallèles.
De plus, il permettra d’établir des relations, bilatérales et multilatérales, plus apaisées, et fera ainsi naître un environnement propice au développement et à la croissance.
- En second lieu, dans le cadre de projets visant à améliorer la productivité agricole et à favoriser la sécurité alimentaire et le développement rural, des Unités de production de fertilisants ont été mises en place avec l’Ethiopie et le Nigeria. Les bénéfices de ce projet s’étendront à l’ensemble du continent.
Nous le savons : ce ne sont ni le gaz, ni le pétrole qui satisferont les besoins alimentaires de base ! Or, le grand défi de l’Afrique n’est-il pas sa sécurité alimentaire ?
- C’est le sens de l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique, dite “Initiative Triple A”, que nous avons promue lors de la COP.22. Elle constitue une réponse innovante et extrêmement concrète aux défis communs posés par les changements climatiques.
Dès son lancement, elle a d’ailleurs aussitôt été adoubée par une trentaine de pays.
«L’initiative triple A» vise à lever un financement plus important au profit de l’Adaptation de la petite Agriculture Africaine; elle accompagnera également la structuration et l’accélération de projets agricoles, en s’appuyant sur quatre programmes:
la gestion rationalisée des sols ;
la maîtrise durable de l’eau agricole ;
la gestion des risques climatiques ; et
le financement solidaire des petits porteurs de projets.
Cette initiative a d’ailleurs été l’un des axes forts du Sommet Africain de l’Action, que J’ai eu le privilège de présider à Marrakech, en novembre dernier.
Enfin, nos liens sont également restés puissants en termes de sécurité et de paix.
Faut-il rappeler que nous avons toujours été présents, lorsqu’il s’est agi de défendre la stabilité du Continent ?
- Ainsi, depuis son indépendance, le Maroc a participé à six opérations de maintien de la paix des Nations-Unies en Afrique, déployant des milliers d’hommes dans les différents théâtres d’opération.
Les troupes marocaines sont, aujourd’hui encore, déployées en RCA et RDC.
De même, le Maroc a mené des médiations qui ont permis de faire avancer substantiellement la cause de la paix, notamment en Libye et dans la région du Fleuve Mano.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Ma vision de la coopération Sud – Sud est claire et constante : Mon pays partage ce qu’il a, sans ostentation.
Dans le cadre d’une collaboration éclairée, le Maroc, acteur économique de premier plan en Afrique, deviendra un moteur de l’expansion commune.
A l’intérieur de Mon pays, les Subsahariens sont accueillis dans les termes que nous avions annoncés : plusieurs opérations de régularisation ont été lancées; la première phase avait déjà bénéficié à plus de vingt-cinq mille personnes.
La deuxième vient d’être lancée avec succès, il y a quelques semaines, selon le même esprit de solidarité et d’humanisme. Nous sommes fiers de ces actions.
Elles étaient nécessaires, vitales pour ces hommes et ces femmes qui ont trop longtemps souffert de la clandestinité.
Et nous agissons pour que ces personnes ne vivent plus en marge, sans emploi, sans soin, sans logement, sans accès à l’éducation.
Nous agissons pour que les couples, en particulier les couples mixtes, composés de marocains et de conjoints subsahariens, ne soient pas séparés.
Toutes ces actions constructives, en faveur des immigrés, ont ainsi justement conforté l’image du Maroc, et renforcé les liens que nous avions d’ores et déjà constitués.
Certains avancent que, par cet engagement, le Maroc viserait à acquérir le leadership en Afrique. Je leur réponds que c’est à l’Afrique que le Royaume cherche à donner le leadership.
Excellences, Mesdames et Messieurs, nous n’ignorons pas que nous ne faisons pas l’unanimité au sein de cette noble assemblée.
Loin de nous, l’idée de susciter un débat stérile ! Nous ne voulons nullement diviser, comme certains voudraient l’insinuer !
Vous le constaterez : dès que le Royaume siègera de manière effective, et qu’il pourra apporter sa contribution à l’agenda des activités, son action concourra, au contraire, à fédérer et à aller de l’avant.
Nous avons participé à l’avènement de cette belle construction panafricaine, et nous souhaitons tout naturellement y retrouver la place qui est la nôtre.
Pendant toutes ces années, et sans ressources naturelles, le Maroc est devenu un pays émergent, à l’expertise reconnue; il est aujourd’hui l’une des nations les plus prospères d’Afrique.
Le Maroc a toujours considéré qu’il faut d’abord puiser sa force, dans l’intégration de sa sous-région maghrébine.
Or, force est de constater que la flamme de l’UMA s’est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu !
L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi.
Aujourd’hui, nous constatons avec regret que l’UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète :
Alors que le commerce intra-régional s’élève à 10% entre les pays de la CEDEAO, et à 19% entre les pays de la SADEC, il stagne à moins de 3% entre les pays du Maghreb.
De même, tandis que la Communauté Economique d’Afrique de l’Est avance dans des projets d’intégration ambitieux, et que la CEDEAO offre un espace fiable de libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, les pays du Maghreb sont, eux, à un niveau de coopération économique très faible.
Nos concitoyens maghrébins ne comprennent pas cette situation.
Si nous n’agissons pas, sauf à prendre exemple sur les sous-régions africaines voisines, l’UMA se dissoudra dans son incapacité chronique, à rencontrer les ambitions du Traité de Marrakech, qui lui a donné naissance il y a 28 ans.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Ce constat conforte le Maroc dans son choix de l’Afrique. Ainsi faisant, Mon pays opte pour le partage et le transfert de son savoir-faire ; il propose de bâtir concrètement un avenir solidaire et sûr.
Nous enregistrons, avec fierté, que l’histoire nous donne raison.
Le Maroc ne rentre pas dans l’Union Africaine par la petite, mais par la grande porte. L’accueil chaleureux que nos frères africains nous réservent aujourd’hui en témoigne.
Nous invitons, avec enthousiasme, les nations africaines à s’associer au dynamisme de notre pays, à donner un élan nouveau à notre Continent tout entier.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Il est temps que les richesses de l’Afrique profitent à l’Afrique.
Nous devons œuvrer afin que notre terre, après avoir subi des décennies de pillages, entre dans une ère de prospérité.
Certes le colonialisme n’est pas la seule cause des problèmes de l’Afrique. Toutefois, ses effets néfastes perdurent.
Pendant longtemps, nous avons tourné notre regard ailleurs, pour prendre une décision, un engagement.
N’est-il pas l’heure de faire cesser ce tropisme ? N’est-il pas l’heure de nous tourner vers notre continent ? De considérer ses richesses culturelles, son potentiel humain ?
L’Afrique peut être fière de ses ressources, de son patrimoine culturel, de ses valeurs spirituelles et l’avenir doit porter haut et fort cette fierté naturelle !
L’Afrique peut et doit valider elle-même ses processus électoraux, et cautionner ainsi le choix libre de ses citoyens.
Elle dispose des outils de régulation et des institutions judiciaires, telles que les Conseils constitutionnels et les Cours Suprêmes, à même de trancher les contentieux et les recours électoraux.
Ces organismes pourraient, le cas échéant, être renforcés. Mais ils existent ! Ils sont mis en œuvre ! Sinon à quoi servent-ils ?
L’Afrique est aujourd’hui dirigée par une nouvelle génération de Leaders décomplexés. Ils œuvrent en faveur de la stabilité, de l’ouverture politique, du développement économique et du progrès social de leurs populations.
Ils agissent avec détermination, fermeté et conviction, sans se soucier d’être « notés » ou évalués par l’occident.
Depuis plusieurs années, le taux de croissance de certains pays du Nord ne dépasse pas celui de certains pays africains ; la faillite de leurs sondages révèle combien ils ont perdu toute capacité de comprendre les aspirations de leurs peuples !
Et pourtant, ces pays à la situation sociale et économique défaillante, au leadership faiblissant s’arrogent le droit de nous dicter leur modèle de croissance !
Je le répète ! La notion de tiers-mondisme me paraît dépassée !
Ces agissements relèvent plutôt de l’opportunisme économique : la considération et la bienveillance accordées à un pays ne doivent plus dépendre de ses ressources naturelles et du profit qu’on en espère !
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C’est la voie de la solidarité, de la paix et de l’union que Mon pays a choisie.
Nous réaffirmons notre engagement en faveur du développement et de la prospérité du citoyen africain.
Nous, peuples d’Afrique, avons les moyens et le génie ; et nous pouvons ensemble, réaliser les aspirations de nos peuples.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh”.
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