Rima Hassan, John Bolton et l’algérie: L'amie d'aujourd'hui est l'ennemi de demain... La «baraka» des Sept Saints
- gherrrabi
- 23 août
- 6 min de lecture

Longtemps proche des thèses du polisario et d’Alger, l’eurodéputée de La France insoumise a semblé cette semaine changer son discours sur le Sahara.
Un changement de ton...
Rima Hassan publie un long message sur Instagram où elle aborde la question du Sahara avec une approche plus nuancée, marquant un tournant dans son discours. Elle évoque des " liens historiques "entre le Sahara et le Maroc avant 1884, qualifie la Marche Verte de 1975 (lorsque 300 000 Marocains ont marché pour revendiquer le territoire) de "mobilisation pacifique", et appelle à cesser de comparer la Palestine à la question du Sahara, arguant que les deux contextes diffèrent.

Elle insiste sur la nécessité de négociations impliquant les Sahraouis et sur un renouveau des relations algéro-marocaines, refusant de "trancher" la question ou d’"insulter le peuple marocain". Ce discours est perçu par certains comme un recul par rapport à son soutien antérieur au polisario et à l’algérie, et comme une reprise partielle de la narrative marocaine.

En Algérie, des voix qualifient ce revirement de " trahison ", estimant qu’elle abandonne la cause sahraouie, essentielle pour l’Algérie, et trahit la diaspora franco-algérienne qui a soutenu sa carrière. Certains reprochent également à Rima Hassan d’avoir réagi favorablement à un commentaire évoquant un «Grand Maroc» incluant l’Algérie, une allégation non confirmée par des sources fiables et qui semble avoir été amplifiée par la polémique.
La disgrâce algérienne de Rima Hassan

L’eurodéputée LFI se retrouve dans le viseur de la sphère algérienne, qui lui reproche une certaine tiédeur sur le Sahara occidental. Ironie du sort, l’Algérie lui renvoie maintenant les mêmes critiques qu’elle adressait auparavant à la France.
Rima Hassan s’attire les foudres de la sphère algérienne. Comme le relaie Le Point, un agent d’influence numérique basé à Alger déclare sur le réseau X : « Comme d’autres marchands de la cause palestinienne, qui l’ont transformée en fonds de commerce électoral et politique et pratiquent le double jeu, cette “caméléon” oublie que c’est la communauté algérienne qui a propulsé ce “néant” au sommet de la gloire politique en France, et que c’est elle qui pourra la renvoyer d’un trait de plume dans les égouts de Paris pour y retrouver les rats de la capitale ».
L'amie d'aujourd'hui est l'ennemi de demain....
Depuis deux jours, Rima Hassan est attaquée par la presse algérienne. Ce vendredi, les relais numériques proches du régime ont diffusé le message suivant: elle n’est plus la bienvenue, accusée de trop de complaisance envers le Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Dans un retournement ironique, on l’accuse aujourd’hui des mêmes choses que ses adversaires en France: profiter de la cause palestinienne, renier sa nationalité française «de papiers», ou encore servir la propagande du régime de Tebboune. Sur les réseaux, une multitude d’«influenceurs» lui rappellent sans relâche sa dette envers Alger.
Hier

Aujourd'hui.... La bataille d'Alger (perdue) de Rima Hassan

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La «baraka» des Sept Saints
Les Sept Saints de Marrakech sont un ensemble de sept érudits et mystiques soufis, patrons de la ville, dont les mausolées font l'objet d'un pèlerinage annuel appelé ziyara. Ils sont : Cadi Ayyad, Sidi Bel Abbès, Sidi Ben Slimane al-Jazouli, Sidi Abdelaziz Tebbâa, Sidi Abdellah El Ghazouani, Imam Souheili et Sidi Youssef Ben Ali.
Ce sont sept figures religieuses vénérées pour leur piété et leurs connaissances. Le culte des Sept Saints a été initié au début du XVIIIe siècle sous le règne du sultan Alaouite Moulay Ismail, en réponse à l'influence d'un culte similaire des Regraga.

Qui sont les sept saints de Regraga ?
Ces sept hommes étaient des chrétiens qui, lors d’un voyage à La Mecque, rencontrèrent le Prophète Muhammad (saws), qui leur enseigna l’Islam. Convertis à cette nouvelle religion, ils retournèrent au Maghreb pour diffuser son message. Ils s’installèrent alors dans la région d’Essaouira, où ils commencèrent leur mission. Ces sept saints sont : Sidi Ouasmine, Sidi Said Essabek, Sidi Aissa Boukhabiya, Sidi Yaala, Sidi Saleh, Sidi Boubker Achemasse et Sidi Aissa Mouloutad. Le pèlerinage des Regraga perpétue le daour, la visite des tombeaux de ces sept saints fondateurs de la confrérie des Chiadma, située dans l’arrière-pays d’Essaouira.
Qui sont les sept saints de Marrakech?
Tous ces saints étaient de grands savants en théologie islamique ou de grands mystiques soufis. L’un d’entre eux se distingue cependant dans l’imaginaire des gens : Sidi Bel Abbès Sebti, considéré comme le véritable saint patron de la ville. Cet homme est le plus invoqué et vénéré (les marchands de beignets lui dédient le premier fruit de leur travail et les paysans, leur première gerbe de blé).
Voici une brève présentation de chacun des walis de la ville:
Sidi Youssef Ben Ali
Aussi appelé : Abou Yaakoub Youssef ben Ali.
Origine : Yéménite, de Marrakech.
Education : Il fut le brillant élève du Cheikh Abou Asfour.
Signe particulier : Atteint de lèpre, il garda jusqu’à sa mort une immense foi en Dieu.
Mort en : 1196 (593 de l’Hégire).
Enterré à : Bab Ghmat.
Cadi Ayyad Ben Moussad
Aussi appelé : Abou Al Fadl Ayyad ben Amer Ben Moussa Ben Ayyad Ben Mohamed Ben Abdellah Ben Moussa Ben Ayyad Al Yahsob OU « Cadi de Grenade ».
Origine : Yéménite, originaire de Sebta.
Education : Eleve de Abou Abdellah ben Issa, de l’Imam Abou Abdellah ben Hamdine, de Abou Al Hassan ben Siradj et l’imam Abou Al walid Ibn Rochd.
Signe Particulier : Il est le plus célèbre des doctes du malékisme en Occident musulman : son amour du Prophète exprimé dans son ouvrage « Al-Chifaa » et sa rigueur orthodoxe lui
valent son titre de saint.
Mort en : 1149 (544 de l’Hégire)
Enterré : près de Bab Aïlen.
Sidi Bel Abbes
Aussi appelé : Abou el Abbas Ahmed ben Jaafar el Khazraji.
Origine : Originaire de Sebta.
Education : Disciple de Cadi Ayyad, Sidi Bel Abbas se lia aussi d'une grande amitié avec Averroès, avec qui il partageait ses idées.
Signes Particuliers : Il a vécu pendant 40 ans dans une grotte sur une colline du Guéliz, sans jamais pénétrer dans la ville. Il passa sa vie à soigner et défendre les faibles et les aveugles. Sa Zaouïa fait partie du pèlerinage des Regraga.
Mort en : 1205 (601 de l’Hégire)
Enterré à : cimetière de Sidi Marouk, près de Bab Taghzout.
Sidi Ben Slimane
Aussi appelé : Sidi Mohammed ben Slimane ben Said al Jazouli.
Origine : Originaire de Souss.
Education : Il fut inscrit à la Médersa Essaffarine de Fès où il excellait dans les hadiths.
Signes Particuliers : Il est le fondateur du soufisme marocain en vue d’une mobilisation contre l’invasion ibérique. Il est l’auteur du célèbre recueil de prières «Dala’il al-Khayrat » (les chemins des bienfaits). Il décéda en train de faire la prière.
Mort en : 1465 (870 de l’Hégire)
Enterré à : La zaouïa Jazoulia, au nord de la médina, à proximité de Dar-el-Glaoui.
Sidi Abdelaziz Tebbaâ
Aussi appelé : Abou Fares Abdelaziz.
Origine : Marchand de soie originaire de Fès.
Education : Principal disciple de Sidi Ben Slimane.
Signe Particulier : Il propagea l’éthique soufie dans les corporations d’artisans.
Mort en : 1508 (914 de l’Hégire).
Enterré : non loin de la Mosquée Ben Youssef.
Sidi Abdellah El Ghazouani
Aussi appelé : Moul El Ksour
Origine : Originaire de la tribu Gazouane.
Education : Après avoir poursuivi ses études à Fès puis à Grenade, il s’installe à Marrakech pour compléter sa formation auprès de Sidi Abdelaziz Tabaa.
Signes Particuliers : Le Sultan Sidi Mohamed Cheikh l'incarcéra à Marrakech, jaloux de sa bonne réputation auprès du peuple. Il sera libéré quelques années plus tard.
Mort en : 1528 (934 de l’Hégire)
Enterré : non loin de la Mosquée Mouassine.
L’Imam Souheili
Aussi appelé: Abou el kassim, Abou zaid Abderrahmane ibn al Khatib Abou
Amer ben Abi al Hassan Asbagh ben Houssine ben Saadoun ben Redouane ben Fattouh Souhaili.
Origine : Originaire de Souhail, près de Malaga.
Education : Fut ramené d’Espagne par Yacoub El Mansour.
Signes Particuliers : Il est connu pour sa poésie soufie et son ouverture d’esprit à un moment de forte censure religieuse. Les étudiants n’ayant pas de mémoire se recueillent souvent sur sa tombe. Il a rédigé deux chefs-d’œuvre : l’un sur les noms propres des prophètes cités dans le Coran, l’autre sur la biographie de Sidna Mohammed.
Mort en : 1186 (582 de l’Hégire)
Enterré : près de Bab Robb.
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