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algérie - Quand l'humanitaire s'exhibe et Quand l'aide devient insulte!!!

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Les religions d’Abraham – judaïsme, christianisme, islam... Le don, une obligation morale dans toutes les religions ?

Les rapports marchands étant au cœur des relations sociales, la religion a été contrainte de s’y intéresser. Tout en ne niant pas l’utilité de l’argent, les religions tentent de moraliser son usage en prônant le même message, celui de la générosité. En effet, l’aumône constitue un devoir du croyant dans ces trois religions.

Islam: L’aumône signifiant «œuvres généreuses» apparait dans le Coran très fréquemment au pluriel .

En effet l’Islam recommande aux musulmans d’agir en permanence en faisant le bien non seulement par le don de soi mais aussi par le don de leurs biens.

Les versets du Coran et les Hadiths du prophète (pbsl) qui mettent en avant les mérites de l’aumône sont très nombreux :

Celui qui fait l’aumône aura la bénédiction (baraka) dans ses biens comme le dit le prophète (pbsl) «Nulle fortune n’a été amoindrie par un don». L’aumône atténue la colère d’Allah exalté soit-il comme le précise le prophète (pbsl): «L’aumône discrète éteint la colère d’Allah exalté soit-il».

L’aumône: un moyen pour manifester la charité chrétienne

L’aumône est dépendante de l’esprit de charité. Élevée comme l’une des trois vertus théologales, c'est-à-dire l’une des vertus qui doit guider les hommes dans leur foi, la charité représente l’amour du prochain mis en action.

Ce n’est pas pour rien que Jésus recommande : «Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit secrète » (Mt 6, 3-4).

La tsedaka (en hébreu : צדקה) désigne dans le judaïsme le principe religieux de l’aumône.

Le judaïsme enseigne que Dieu est l'ultime propriétaire, l'homme n'étant qu'un locataire temporaire ou un serviteur sur le sol qui lui est alloué. Les biens que ce sol produit n'appartiennent pas à l'homme mais sont redevables à l'Éternel qui décide de partager les ressources entre riches et pauvres. De plus, dans le passage du Lévitique cité, la nourriture est laissée à l'abandon, de sorte que le pauvre puisse conserver sa dignité en récoltant ce que Dieu veut lui donner.

Assister c'est le fait de secourir, de venir en aide.

Mais le fait de proposer une aide ne peut être assorti que d'une obligation de moyens et non pas d'une obligation de résultat. C'est pourquoi, on peut considérer l'assistance humanitaire comme étant l'ensemble des opérations ayant pour objet la fourniture d'aide et de secours humanitaires au cas où il y aurait situation de détresse, de catastrophes, de calamités, de conflits ou de guerre. Son but est alors celui de sauver des vies, soulager des souffrances.

Certes, la pratique humanitaire d'aujourd'hui, bien qu'ayant pour principale cause la question humanitaire, elle est souvent critiquée car présentée comme étant une pratique manipulée qui cache des intérêts égoïstes et dépassant la simple cause humanitaire, surtout lorsqu'elle émane des États. Politisé, instrumentalisé et trop médiatisé,l'humanitaire semble devenir, de nos jours, plus un dessein politique que moralité du bon et du juste. Marie-Dominique Perrot résume ces dérives de l'humanitaire, en écrivant:

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Quand l'humanitaire s'exhibe.. l'instrumentalisation de l'humanitaire

Le mal élu et décrié, a une nouvelle fois dérapé. Abdelmadjid Tebboune revient sur L’aide algérienne en pétrole adressée au Liban en août 2024, lors d'un discours prononcé le jeudi 24 avril à Béchar.

Les pièges de l'engagement humanitaire dans une ère où chaque nation, soucieuse de son image

Rappel -En août 2024, alors que le Liban fait face à une crise énergétique sans précédent, l’algérie a pris la décision d’envoyer des cargaisons de fioul pour permettre à l’Électricité du Liban (EDL) de relancer la production d’électricité dans des zones vitales. Cette initiative survient dans un contexte où les centrales libanaises étaient presque entièrement à l’arrêt, laissant des institutions essentielles telles que les hôpitaux, l’aéroport et les prisons sans électricité. Cependant, cette aide ponctuelle ne suffit pas à compenser le retard des livraisons de fioul irakien, suspendues en raison de difficultés financières, exacerbant une crise enracinée depuis la fin de la guerre civile.

Le Contexte de la Crise Énergétique au Liban

Le secteur de l’électricité publique au Liban a longtemps souffert de sous-investissements et de mauvaise gestion, des problèmes qui remontent à la période post-guerre civile (1975-1990). Durant le conflit, de nombreuses infrastructures, y compris les centrales électriques, ont été détruites ou gravement endommagées. La reconstruction du secteur énergétique s’est avérée chaotique, marquée par une absence de planification à long terme, une corruption systémique, et une incapacité à répondre aux besoins croissants de la population.

Depuis la fin de la guerre, le Liban n’a jamais pu établir une production d’électricité stable et efficace. L’Électricité du Liban (EDL), la société publique chargée de la production et de la distribution d’électricité, fonctionne avec des déficits massifs. En raison de la vétusté des infrastructures et des fuites importantes dans le réseau, le pays connaît des coupures de courant allant jusqu’à 23 heures par jour. Ce problème persistant est le résultat d’une dépendance excessive vis-à-vis des importations de combustibles, d’une gestion opaque et de la corruption endémique qui caractérisent la gestion des contrats d’approvisionnement énergétique.

L’Électricité du Liban (EDL), l’entité publique en charge de la distribution d’électricité, accumule chaque année des déficits massifs, en grande partie à cause de la mauvaise gestion, des pertes sur le réseau, et des subventions massives pour les carburants ainsi que le blocage des prix de 1997 à 2020 décidé par le gouvernement Hariri, avec un prix au kilowatt/heure de 2 cents qui est très en dessous du cout de production estimé alors à 17 cents. Les pénuries d’électricité ont progressivement poussé la population à se tourner vers des générateurs privés, un marché souvent contrôlé par des réseaux mafieux, renforçant encore la privatisation de ce service de base. En conséquence, les Libanais paient deux fois pour leur électricité : une fois à l’État et une autre pour faire fonctionner les générateurs privés qui prennent le relais lors des coupures​.

Cela a conduit à une méfiance accrue des bailleurs de fonds internationaux, qui conditionnent désormais leur soutien à des réformes radicales de la gouvernance et à une plus grande transparence.

Les partenaires du Liban, notamment les pays donateurs à travers des conférences comme Paris III et la conférence CÈDRE, ont déjà souligné l’importance de la mise en œuvre de réformes structurelles, mais celles-ci tardent à se concrétiser. En raison de cette inertie, l’aide financière internationale, bien que promise, est souvent retenue, faute de garanties sur la lutte contre la corruption​.

Le Scandale Sonatrach: Un Exemple Flagrant de Corruption

En 2020, le scandale Sonatrach a révélé l’ampleur des dysfonctionnements dans le secteur énergétique libanais. Une enquête a révélé que du fioul frelaté, fourni par une filiale de l’entreprise algérienne Sonatrach, avait été livré aux centrales libanaises, provoquant une dégradation significative de la production d’électricité. Des documents falsifiés et des pots-de-vin impliquant des fonctionnaires libanais et des intermédiaires ont été découverts. Ce scandale a encore creusé la méfiance des Libanais à l’égard de leur classe politique, déjà accusée de corruption endémique et d’incapacité à réformer les institutions clés du pays.

Le Scandale ZR Energy : Une Nouvelle Défaillance

En parallèle du scandale Sonatrach, une autre affaire a impliqué ZR Energy, une société libanaise également accusée d’avoir fourni du fioul de mauvaise qualité à l’EDL. En 2020, après avoir remporté un appel d’offres, ZR Energy avait livré un carburant non conforme aux spécifications requises. Ce scandale a de nouveau mis en évidence l’absence de transparence et de rigueur dans l’attribution des contrats énergétiques au Liban. Les enquêtes sur ces deux affaires ont révélé un vaste réseau de corruption qui mine la crédibilité des institutions libanaises et contribue à l’aggravation de la crise énergétique.

Les Retards du Fioul Irakien

En 2021, un accord entre le Liban et l’Irak prévoyait la fourniture d’un million de tonnes de fioul, destiné à assurer la production d’électricité au Liban. Cependant, en 2024, les livraisons de ce fioul ont été retardées en raison de l’incapacité du gouvernement libanais à mobiliser les fonds nécessaires pour honorer les paiements. La Banque centrale du Liban, déjà confrontée à des dettes colossales et à une crise de liquidités, n’a pas pu réunir les sommes requises, bloquant ainsi l’approvisionnement en fioul indispensable pour les centrales électriques du pays.

Liban: graves révélation d’une députée sur la corruption à Sonatrach (vidéo)

L’aide algérienne en pétrole adressée au Liban suscite des interrogations dans le pays du cèdre. Mardi dernier, une cargaison de pétrole algérien est arrivée au port de Tripoli à bord du pétrolier « Aïn Aker ». Cette livraison est annoncée comme une aide pour partiellement atténuer la crise énergétique au Liban, cependant, Beirut redoute que “cette aide ne soit pas désintéressée”.

Il existe de réelles craintes quant à une éventuelle pression exercée par l’algérie en contrepartie de cette aide déguisée afin de pousser les autorités libanaises à abandonner ses accusations portées contre la Sonatrach, la principale firme de pétrole en algérie avec qui le gouvernement libanais est en litige depuis 2020 à cause de pétrole frelaté.

L’ombre de Chakib Khalil et Farid Bedjaoui

La députée indépendante a notamment ciblé Farid Bedjaoui qui avait été naturalisé libanais en 2018 alors qu’il était impliqué dans plusieurs dossiers de corruption dans l’affaire Sonatrach – Saipem. « Il y a un mandat d’arrêt qui a été lancé à son encontre. Il est poursuivi en Algérie et en Italie et je ne sais pas s’il l’est aussi dans d’autres pays. Il a bénéficié de la nationalité libanaise en 2018 et il se dit que la sûreté générale a informé la présidence de la République que cet homme est sous le coup de poursuites, qu’il y a un mandat d’arrêt lancé contre lui, et malgré cela on a insisté pour sa naturalisation », a-t-elle déclaré.

Paula Yacoubian fait aussi référence à Chakib Khalil, ancien ministre algérien de l’Energie. «En 2002 et 2003, il (Farid Bedjaoui, Ndlr) était ici au Liban, l’ancien ministre de l’Énergie algérien Chakib Khelil était lui aussi ici. En 2005 le contrat entre Sonatrach et VI a été signé, le contrat est resté secret», a précisé la députée.

Quand l'aide devient insulte
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Rappel - Séisme: le Maroc avait décliné l’aide de l’algérie
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Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé que les autorités marocaines avaient refusé l’aide de l’algérie, qui proposait de participer aux opérations de secours après le terrible tremblement de terre survenu dans la nuit de vendredi à samedi qui a fait près de 3000 morts au Maroc. L'algérie s'apprêtait à envoyer trois avions de secouristes et de matériel humanitaire.

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Si seules les aides du Qatar, des Émirats arabes unis, de l'Espagne, et la la Grande-Bretagne ont été officiellement accueillies par le Maroc, de nombreux volontaires israéliens sont partis de leur propre chef pour fournir une aide humanitaire importante sur place.


 
 
 

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