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Maroc – Serbie: ensemble vocal svetlana spajic, Titi Robin et la Diva, cherifa kersit (Khénifra)... La diplomatie musicale permet de «révéler notre humanité»

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Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde 25ème édition (2019)

Un ensemble vocal svetlana spajic et la Diva, cherifa kersit avec leur énergie contagieuse et leur sincérité, ont prouvé que le folklore n’était pas une relique du passé, mais une force vivante, capable de toucher le cœur des humains, quelles que soient leurs origines.

La diplomatie culturelle au service du développement durable

La culture imprègne de plus en plus les relations internationales et les politiques liées aux affaires étrangères. La diplomatie culturelle est employée par les pays pour promouvoir leurs spécificités culturelles, contribuant ainsi à valoriser la diversité culturelle du monde tout en ouvrant la voie à la coopération et au dialogue.

Dans un contexte de mondialisation, marqué par une interdépendance croissante des pays, la diplomatie culturelle peut se révéler un instrument essentiel de paix et de stabilité. En soutenant la compréhension mutuelle, la confiance et l’exposition à la diversité culturelle, elle permet d’améliorer les relations internationales dans de nombreux domaines de coopération. Cette forme unique de dialogue interculturel a le pouvoir de renforcer et renouveler la coopération multilatérale, au-delà des intérêts concurrents, pour œuvrer en faveur des biens publics mondiaux.

Svetlana Spajić: « j'ai appris la langue chantée de mes ancêtres comme « langue seconde ». Mais maintenant, j'ai l'impression que c'est vraiment la mienne.»
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Svetlana Spajić, née le 19 août 1971 à Loznica , en Serbie est une chanteuse traditionnelle serbe, interprète, pédagogue, militante culturelle et traductrice. Outre l'interprétation de la musique traditionnelle serbe, elle est connue pour sa coopération avec des artistes comme Marina Abramović et Robert Wilson .

Elle a chanté dans les groupes "Paganke", "Moba", "Drina", "New Ritual Group", "Žegar živi", „ Belo Platno ", "Pjevačka družina Svetlane Spajić" (Groupe Svetlana Spajić) et autres.

Elle est associée au Réseau culturel international « Projet Rastko » depuis sa création en 1997, à « Radio Svetigora » et à d'autres institutions culturelles. Elle a également créé des émissions consacrées à la culture traditionnelle.

Éducation

Elle est diplômée de la Faculté de philologie de Belgrade (département des langues anglaise et allemande), ainsi que de l'École internationale d'études sur l'Holocauste de l'Institut Yad Vashem à Jérusalem, en Israël [ citation nécessaire ] .

Carrière

Depuis 1993, elle se consacre à la promotion et à la préservation de la culture traditionnelle serbe, en collectant et en apprenant sur le terrain auprès de chanteurs de la plus ancienne génération. Son répertoire de traditions serbes archaïques, issues de tous les territoires ethniques serbes, couvre également les plus anciennes formes traditionnelles de la région de la Drina, comme les chants « na glas », « kantalica » et « na bas ».

À l'âge de 24 ans, à Thessalonique, elle a été sélectionnée, en tant que plus jeune membre, pour intégrer l'ensemble traditionnel interbalkanique d'élite composé des meilleurs artistes traditionnels des Balkans (Thessalonique, Premier Festival culturel interbalkanique, 1995).

Elle a participé à des projets musicaux et théâtraux nationaux et internationaux et s'est produite avec des artistes vocaux et musiciens de renommée mondiale : Yanka Rupkina, Stella Chiweshe , Domna Samiou , Cherifa Kersit , Sainkho Namtchylak , " Balkan Beat Box ", Antony Hegarty , William Basinski , Zeitkratzer, Dario Marušić...

Elle a donné des concerts et des conférences dans des salles de concert, des festivals et des institutions prestigieuses : WOMAD, WOMEX, Concertgebouw (Amsterdam), Konzerthaus (Vienne), Teatro Real (Madrid), Dom (Moscou), Museum of Modern Art (New York), Yad Vashem (Jérusalem), Grotowski Institute (Wroclaw), Roskilde Festival, Museum of Contemporary Art (Los Angeles), Taipei National Concert Hall, le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde …...

Elle est directrice artistique du festival/plateforme RETNIK fondé par WMAS en 2015 pour la transmission du patrimoine et des connaissances traditionnelles à travers des rencontres et des interactions à long terme des artistes traditionnels les plus anciens et les plus jeunes.

Depuis de nombreuses années, elle collabore avec le compositeur et instrumentiste Boris Kovač en tant que membre de son orchestre de chambre « New Ritual Group ».

Elle participe aux projets de l'artiste de renommée mondiale Marina Abramović et, en 2011, elle s'est engagée dans le projet de théâtre « Vie et mort de Marina Abramović » dirigé par l'éminent réalisateur Robert J. Wilson.

En 2020, Svetlana Spajic et les musiciens Guido Mobius et Andreas Stecher ont formé le groupe Gordan. Elle est également membre du groupe alternatif belgradois The Cyclist Conspiracy.

Cette voix si captivante par sa grâce, modulable au gré des émotions est l’expression d’une dame qui n’a d’égale que sa simplicité. C’est la voix de Chrifa, virtuose de l’Atlas, désormais érigée en patrimoine national pour l’authenticité de son art puisque sa voix en est un et que l’art exprime des émotions qui trouvent écho dans nos profondeurs.
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Chérifa Kersit est née en 1967, dans une famille de seize enfants à Tazroute Moukhbou,de la tribu Zayane Khénifra, originaire d'une région rurale, elle n'a pas eu la possibilité d'aller à l'école, .

Au début des années 1980, la carrière de Chérifa a commencé avec deux musiciens de la musique Amazighe moderne, Mohamed Rouicha et Maghni, joueurs de loutar. Son premier album, Berbère Blues sort en 2002.

Chérifa Kersit a fait ses débuts, dès son jeune âge, dans les mariages et les fêtes du village. Comme la plupart des filles de l’époque, elle n’a pu fréquenter l’école et a appris à chanter dans les collines et les vallées du Moyen-Atlas. Malgré l’opposition de ses parents, Chérifa s’est lancée dans son aventure artistique en tant que professionnelle.

Sa rencontre avec de grands artistes amazighs tels Rouicha et Meghni, lui permettra de connaître le grand public et une certaine renommée nationale. Avec sa voix imposante et exceptionnelle, elle s’illustrera comme une chanteuse amazighe confirmée à l’instar de Hadda Ouâkki, Rqya Abbou, Tamhaoucht mais restera toujours à l’ombre de ces grandes stars de la chanson amazighe .

C'est lors de sa première visite en France à l'occasion du spectacle Danses et chants des femmes du Maroc organisé à Paris en septembre 1999 que Cherifa Kersit a pu imposer son art et ses interprétations du patrimoine poétique et rythmique de sa région natale, le Moyen Atlas marocain.

Suite à cette occasion réalisera son premier album solo intitulé «blues berbère», publié en 2002.

Avec cet album, Cherifa réhabilite, par sa performance et sa voix puissante, l'art des cheikhats (chanteuses) resté longtemps méprisé par un certain public. Après une période où elle a joué le rôle d'accompagnatrice des grands chanteurs du Moyen Atlas, Cherifa s'affirme donc comme une chanteuse-cheikha autonome et impose son style personnel.

La déclaration et l'indépendance artistique lui permettra de connaître un franc succès avec sa participation dans plusieurs festivals en Europe et au Royaume. Sa poésie profonde et métaphorique, comme c’est le cas souvent dans les vers amazighs, traite du bonheur, de l’amour, de la tristesse mais porte aussi sur des thèmes philosophiques de la vie. Diva et reine de la musique amazighe, actuellement Chérifa est incontestablement une voix noble comme l’indique son nom. Une voix aérienne, puissante et rugueuse qui crée une atmosphère de grandeur et une ambiance indescriptible. Une grande force émane de cette voix sensuelle.

Elle excelle dans la Tamawait (échanges de vers poétiques aux thèmes diversifiés) qui nécessite généralement une grande force vocale et entame une chanson avec des mélodies de Loutar rythmées ensuite par les bendirs.

En 2008, elle obtient le Prix des Arts pour la chanson traditionnelle décerné par Institut royal de la culture amazighe avec Hadda Ouâkki et Ahmed Bizmaouen. Elle se produit sur diverses scènes françaises et marocaines, au festival Moonfest Lala Takerkoust en 2011, en 2012 au festival international de Merzouga des musiques du monde, et en 2012, 2013 et 2015 au festival de Fès des musiques sacrées du monde.

Titi Robin & Cherifa Kersit
De fin 2009 à 2011, Titi Robin travaille à son triptyque Les Rives, projet de longue haleine qui lui tient particulièrement à cœur : enregistrer un disque dans chacun des trois pays suivants, l'Inde, la Turquie et le Maroc, autour de son répertoire et avec des musiciens locaux, en le faisant produire par une maison de disques locale et à destination du public local, afin de rendre aux cultures qui l'ont tant influencé ce qu'il estime leur devoir. Dans un deuxième temps, les trois CD sortent groupés dans un coffret pour une distribution européenne et internationale.
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Thierry Robin, dit souvent Titi Robin, né le 26 août 1957 à Rochefort-sur-Loire (Maine-et-Loire), est un musicien compositeur et improvisateur français. Il a développé un répertoire musical original se rattachant au monde méditerranéen, aux confluences des cultures gitanes, orientales et européennes. Il joue de la guitare, du buzuq et de l'oud et il est l’auteur exclusif de ses nombreux projets.

Titi Robin a construit dès le début de sa carrière un répertoire musical très personnel, cherchant une harmonie entre les différentes cultures qu’il côtoyait quotidiennement et l’ayant directement et profondément influencé, principalement gitanes et orientales, mêlées à l'environnement occidental. Avant que le courant des musiques du monde n’apparaisse, c’est au sein de ces deux communautés qu’il trouvera un écho sensible et encourageant, le milieu musical hexagonal dominant ne comprenant alors pas vraiment sa démarche. Les fêtes communautaires arabes et gitanes lui donnent l’occasion de tester la couleur originale de son approche musicale face à ces traditions riches dont il s’inspire mais qu’il n’imite pas, recherchant obstinément une voie qu’il lui semble exprimer avec le plus de justesse sa condition d’homme et d’artiste contemporain. Les musiciens qui l’accompagnent alors sont presque exclusivement originaires de ces minorités, comme le percussionniste berbère marocain Abdelkrim Sami qui restera longtemps à ses côtés. Dans sa démarche, pour citer quelques repères, le cantaor Camarón de la Isla, le maître du ‘oud, Munir Bashir, le chanteur Mohammad Reza Shajarian, le romancier Yaşar Kemal, entre autres, sont de ces guides esthétiques permanents dans le cheminement de Titi Robin, auxquels il fait très tôt référence. Il en appelle également fréquemment à la poésie (Machrâb, Hafez, Seamus Heaney) et la peinture (Cézanne, Van Gogh) comme sources d'inspiration.

On trouve au sein du livret d'un de ces futurs disques cette citation de Vincent Van Gogh: «Je ne sais si tu comprendras que l'on puisse dire de la poésie qu'en bien arrangeant des couleurs, comme on peut dire des choses consolantes en musique.»

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