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Mali : les acteurs du monde économique souffrent de l’embargo. Deux poids, deux mesures

Mali : les acteurs du monde économique souffrent de l’embargo.

Les effets de l’embargo commencent à se faire ressentir. Une situation qui inquiète les acteurs du monde économique. Ils craignent ainsi un ralentissement de leurs activités. Alors que la CEDEAO doit décider de l’allègement ou non des sanctions contre le pays, les commerçants dénoncent un embargo qui paralyse leurs activités.

Dans un communiqué du 24 août, le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (Synabef) et la Fédération nationale de pétrole, assurances, commerces et banques du Mali (Fenpecab) se disent préoccupés de la décision prise par la BCEAO de fermer ses guichets et de rendre le système de compense indisponible. La situation fragilise les entreprises maliennes et les clients des banques à l’approche de la fin du mois.

Pour rappel, la CEDEAO avait décrété un embargo sur les transactions économiques, commerciales et monétaires entre ses membres et le Mali. Le président Macky Sall avait plaidé et obtenu une exception sur les médicaments et certains produits. “Exception qui ne pourrait fonctionner qu’avec des banques fonctionnelles”, remarque un opérateur local.

Deux poids, deux mesures, Cheick Tidiane GADIO

« L’Union Africaine quand il y’a eu le « changement » en Algérie moi je ne me rappelle pas que l’Union Africaine a fait condamner l’Algérie et suspendu l’Algérie… » Cheick Tidiane GADIO, ancien chef de la diplomatie de Wade

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), initialement prévu mercredi, a été repoussé à vendredi (28.08.20). Les dirigeants de l’organisation sous-régionale doivent décider de l’allègement des sanctions contre le Mali.

« Les conséquences induites par la suspension des flux financiers pourraient être catastrophiques pour une économie malienne faible », analyse Cheickna Bounajim Cissé, économiste et spécialiste en analyse stratégique.

Après le coup d’État militaire (mardi 18.08.20) qui a renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, la CEDEAO a pris des sanctions contre le pays pour favoriser un retour à l’ordre constitutionnel. Parmi celles-ci, figurent la fermeture des frontières terrestres et aériennes ou encore l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali.

En attendant les dernières discussions entre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et la mission de la CEDEAO, reportées à jeudi ou vendredi, vont dans le bon sens, assurent les deux parties.

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