Le chef de la diplomatie marocaine, M. Nasser Bourita: : le diplomate, élégant, calme, souriant, audacieux... [Portrait]

Les dix fondamentaux de la Diplomatie Royale

À Dakhla, lors de l'ouverture du 4e Forum MD Sahara, l'Ambassadeur Omar Hilale s’est lancé dans un exercice délicat : dresser un bilan des 25 années de diplomatie sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI. Malgré la complexité de cette tâche, il a mis en lumière les fondements d'une diplomatie marocaine à la fois audacieuse et réfléchie, ancrée dans l’histoire tout en étant parfaitement adaptée au monde multipolaire actuel.

L'Ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a reconnu la difficulté d'être exhaustif lorsqu'il s'agit de dresser un bilan des nombreuses réalisations diplomatiques réalisées au cours des 25 ans de règne de S.M. le Roi Mohammed VI. Néanmoins, il s'est aventuré dans cet «exercice périlleux», comme il l'a lui-même qualifié. Dans son allocution à l’ouverture de la 4e édition du Forum MD Sahara, qui s'est tenu à Dakhla les 6 et 7 décembre sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, il a souligné que décliner la vision et les réalisations diplomatiques de Sa Majesté durant ce quart de siècle est un défi, de crainte de ne pas saisir l'ensemble des réalisations impressionnantes, particulièrement dans un monde multipolaire et en perpétuelle évolution.

Le diplomate marocain a ainsi rendu un hommage vibrant à la diplomatie royale, mettant en lumière son approche subtile et efficace qui a propulsé le Maroc au rang de partenaire incontournable sur la scène internationale. Au-delà d'une simple énumération, son discours a également mis en avant les dix fondamentaux qui constituent le socle d'une diplomatie royale reconnue, saluée même par le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, qui l'a qualifiée de «diplomatie chérifienne sophistiquée». Ces dix piliers expliquent la position privilégiée qu'occupe aujourd'hui le Maroc sur la scène internationale.

La sacralité de la cause nationale est le premier pilier, inaliénable et indiscutable. L'intégrité territoriale du Royaume est une priorité absolue, une ligne rouge que le Maroc défend sans compromis. Et c’est cette détermination inébranlable qui guide toute action diplomatique.

La force des principes définit ensuite la diplomatie marocaine comme principielle et non transactionnelle. Celle-ci privilégie le dialogue, l'ouverture à tous les acteurs internationaux et le rapprochement avec les différents blocs régionaux et géopolitiques, même en cas de confrontation.

L'indépendance décisionnelle est une troisième caractéristique majeure. Le Maroc assume des positions avant-gardistes et courageuses sur les crises internationales, les négociations multilatérales (changement climatique, migrations, développement durable...), et la réforme des institutions internationales, notamment le Conseil de sécurité. Cette audace lui vaut à la fois l'admiration de ses alliés et la jalousie de ses adversaires.

Une vision lucide des enjeux mondiaux, à la fois intuitive et pragmatique, est un autre guide la stratégie marocaine. Loin de toute impulsion hasardeuse, elle intègre «l'héritage monarchique ancestral, la modernité démocratique du pays et sa position géostratégique», précise M. Hilale.

La cinquième force de la diplomatie royale est la transparence vis-à-vis des partenaires internationaux et le courage d'assumer ses positions sans compromission. En effet, relève le diplomate, le Maroc ne fait pas de concessions sur ses principes et affirme ses convictions avec clarté.

Autre élément majeur : le Maroc fait preuve d'audace et de résilience face aux bouleversements régionaux et internationaux. Plutôt que de subir les événements, il s'adapte et contribue même à les façonner.

Le Royaume ambitionne de se placer parmi les acteurs influents du concert des nations, augmentant ainsi sa visibilité sur la scène géopolitique mondiale, bien au-delà de son voisinage régional et continental. Cette ambition est un pilier essentiel de sa diplomatie comme le souligne M. Hilale.

Le respect de la Charte des Nations Unies, l'attachement au droit international et la constance du multilatéralisme forment le huitième fondement. Le Maroc s'engage fermement pour la mise en œuvre des trois piliers de l'ONU : la paix, le développement et les droits de l'homme.

Un engagement résolu en faveur de la paix et de la sécurité internationale, le règlement pacifique des différends, le soutien aux causes justes et la solidarité avec les autres peuples constituent également des priorités pour la diplomatie marocaine.

En dernier lieu, l’ambassadeur a cité la proactivité dans la discrétion comme une marque distinctive de cette diplomatie royale. «C'est une diplomatie convaincue de l'efficacité de la discrétion dans les négociations des différends», souligne-t-il.

L’ambassadeur du Maroc rencontre son prédécesseur de 400 ans

Abdelwahad ibn Messaoud ibn Mohammed Anoun (1558 - ?) fut le principal secrétaire du souverain marocain Ahmed al-Mansour et l'ambassadeur à la cour de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre en 1600. Là, il a fait la promotion d'une alliance anglo-marocaine contre Philippe II d'Espagne et ses successeurs.

Il est parfois cité comme ayant inspiré à William Shakespeare le personnage d'Othello.

Le chef de la diplomatie marocaine, M. Nasser Bourita

M. Nasser Bourita a été nommé par Sa majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, en tant que Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le 5 avril 2017.

Sa Majesté le Roi lui a renouvelé Sa confiance le 09 octobre 2019, en le nommant Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger.

Né en 1969 à Taounate, M. Nasser Bourita est lauréat de la faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, où il a obtenu une licence en droit en 1991, puis un Certificat d’études supérieures en Relations internationales en 1993 et un Diplôme d’Etudes Supérieures en Droit international public en 1995.

Diplomate de carrière, M. Nasser Bourita a gravi tous les échelons diplomatiques. Après des années au service central à Rabat, il a servi aux Ambassades du Maroc à Vienne et à Bruxelles.

Il a évolué dans les postes de responsabilité au sein du Ministère, de Chef du Service des Organes principaux des Nations Unies, à Chef de la Division des Nations Unies (2003-2006), puis Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales (2006-2009). M. Bourita a été, par la suite, successivement, Chef du Cabinet du Ministre des Affaires étrangères, puis Ambassadeur, Directeur Général des Relations multilatérales et de la Coopération Globale.

En 2011, il a été nommé Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération ; une responsabilité qu’il a assumée jusqu’à sa nomination, le 6 février 2016, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, au poste de Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Qu’on l’apprécie ou non, s’il y a une chose que l’on ne peut pas retirer à Barack Obama, c’est son sourire. Anecdotique ? Pas tant que ça ! Loin d’être un détail ou la marque d’un manque de sérieux, le sourire est un puissant outil de communication visuelle. Pitcher est une chose, mais savoir sourire en plus est l’une des clés vers la réussite ! Pourquoi sourire est-il donc si important ?

Un diplomate dont le caractère est naturellement jovial et souriant.

Plusieurs articles et études soulignent l'importance du sourire en diplomatie, tant pour établir des relations positives avec les interlocuteurs que pour créer une image de confiance et d'ouverture. Le sourire peut être perçu comme un marqueur d'assurance en soi, un moyen d'attirer la sympathie et de renforcer la capacité de conviction, explique Time To Pitch.

L’effet miroir en psychologie

Lorsque vous manifestez de la joie, vous dégagez une certaine ouverture, une certaine empathie vis-à-vis de votre auditoire. Ce dernier fonctionne en reflet et sentir que vous lui voulez du bien le rendra bienveillant à votre égard. Bienveillant … et généreux : une étude réalisée en 1978 par Tidd et Lockard a ainsi démontré que plus les serveurs sont souriants, plus ils touchent de pourboire.

Certains articles évoquent des diplomates, comme Nasser Bourita, dont le sourire est mis en avant pour illustrer leur efficacité et leur habileté dans les relations internationales. Le sourire, dans ce contexte, peut être perçu comme un signe de confiance et d'optimisme, un élément qui contribue à une atmosphère de dialogue constructif.

En résumé, "le diplomate souriant" peut être une description de la manière dont certains diplomates utilisent le sourire comme un outil dans leur travail, ou une caractéristique de leur personnalité, qui influence leurs relations professionnelles et leur approche de la diplomatie.