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L’algérie accuse la Russie, l'Iran et la Turquie «pays tiers» de financer le programme d’armement du Mali et le «recours à des mercenaires internationaux»... Décryptage


Le ministère algérien des Affaires étrangères a publié ce vendredi un communiqué en réaction à l’enterrement par le gouvernement malien du défunt accord dit d’alger. Le MAE algérien n’a pas répondu aux graves accusations portées contre son régime par les deux communiqués du gouvernement malien diffusés hier soir et qui ont justifié la mise à mort de l’accord d’alger. Pire, oiseau de malheur, le MAE a joué sur la corde de la division en s’adressant au peuple malien qu’il a mis en garde contre une inévitable guerre civile.

L'algérie a regretté, vendredi, la dénonciation par les autorités maliennes de l’Accord pour la "paix" et la "réconciliation" au Mali, issu du processus d’alger.

C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

L’algérie a pris connaissance, "avec beaucoup de regrets et une profonde préoccupation, de la dénonciation par les autorités maliennes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’alger", indique le communiqué du MAE algérienne.

"L’Algérie prend acte de cette décision dont elle tient à relever la gravité particulière pour le Mali lui-même, pour toute la région qui aspire à la paix et à la sécurité, et pour l’ensemble de la communauté internationale", indique le texte.

"Le peuple malien frère sait que l’algérie n’a jamais failli à travailler à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’alger, avec sincérité, bonne foi et solidarité indéfectible envers le Mali frère", souligne la même source.

Dans une tentative perfide de diviser le peuple malien et ses gouvernants, le communiqué du MAE algérien ajoute inexplicablement que «l’algérie a un devoir d’information envers le peuple malien frère» à qui il est notifié que la dénonciation par le gouvernement malien de l’accord d’alger est basée sur des raisons fallacieuses, et que sa mise à mort et abandon étaient programmés depuis plusieurs mois.

Et d'ajouter : "Le peuple malien doit aussi savoir et doit se convaincre que la longue liste des raisons invoquées à l’appui de la dénonciation de l’Accord ne correspond absolument ni de près ni de loin à la vérité ou à la réalité".

"En effet, il n’a échappé à personne que les autorités maliennes préparaient cette décision depuis bien longtemps. Les signes avant-coureurs depuis deux ans en ont été leur retrait quasi-total de la mise en œuvre de l’Accord, leur refus quasi-systématique de toute initiative tendant à relancer la mise en œuvre de cet Accord, leur contestation de l’intégrité de la médiation internationale, leur désignation de signataires de l’Accord, dûment reconnus, comme dirigeants terroristes, leur demande de retrait de la MINUSMA, l’intensification récente de leurs programmes d’armement financés par des pays tiers et leur recours à des mercenaires internationaux", explique la diplomatie algérienne.

Le communiqué indique, en outre, que "toutes ces mesures systématiquement mises en œuvre ont soigneusement préparé le terrain à l’abandon de l’option politique au profit de l’option militaire comme moyen de règlement de la crise malienne".

Le MAE enfonce le clou en agitant le spectre d’une guerre civile meurtrière, en menaçant de l’imminence d’«une tragédie et des malheurs pour le Mali et pour le peuple malien». Et d’avertir le peuple malien qui «doit savoir que des décisions aussi malheureuses et aussi malvenues ont prouvé par le passé que l’option militaire est la première menace à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali».

La diplomatie algérienne a affirmé que le peuple malien "doit savoir que des décisions aussi malheureuses et aussi malvenues ont prouvé par le passé que l’option militaire est la première menace à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali, qu’elle porte en elle les germes d’une guerre civile au Mali, qu’elle diffère la réconciliation nationale au lieu de la rapprocher et qu’elle constitue enfin une source de menace réelle pour la paix et la stabilité régionales".

Jeudi, le gouvernement de la Transition du Mali a mis fin à l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé en 2015 entre les autorités et les groupes rebelles du nord, avec effet immédiat, selon un communiqué du gouvernement de la Transition lu à la télévision nationale par le porte-parole le colonel Abdoulaye Maiga.

Cette décision est justifiée, selon le porte-parole du gouvernement, entre autres, par le changement de posture de certains groupes signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, devenus des acteurs terroristes et poursuivis par la justice malienne, après avoir commis et revendiqué des actes terroristes.

Le colonel Abdoulaye Maiga a affirmé que le Gouvernement de la Transition avait constaté "l'inapplicabilité absolue de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'alger" et, par conséquent," annonce sa fin, avec effet immédiat".


L’algérie accuse la Russie, l'Iran et la Turquie «pays tiers» de financer le programme d’armement du Mali...
Le Mali avait reçue de nouveaux aéronefs militaires de la Russie et de la Turquie

Bamako avait réceptionné une livraison de plusieurs avions de Russie, son allié militaire et politique, et des drones de Turquie.

Le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général Alou Boï Diarra, a dit avoir reçu un lot d’une vingtaine d’avions et d’une douzaine de drones lors d’une cérémonie en présence du Président de la Transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, et des ambassadeurs russe et turc. Selon l’AFP, cinq avions et quatre drones étaient stationnés sur le tarmac de l’aéroport de Bamako ce jeudi 16 mars.

Des livraisons d’équipement militaire russe avaient déjà eu lieu en mars et août 2022, puis en janvier 2023. Lors d’une visite à Bamako en février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a promis la poursuite du soutien militaire, matérialisé depuis fin 2021 par des livraisons d’armements et l’envoi d’environ 1 400 hommes de la société militaire privée russe Wagner.

Des drones iraniens au Mali
Le Mali reçoit une vingtaine de drones, dont des drones de marque turque

Une vingtaine de drones, dont des drones de type Bayraktar TB2 de fabrication turque ont été réceptionnés, par le Président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta chef suprême des Armées, au Pavillon présidentiel de l’aéroport international Président Modibo Keïta

Goïta a présidé la cérémonie de remise officielle des aéronefs militaires, en présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition, du ministre de la Défense et des anciens combattants ainsi que des membres du Gouvernement et de l'ambassadeur de Türkiye à Bamako, Efe Ceylan.

«Ces nouveaux appareils drones de type Bayraktar TB2 étaient stationnés dans les services des Forces Armées Maliennes (FAMa) depuis près d'un an», a précisé Efe Ceylan Ambassadeur de la République de Türkiye au Mali, avant d'ajouter que «les autorités de défense et de maintien de l'ordre sont satisfaits de la performance de ces drones, contrôlés par les experts des forces armées maliennes».

«Ces appareils ont été fournis au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international qui constitue une menace pour l'humanité. C'est une responsabilité collective de tous les pays du monde épris de paix et de stabilité de lutte contre le terrorisme dans ses formes», a expliqué Efe Ceylan Ambassadeur de la République de Türkiye au Mali.

Selon lui, ces drones vont contribuer à la protection de l'effectif des forces armées maliennes, la surveillance des convois militaires, des activités des terroristes. Ces drones vont aussi renforcer les opérations contre les groupes terroristes a-t-il ajouté.

La même source espère renforcer davantage les relations turco-maliennes dans tous les secteurs militaires et civils.

Il a, par ailleurs, rassuré que le soutien de la Türkiye à la souveraineté du Mali, de son intégrité territoriale ne s'affaiblira pas en tant que membre de la communauté internationale pour la lutte contre le terrorisme.

Selon les autorités militaires du Mali, ces drones permettront à l'armée malienne de surveiller le territoire national et de frapper plus efficacement les groupes armés terroristes.

«Ces nouvelles acquisitions participent non seulement à l’amélioration de la force de frappe, mais aussi à l’efficacité de l’outil de renseignement des Forces armées maliennes. Ces acquisitions viennent s’ajouter à celles déjà reçues, notamment des équipements de transport et de combat», a indiqué le Colonel Sadio Camara ministre de la Défense et des anciens des combattants.

Le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens combattants a, en outre, salué et remercié la République de Türkiye et la Fédération de Russie, la République populaire de Chine qu'il qualifie de «partenaires fiables et sincères du Mali».

«Je réitère encore cet appel lancé à plusieurs reprises, à nos frères égarés, de rejoindre la République et le Processus de paix inter malien. Je tiens donc à réaffirmer avec fermeté aux ennemis de la paix, qu’ils ne connaitront pas le repos dans leurs grottes et leurs forêts», a lancé le colonel Sadio Camara aux groupes armés.

Pour rappel, le Mali avait réceptionné le 16 mars 2023, trois drones de type Bayraktar TB2 et quatre avions de chasse L-39 Albatros de fabrication turque et russe et plusieurs autres matériels de guerre.

En décembre 2022, le Mali a également reçu de la Türkiye des drones de surveillance et de combat de dernière génération de type Bayraktar TB2.le jeu trouble de l'algérie

Le jeu trouble de l'algérie

Le mercredi 10 janvier, un diplomate algérien après une visite à plusieurs officiels maliens, a déclaré à des journalistes maliens: "Nous travaillons à l’organisation d’une visite officielle du président Assimi Goïta à alger".

Selon la même source, l’algérie et le Mali ont des relations de "pays frères, et rien ne pourra les séparer".

Traduction du texte:

"Détails de la visite du chef du conseil militaire Assimi Goita en algérie pour présenter ses excuses au président Tebboune après une crise diplomatique" Selon la presse algérienne.



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