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Kabylie: Commémoration du 24ème anniversaire de l’assassinat de Lounès Matoub

Dernière mise à jour : 29 juin 2022



Le 25 juin 1998 : il y a vingt quatre ans jour pour jour mourrait Lounès Matoub (Janvier 24, 1956 – Juin 25, 1998 " Beni Aïssi, Algérie"). Agé de 42 ans, le chanteur kabyle était assassiné. Vingt ans après, à la lumière de nouvelles révélations, sa famille espère qu'un jour toute la vérité éclatera sur sa disparition. En attendant, son legs politique et poétique conserve jusqu'à aujourd'hui sa puissance subversive.

Ici, à cet endroit un peu isolé dans les hauteurs de la ville de Tizi Ouzou, dans la région de Kabylie, la (la mafia militaro politico financière algérienne) attendait le passage d'une voiture, une Mercedes noire, a son volant le chanteur et militant Lounes Matoub. Il y a 24 ans Matoub est tombé sous les balles d'une groupe armé, bien entrainé et préparé. Le chanteur n'a même pas eu le temps d'utiliser son arme pour se défendre. Aziz est un jeune artiste qui voue un amour et une admiration au chanteur, aujourd'hui il vient se recueillir sur les lieux de l'assassinat de Matoub à Tala Bounane.


A quelques kilomètre du lieu se son assassinat se trouve la maison familiale du chanteur, devenue un musée et un lieu de pèlerinage pour les amoureux de Matoub. Même sa Mercedes criblée de balles y est exposée. Sa soeur Malika qui milite depuis deux décennies n'a jamais acceptée la version officielle de l'assassinat, vient de demander à la justice de réouvrir le dossier, suite à la déclaration du chanteur Mouloud Zdek qui a annoncé qu'il était arrivé sur les lieux moins de dix minutes après l'assassinat.

«Assassiné pour vivre»


Lounes Matoub est mort depuis 24 ans, mais sa mémoire est toujours vivante, ce chanteur rebelle qui a reçu des balles lors des manifestations du 5 octobre 1988, et qui a été enlevé par un groupe terroriste en 1994, avant d'être assassiné 4 ans plus tard, rêvait d'une Algérie libre et démocratique loin de l'extrémisme et le despotisme. 24 ans après son assassinat, Matoub reste l’un des symboles incontournables pour les actions du combat démocratique qu’avait mené le défunt jusqu’à son assassinat par les forces du mal. L'Algérie et surtout la Kabylie célèbre cette année les 24 ans de la disparition de Matoub. Sa famille ses proches et ses fans espèrent qu'un jour la vérité sur son assassinat éclate au grand jour.



Beaucoup disent aujourd’hui que Matoub Lounès n’est pas mort. Et pour cause, un album posthume a vu le jour quelques semaines après son décès, sous le nom «Lettre ouverte aux...». Une véritable dénonciation d’Al Mouradia et du système des généraux Matoub ne mâchait pas ses mots, tellement son verbe engagé raillait une situation de dictature. D’ailleurs, depuis la sortie de son premier album « A Yizem anda tellid ? » (Ô lion où es-tu ?), Matoub Lounès ne cessa de défendre les martyrs et les combattants, les vrais, et de condamner les dirigeants de l’Algérie, lesquels, selon lui, ont «usurpé le pouvoir et bridé la liberté d’expression».



Prix et distinctions:

  • 1994 : Prix de la mémoire pour son livre « Le Rebelle »

  • 1995 : Prix de la liberté d’expression du S.C.I.J.(Canada)

  • Une fondation porte son nom

  • Deux rues baptisées en son nom à Grenoble et Lyon

Pourquoi l'a t'on assassiné?
  • Est ce parce qu’il était un artiste de génie, musicien et poète d’exception, auteur–interprète hors pair et homme de combat ?

  • Est ce parce qu’il prêtait sa voix aux plus faibles et mettait son art au service des peuples opprimés ?

  • Est ce parce qu’il chantait l’amour et son attachement viscéral à la Kabylie et Tamazgha ?

  • Est ce parce qu’il témoignait de l’histoire et éveillait les consciences ?

  • Est ce parce qu’il dénonçait les injustices et exaltait la liberté ?

La réponse est qu’il a été assassiné pour tout cela et pour plus que cela….

Mais pour des millions d’Algériens, Dda Lounes Matoub est toujours là vivant, et ils attendent toujours que justice soit rendue et que vérité soit faite sur sa disparition…

Ce qui se passe aujourd’hui en Algérie trouve son explication dans les chansons de Matoub, qui était l’un des précurseurs du mouvement démocratique. Il a chanté la liberté et la justice réclamées aujourd’hui par les millions de personnes qui investissaient la rue durant les marches du mouvement populaire "Hirak" chaque mardi et vendredi.

Massacre à huis clos des journalistes algériens

Au total, entre juin 1993 et décembre 1997, 123 journalistes et employés de presse ont été assassinés par balles ou décapités. Une tragédie à huis clos.




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