Donald Trump Trois sénateurs américains veulent bloquer la vente de chasseurs F-35 aux Emirats
Trois sénateurs américains ont lancé mercredi une initiative visant à bloquer la vente de 50 chasseurs furtifs aux Emirats arabes unis, se disant inquiets de cette transaction perçue comme une contrepartie à la reconnaissance d’Israël par ce pays du Golfe.
Une initiative de l’administration Trump s’est heurtée à l’opposition de certains sénateurs américains ce mercredi 18 novembre. En effet, les autorités américaines ont annoncé la vente d’une cinquantaine de chasseurs furtifs aux Emirats arabes unis. Trois sénateurs américains ont lancé mercredi une initiative visant à bloquer la vente de 50 chasseurs furtifs aux Emirats arabes unis, se disant inquiets de cette transaction perçue comme une contrepartie à la reconnaissance d’Israël par ce pays du Golfe.
Même si les trois parlementaires arrivent à trouver une majorité simple au Congrès pour bloquer cette vente dont le total atteint 23 milliards de dollars et comprend également drones et munitions, ils devront ensuite trouver une majorité qualifiée de deux tiers au Sénat et à la Chambre des représentants pour passer outre un veto du président Donald Trump. Le Congrès avait déjà essayé de bloquer une vente d’armes à l’Arabie saoudite et aux Emirats l’an passé, sans parvenir à rassembler une majorité des deux tiers pour contourner les vetos de M. Trump.
Abou Dhabi cherchait depuis longtemps à se procurer des chasseurs F-35, difficilement détectables par les radars et capables de frappes chirurgicales. Sans succès jusqu’ici, face à l’opposition historique d’Israël à la vente de cet appareil aux autres pays du Moyen-Orient, y compris à la Jordanie et à l’Egypte (pays avec lesquels il a signé des accords de paix), afin de maintenir sa supériorité technologique. Mais il a consenti à cette transaction, favorisant la normalisation de ses relations diplomatiques.
L’un des sénateurs démocrate Chris Murphy qui est parmi les trois hommes à l’origine de ce blocage a fait savoir dans un communiqué que les Emirats avaient à plusieurs reprises violé les dispositions de vente d’armes américaines. Il fait notamment remarquer que certaines de ces armes sont utilisées dans le conflit qui fait actuellement rage en Lybie et au Yémen. « Je soutiens la normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis, mais rien dans cet accord ne nous oblige à davantage noyer cette région d’armes ou à faciliter une course dangereuse à l’armement », a estimé M. Murphy dans un communiqué.
Il a parrainé la résolution avec Robert Menendez, le chef de file des démocrates à la commission des Affaires étrangères du Sénat, et Rand Paul, un républicain qui soutient généralement Donald Trump mais critique les interventions militaires américaines.
Selon l’annonce qui avait été faite par le chef de la diplomatie américaine au Congrès sur ce projet de l’administration Trump, la transaction inclue les F-35. Il avait profité de cette occasion pour saluer la décision des Emirats arabes unis de reconnaître Israël. Pour Mike Pompeo, la vente des F-35, participe à la lutte contre leur adversaire commun qu’est la République Islamique d’Iran.