top of page

Des hackers informatiques divulguent les images des détenus maltraités à l’intérieur de la cél

Des hackers informatiques divulguent les images des détenus maltraités à l’intérieur de la célèbre prison d’Evin en Iran.

Des pirates informatiques ont divulgué des images de caméras de sécurité silencieuses à l’intérieur de la tristement célèbre prison iranienne d’Evin montrant le traitement brutal des détenus.

Jamais un rapporteur spécial de l’ONU n’a reçu la permission de visiter la prison iranienne d’Evin à Téhéran, tristement célèbre pour la manière dont les prisonniers, politiques notamment, sont (mal) traités. Un groupe de hackers se faisant appeler la Justice d’Ali (Edalat-e Ali) a donc décidé de pirater le système interne de vidéosurveillance afin de montrer au monde ce qui se passe à l’intérieur du pénitencier. Parmi les images diffusées, plusieurs montrent des gardiens en train de maltraiter ou de frapper des détenus.

Des #Hackers #informatiques divulguent les #images des #détenus #maltraités à l’intérieur de la célèbre #Prison d’#Evin_prison en #Iran pic.twitter.com/BELmpw7W6Q — Afrique l’Adulte (@lafriqueadulte) August 26, 2021

1) Shocking footage obtained by hackers who hacked into the notorious Evil Prison in Iran’s surveillance system. It shows how prisoners are violently beaten and tortured by prison officials. Islamic Republics officials never allow UN Special Rapporteur to visit Iranian prison. pic.twitter.com/05eOx6QYJj — Masih Alinejad 🏳️ (@AlinejadMasih) August 23, 2021

Facétieux, les hackers ont également diffusé la vidéo du moment où leur logo ainsi que les inscriptions « Cyberattaque » et « Evin, tache de la honte » s’affichent sur les écrans de contrôle du centre de surveillance, sous le regard ébahi des personnes présentes

Ebrahim Raisi, le nouveau président de l’Iran, est un religieux intransigeant qui est soumis à des sanctions américaines pour des violations présumées des droits humains, avec des accusations contre lui, notamment la présidence d’un régime de torture dans la prison d’Evin et l’ordre d’exécutions massives. Sa victoire signifie que les partisans de la ligne dure auront le contrôle total sur toutes les branches du gouvernement iranien pour la première fois depuis près d’une décennie, après que les ultra-conservateurs aient obtenu la majorité aux élections législatives de l’année dernière.

Suite à cet « incident, les autorités iraniennes ont dans un premier temps préféré botter en touche et parler de « circonstances pas très claires ».

Dans un tweet mardi, le chef de l’organisation pénitentiaire iranienne, Mahammad Mehdi Has Mohammadi, a confirmé l’authenticité des images divulguées par la caméra de sécurité.

Acceptant la responsabilité du « comportement inacceptable », M. Mohammadi s’est engagé à traiter sérieusement les délinquants et, selon une traduction d’Al Jazeera, a écrit : « Je m’excuse également auprès de Dieu, notre cher chef suprême, la grande nation et les honorables gardiens de prison , dont les efforts ne seront certainement pas ignorés à cause de ces erreurs. »

Par la suite, le chef de l’Organisation des prisons, Mohammad Mehdi Haj-Mohammadi, a déclaré qu’il assumait la responsabilité du « comportement inacceptable » comme le relatent nos confrères de la BBC.

Une autre source proche de l’autorité judiciaire, elle, a confirmé qu’une enquête était en cours afin de faire la lumière sur la question. Les mauvais traitements infligés aux détenus font en effet régulièrement l’objet de rapports et de critiques de la part de l’ONU ainsi que d’organisations internationales de défense des droits de l’Homme en Iran.

Ce n’est pas le premier scandale de la sorte en Iran, des fuites ont déjà eu lieu en 2009 sur des mauvais traitements dans une prison. Jonathan Piron, professeur en sciences politiques et spécialiste de l’Iran, souligne que « cela fait débat sur les réseaux sociaux et la nouveauté, c’est que certains journaux iraniens, notamment réformateurs s’en sont fait l’écho en une et que le débat est devenu public et politique en Iran ».

Les condamnations suivront-elles ou les portes de ces pénitenciers se refermeront-elles très vite ? A suivre, d’autant que le nouveau président iranien est issu du monde judiciaire, Ebrahim Raisi est un ancien procureur.

1 vue0 commentaire
bottom of page