top of page
  • Photo du rédacteurAA

Cameroun / Amougou Belinga, interdit de sortie du territoire

Dans la note en circulation dans les réseaux sociaux, on peut lire : « Honneur de vous notifier de l’interdiction de sortie du territoire de monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga, président directeur général du Groupe l’Anecdote. Et de procéder au retrait du passeport camerounais en sa possession. Il serait également détenteur du passeport diplomatique centrafricain » Il demande également au directeur de la police des frontières de « rendre compte immédiatement de toute tentative de sortie du pays de l’intéressé par voie aérienne, maritime ou terrestre ».

Le message-radio-fax de la Délégation générale à la sûreté nationale en circulation sur la toile, indique qu’il est demandé aussi que le passeport camerounais de Jean-Pierre Amougou Belinga lui soit retiré.

Un document qui affiche au niveau de son entête, expéditeur, Délégué général à la sûreté nationale (DGSN) révèle que l’ancien patron d’Ernest Obama, le président directeur général (PDG) du groupe L’anecdote est interdit de sortie du territoire. Le même document frappé de la marque confidentiel et signé par le Directeur de la police des Frontières, le Dr Jean Louis Messing, révèle que l’homme d’affaires en plus d’avoir le passeport camerounais, bénéficierait aussi d’un passeport diplomatique centrafricain. Il est donc demandé que lui soit retiré son document de voyage du Cameroun.

Le document sus rapporté ne précise pas le motif pour lequel, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga est sorti de territoire. Toutefois, rappelons qu’il y a de cela quelques semaines, l’activiste en exil Boris Bertold affirmait que la police et la gendarmerie ont ouvert une enquête sur l’ancien patron d’Obama. Et ladite enquête viserait à connaître l’origine de sa richesse. Et c’est la raison pour laquelle, le 1er juillet dernier, alors qu’il était sur le chantier de construction de l’immeuble siège de son groupe, il avait menacé certains collaborateurs du Chef de l’Etat, en qualifiant ses frères Beti de paresseux, sournois et méchants.

«Dans son collimateur trois hommes : Ferdinand Ngoh Ngoh l’actuel secrétaire général de la présidence de la République qui ne l’aime pas du tout. Le directeur du cabinet civil Mvondo Ayolo qui déteste sa proximité avec un ministre de la République et Oswaldo Baboke. Il accuse ces derniers d’être derrière la manœuvre », a écrit Boris Bertold.

Lettre de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, fait suite à une sortie dans laquelle il présente les Betis comme des personnes «foncièrement paresseuses, malhonnêtes, sournoises, cyniques, méchantes»

« Patriarche et Chef traditionnel, c’est avec une très grande audace et un curieux courage que je le permets même de vous adresser une correspondance.

La tradition, la nature, Dieu et les hommes ont accordé que vous ne soyez un homme ordinaire car doublement investi d’une responsabilité de garder la tradition d’un peuple (chefferie et patriarcat). En un seul homme c’est de l’extraordinaire. Pour la chefferie on dira que c’est colonial et même critiquable par certains à tort ou à raison. “Auxiliaire de l’administration” peut prêter à équivoque. Mais pour le patriarche que vous êtes vous êtes une grande complexité humaine. ”Zomloa”ou ”Zomlo’o” signifie littéralement ”Celui qui supporte l’esclavage”. Vous devenez alors le serviteur d’une communauté, celui qu’on met au devant comme bouclier et paravent pour toute sollicitude. Curieusement cet ”esclave” est rempli d’une grande substance spirituelle et mystique pour mieux se déployer.

Le patriarche est un prêtre, un seigneur, un spirituel et un prophète de la religion traditionnelle. Il parle et ça s’accomplit. Il dit la vérité. Il ne se trompe pas. On ne le critique pas. On ne commente pas ses dires et ses actes. Lorsqu’il crache dans ta paume de main, tu es chanceux et ce crachat peut changer ton destin. Vénérable patriarche! Ne tombez pas dans le piège de ceux qui veulent nous les faibles écraser. Si vous n’aimez pas votre peuple vous ne lui ouvrirez pas votre cœur, maison, investissements, bouche et main pour le voir aussi sourire.

Patriarche! Vous détenez entre vos mains la clé qui peut ouvrir les multiples portes fermées aux faibles,pauvres et déshérités sociaux. Vous avez une mission pour ces derniers. À qui vous les laisserez si vous déposez cette clé ? Vous êtes fils d’un peuple qui a rarement eu des hommes qui ont tenu debout. Votre message est celui d’un prophète qui parle et dit ce qui est, a été et sera si vous n’êtes pas là pour nous.

Vénérable patriarche ! Le chant du coq chaque matin vous rappelle toujours que vous avez très peu de temps pour le repos.

Vénérable patriarche ! Vous ne mourrez pas ni spirituellement,ni moralement encore moins financièrement avant d’achever votre messianique mission auprès des hommes. La voix des ancêtres qui vous parle résume le propos en une seule: “continuez, ne craignez et ne vous attardez point”. Maintenant entre la voix des ancêtres et celle des flibustiers sociaux laquelle des deux écouterez vous ?

Vénérable patriarche! Vous seul pouvez savoir que vous ont confié les ancêtres pendant toutes vos multiples initiations. Voulez vous écoutez par le mêmes oreilles la voix du mécréant du monde ?? Non! Ne les suivez pas. Ne leur répondez même plus. Votre langue est sacrée et la parole qui en découle bénie. Comme j’aurai souhaité qu’elle me bénisse un jour.

Vénérable patriarche ! Vous parler longuement est une faute traditionnelle. Je me remets à votre grande sagesse qui tient de votre substance naturelle,humaine et divine.

Que le Dieu de nos ancêtres vous garde et vous protège toujours !! »

Lire aussi:

0 vue0 commentaire
bottom of page