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Black Lives Matter: l’intervention de la police fait polémique à Bruxelles lors de la manifest

JONATHAN DEL VALLE


Une intervention de la police fait polémique à Bruxelles lors de la manifestation Black Lives Matter: «Choquant, c’était comme George Floyd»

Une photo fait polémique ce vendredi. Elle a été prise dimanche lors de la manifestation contre le racisme et les violences policières à Bruxelles. On y voit une intervention sur un jeune homme, visiblement un adolescent. Ce dernier est à terre, avec le genou d’un des policiers qui semble être sur sa nuque. Les photographes qui étaient sur place et qui ont pris quelques clichés témoignent. Selon l’un d’eux, la scène a duré 5 minutes et rappelle la technique appliquée par les policiers américains sur George Floyd et qui a mené à sa mort. La police de Bruxelles Capitale donne une version très différente.

Une intervention de la police fait polémique à Bruxelles lors de la manifestation Black Lives Matter: «Choquant, c’était comme George Floyd»

Deux photographes, Igor Pliner et Jonathan Del Valle, étaient à la manifestation Black Lives Matter dimanche pour y prendre quelques clichés. Ils expliquent ce qu’ils ont vu à nos confrères flamands du Nieuwsblad. Alors qu’ils étaient près du Sablon, ils ont rencontré dix jeunes qui avaient des ennuis avec la police. « Ils ont pris des pierres et d’autres projectiles dans un container pour les lancer. Ils ont utilisé des barrières Nadar pour arrêter le canon à eau, mais ils ont été forcés de reculer. Soudain, de nombreux véhicules anonymisés sont apparus et une vingtaine d’agents sont intervenus », explique Jonathan Del Valle. Il était 19h50. De nombreux jeunes ont pris la fuite.

Jonathan Del Valle


« Mais un jeune a été jeté à terre de son vélo par les forces de l’ordre », explique l’autre photographe. « Et un policier a immédiatement mis son genou sur son cou, un autre a également mis son genou sur son corps. J’ai été choqué : c’est exactement ce qui est arrivé à George Floyd », dit-il.

« Le garçon souffrait clairement et criait, mais cela a quand même duré cinq minutes. Son bras était complètement tordu. Ce que les policiers ont fait était exagéré et inutile », dit-il encore.

Cependant, il apparaît que l’adolescent pouvait toujours bouger son cou et lever sa tête, contrairement à ce qui s’est passé aux États-Unis pour George Floyd.

Du côté de la police de Bruxelles, interrogée par le Nieuwsblad, elle indique que l’affaire fait l’objet d’une enquête. « Les circonstances doivent être éclaircies », explique le porte-parole.

La police met les choses au point

Du côté de la police de Bruxelles, voici les éclaircissements : « Faisant suite aux articles traitant d’une interpellation ‘genou sur la nuque’ d’un jeune homme en marge des intolérables débordements connus après la manifestation Black Lives matter de ce dimanche 7 juin à Bruxelles, la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles souhaite apporter quelques précisions nécessaires. Contrairement à ce que nombre de médias ont pu titrer et relater, il n’est pas question d’une arrestation « genou sur la nuque », à l’instar de la « méthode » d’interpellation qui a conduit au tragique décès de George Floyd. Après analyse de l’intervention image par image depuis les caméras de vidéosurveillance, il apparaît clairement que l’intervenant police a un genou posé sur le sol et l’autre sur les épaules de la personne interpellée, méthode d’arrestation limitant la liberté de mouvement le temps de procéder au menottage, et non faisant porter tout le poids du policier sur la personne arrêtée, et plus encore sur une partie fragile de son corps. Soulignons également que le policier procédant à l’arrestation, en plus de faire partie de l’unité d’assistance spécialisée – unité spécialement formée – est également moniteur maîtrise de la violence sans arme à feu. Ce faisant, il est tout particulièrement aguerri en matière de méthodes de contrôle et d’arrestation. »

Pour rappel, l’interpellation en question s’est produite le dimanche 7 juin peu avant 21 heures rue aux Laines où plusieurs policiers initialement mobilisés dans l’encadrement de la manifestation Black Lives Matter ont essuyé nombre de jets de pierre et autres projectiles tandis qu’ils tentaient de mettre fin aux détériorations et pillages connus à l’encontre du mobilier urbain et des commerces.

Avec, Sudinfo

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