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Assassinat de Krim Belkacem: Pour son enterrement, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au ...


Assassinat de Krim Belkacem: les nouvelles révélations de son fils, pour son enterrement, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au Maroc

Assassiné le 18 octobre 1970 à Francfort, en Allemagne, le meurtre de Krim Belkacem, l’un des dirigeants de la révolution algérienne, reste toujours entouré de mystères. Lors de la célébration du 51e anniversaire de son assassinat, son fils revient avec de nouvelles révélations.

Un hebdomadaire français s’interroge sur l’implication de Bouteflika

Des archives des services secrets français déclassifiées et révélées, par le magazine français L’Obs, estiment que l’assassinat de Krim Belkacem, héros de la guerre de Libération nationale, était le résultat d’un «complot planifié» par l’attaché militaire de l’ambassade d’Algérie à Paris.

«Plusieurs assassinats politiques ordonnés à Alger ont été orchestrés dans les ambassades. Ainsi, le 18 octobre 1970, le héros de l’indépendance, devenu opposant, Krim Belkacem, est victime à Francfort d’un complot planifié, selon le SDeCE (ancêtre de la DGSE, ndlr) par l’attaché militaire de l’ambassade d’Algérie à Paris», a révélé le magazine, qui a publié des rapports des services français concernant Abdelaziz Bouteflika.

L’identité de cet attaché militaire n’a pas été en revanche rendue publique. A l’époque, Abdelaziz Bouteflika, homme de confiance du président Houari Boumediène, occupait le poste de ministre des Affaires étrangères. Si les services secrets français ne mettent pas en cause directement Bouteflika dans l’assassinat de Krim Belkacem, le magazine français L’Obs s’interroge, quant à lui, sur son implication dans le projet de liquidation physique du signataire des Accords d’Evian. «Le ministre était-il derrière ? A-t-il couvert ?», écrit l’hebdomadaire.

De nombreuses voix accusent Houari Boumediène d’avoir commandité l’assassinat de Krim Belkacem, alors son opposant politique. Beaucoup d’ailleurs dénoncent un «crime d’Etat», alors que le tribunal d’Oran avait condamné le héros de l’indépendance à mort par contumace.

Par ailleurs, les services secrets français décrivent Bouteflika, ex-ministre des Affaires étrangères, comme un homme corrompu alors que la Cour des comptes algérienne l’accuse, en 1983, d’avoir détourné des sommes d’argent provenant des reliquats budgétaires des ambassades. «La corruption de Bouteflika était de notoriété publique», a estimé un télégramme du 17 mai 1983, même si Bouteflika a nié ces accusations. «Toute la lumière n’a pas été faite sur ses agissements», a révélé la même correspondance, mais «des sanctions pénales devraient logiquement suivre», affirme l’ambassadeur Guy Georgy.

Alors qu’en août, un nouvel arrêt de la Cour des comptes tombe, le diplomate français écrit dans ses rapports que Abdelaziz Bouteflika, «passait pour un grand prévaricateur», et «constituait un gibier de choix : non seulement pour sa gestion des fonds publics, mais aussi parce qu’il avait peuplé son ministère de "copains et de coquins"».

Pour son enterrement, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au Maroc, Krim Belkacem: possède la nationalité, marocaine

Rencontré au cimetière d’El Alia à Alger, où est enterré son père depuis le 24 octobre 1984, date où son corps avait été rapatrié d’Allemagne, Ahmed Krim rappelle qu’il y avait «complicité et trahison » dans l’assassinat de son père. Il témoigne que son père s’interrogeait sur l’attitude «des autorités françaises à son égard » quelques jours avant son assassinat.

« Je ne comprends pas pourquoi l’on refuse de m’accorder un visa pour le France », avait déclaré Krim Belkacem à des proches quelques jours avant son assassinat. À ce propos, son fils précise que son défunt père n’avait pas ce problème auparavant.

« À l’époque de Pompidou, on lui avait imposé un permis de séjour, donc il lui faut un visa à chaque fois qu’il voulait se rendre en France », témoigne Ahmed Krim avant de préciser « qu’à chaque demande, on lui accordait le visa sans problème ».

Quelques jours avant son assassinat et « alors qu’il voulait se rendre en France pour une réunion avec les mercenaires envoyés par le système », le consulat de France en suisse lui avait refusé le visa. Par conséquent, « il était obligé de se rendre à Frankfurt », ajoute encore l’interlocuteur.

Plus loin dans ses révélations, le fils du héros de la guerre de libération nationale cite plusieurs noms de personnalités impliquées, selon lui, dans l’assassinat de son père. En effet, il a cité un certain Mahfoudh Abadou, Ousselimani un neveu de Abane Ramdan, ait Mesbah et Bouhouche.

« Les autorités avaient refusé son enterrement au Maroc »

Pour l’enterrement de krim Belkacem, son fils affirme qu’il voulait que ça soit au Maroc. Selon lui, les autorités algériennes de l’époque avaient refusé cela, malgré que l’ambassade d’Algérie au Maroc était favorable « par principe », a-t-il dit.

Alors qu’il préparait les démarches afin d’enterrer son père au Maroc, Ahmed Krim révèle que « deux personnes du ministère de l’intérieur son venues me dire que son enterrement au Maroc est refusé ».

Pour rappel, le 18 octobre 1970, Krim Belkacem avait été retrouvé étranglé par sa cravate dans une chambre d’hôtel à francfort. Il fut enterré dans le carré musulman de la ville allemande. Le 24 octobre 1984, son corps avait été rapatrié et enterré au « carré les martyrs » au cimetière d’el Alia, à Alger.

L'histoire continue:

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